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A-t-on raison de dire que science et religion ne s'opposent pas mais se complètent ?

Dissertation : A-t-on raison de dire que science et religion ne s'opposent pas mais se complètent ?. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  22 Septembre 2021  •  Dissertation  •  1 529 Mots (7 Pages)  •  483 Vues

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Sujet : A-t-on raison de dire que science et religion ne s'opposent pas mais se complètent ?

Science et religion se côtoient, dialoguent, s’affrontent même depuis des siècles. En dépassant ce clivage, a-t-on raison de dire que « science » et « religion » ne s’opposent pas mais se complètent. La science se définit au sens général comme l'ensemble des connaissances humaines qui se rapportent à des faits obéissant à des lois objectives ou considérées comme telles et dont la mise au point exige systématisation et méthode. La religion constitue l’ensemble des croyances et des pratiques culturelles qui fondent les rapports entre les hommes et le sacré, basé sur la révélation. Elle nous demande d’adhérer sans preuves à l’idée d’un être supérieur là où la science exige une démonstration pour chaque fait qu’elle affirme. Même si science et religion ont des démarches qui semblent opposés au premier abord, en réalité elles présentent une certaine complémentarité mais qui ne va pas sans certaines difficultés. Il est donc nécessaire d’examiner dans un premier temps dans quelle mesure on peut dire que science et religion ne s’opposent pas mais se complètent. Puis dans un second temps il conviendra d’examiner à quel point elles sont irréconciliables. Enfin, nous verrons comme l’une et l’autre sont intrinsèquement liées.

De nombreux savants ont expliqué à travers les siècles de quelles manières on pouvait entendre que science et religion se complétaient.

A travers les siècles, de grands scientifiques qui étaient aussi de grands croyants se sont interrogés sur la complémentarité entre science et religion. L’une des premières caractéristiques qu’ils ont pu dégager dans ce sens était le commandement fait aux croyants de réfléchir. La religion incite à la réflexion et à se poser des questions : dans le Coran, le texte sacré des musulmans, il est demandé aux croyants de réfléchir. C’est le philosophe Averroès qui nous l’explique dans le texte Discours décisif : « Que la Révélation nous appelle à réfléchir sur les étants en faisant usage de la raison, et exige de nous que nous les connaissons par ce moyen, voilà qui appert à l’évidence de maints versets de Livre de Dieu – béni et exalté soit-Il. En témoigne, par exemple, l’énoncé divin : « Réfléchissez donc, ô vous qui êtes doués de clairvoyance » ». Cette phrase d’Averroès montre que c’est précisément la révélation divine qui enjoint à l’Homme de faire usage de sa raison pour comprendre le monde, la base de toute attitude scientifique.

Pour certains, de nombreux récits des textes sacrés ont pu être vérifiés scientifiquement. Par exemple, Maurice Bucaille dans son ouvrage La Bible, le Coran et la science donne des exemples de vérités scientifiques annoncées dans les textes sacrés bien avant qu’ils ne soient scientifiquement prouvés. Par exemple, dans le Coran, dans la sourate 96, le phénomène de la nidation est clairement décrit alors que le texte coranique date d’une époque où les connaissances en anatomie étaient très réduites. L’auteur donne ainsi à un texte sacré une véritable valeur scientifique.

La science vient en quelque sorte compléter la révélation religieuse. Et de ce fait, elle la renforce. Anselme écrit dans son ouvrage Sur l’existence de Dieu : « Car ce que j’ai cru jusqu’ici par ton don, maintenant je le comprends par ta lumière de telle façon que, même si je ne voulais pas croire que tu existes, je n’aurais pas pu ne pas le comprendre ». La science vient continuer, compléter la Révélation mais l’une comme l’autre, pour Anselme, émane de Dieu, don divin pour la foi et lumière divine pour la science. En fait, tout vient de Dieu, et donc les deux notions ne peuvent que se compléter.

Cependant, il existe une différence de nature entre les deux notions. La religion présuppose qu’il faut adhérer d’emblée à l’entièreté de ses propos ce qui n’est pas le cas de la science. De quelle manière la religion emporte l’adhésion ? Comme le dit Leo Strauss, « la réponse traditionnelle est : par les miracles. Mais ici la difficulté se présente immédiatement sous la forme suivante : les miracles en tant que tels ne sont pas démontrables. »

Il est clair que si la science exige une démonstration, la religion, elle, s’en dispense. Les deux notions constituent donc une démarche non pas complémentaire mais opposé.

Lorsque l’on est croyant, la religion est au-dessus de tout, y compris de la science. En effet, la loi dictée par la religion est considérée comme la meilleure des lois. A l’époque médiévale, la théologie était la reine des sciences et les autres sciences étaient étudiées dans le simple but de servir cette science majeure. En 1610, Galilée s’oppose à l’idée du géocentrisme d'Aristote selon laquelle la Terre est

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