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LA 4 : Cyrano de Bergerac → Le dénouement de la pièce (1897)

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Par   •  20 Avril 2018  •  Commentaire de texte  •  1 055 Mots (5 Pages)  •  6 316 Vues

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LA 4 : Cyrano de Bergerac → Le dénouement de la pièce (1897)

 

Introduction :

 

Cyrano de Bergerac est une pièce d’Edmond Rostand, jouée pour la première fois en 1897.  Elle a fait la gloire de son auteur et reste aujourd’hui une des pièces les plus populaires du théâtre français.

Aujourd’hui, nous allons étudier le dénouement de la pièce. La scène se déroule au couvent de la Croix où Roxane s’est retirée après la mort de Christian. Cyrano, après avoir été victime d’un accident, vient mourir dans les bras de Roxane.

→ Je vais maintenant procéder à la lecture de l’extrait

 

Suite à la lecture de cet extrait, nous pouvons nous demander en quoi ce dénouement est à la fois une réflexion sur la mort et la fin sublime d’un héros poète.

Afin de répondre à cette problématique, nous analyserons dans un premier temps les différents visages de la mort, puis, dans un second temps, nous verrons comment Rostand met en scène un héros poète dans une scène pathétique.

 

 

I.        Les différents visages de la mort

 

  1. La mort comme ennemie

 

  • Cyrano est certes entouré de ses amis et de la femme qu’il aime mais il reste seul face à la mort. Roxane est présente dans cet extrait mais n’intervient que 7 fois et seulement à travers des phrases exclamatives très courtes : “Oh!” (v.32) ou “Je vous jure !...” (v.50) ou pour poser une question comme “Que dites vous?” (v.17) ou “C’est?” (v.83). Le Bret et Ragueneau sont présents mais quasi muets. Ce qui donne lieu à un monologue (il se parle à lui-même et à haute voix) : il s’adresse à la Mort et l’attend de pied ferme.

 

  • Cyrano mène un combat contre la mort. Les didascalies sont propres à une scène d’affrontement et montrent la force de caractère du personnage pourtant affaibli par son accident : « est secoué d’un grand frisson et se lève brusquement », « Il se raidit », « Il tire l’épée », « Il lève son épée », « Il frappe de son épée le vide », « Il frappe », « Il fait des moulinets immenses et s’arrête haletant », « Il s’élance l’épée haute ». Les Verbes d’actions → énergie hors du commun → détermination de notre héros à affronter la Grande Faucheuse.

 

  • La mort semble guetter le bon moment pour venir à bout de ce héros coriace. Cyrano la désigne à travers le pronom personnel “elle”. La mort est présente tout au long de sa longue réplique «vous me mettrez à bas» (l.74), “Dieu” (l.78), « mon salut » (l.79). = Mort → allégorie et devient une entité à part entière dans l’esprit halluciné de Cyrano.

 

TRANSITION : Si la vie de Cyrano est en danger et qu’il doit lutter contre une mort inéluctable, il rencontre d’autres éléments qui vont le trouver sur le seuil de la tombe.

 

b) Les compagnons de la mort

 

 

  • Il s’adresse à plusieurs allégories : le Mensonge, les Compromis, les Préjugés, les Lâchetés, la Sottise (l.69/70/71/73). Tous ces maux sont désignés sous le groupe nominal « vieux ennemis » (l.68), précédés de l’interjection « Ah ! », comme si leur présence était une bonne surprise.

 

  • Le pronom « vous » les présente comme un groupe indissociable. La Sottise, placée en fin de vers, est quant à elle séparée des autres (l.73) et il la tutoie. Cette intimité présente une habitude entre eux, car Cyrano estime l’avoir suffisamment côtoyé dans sa vie.

 

  • Durant toute sa vie, Cyrano a dû se défendre avec son arme favorite, à savoir l’esprit, contre toutes ces entités. L’évocation de deux éléments végétaux → métonymie (on utilise la fleur pour ce qu’elle symbolise) « le laurier et la rose » (l.76) fait référence à deux symboles particulièrement forts : la gloire, la victoire pour le premier, du renouveau, de l’amour pour la seconde.

 

TRANSITION I → II

 

 

II - Une mort sublime

 

  1. Une scène pathétique (= effet de pitié)

 

  • En plus de la présence du registre épique sous-jacent au combat contre la mort, comme dans toute bonne scène de mort qui se respecte, le registre pathétique est présent. D’abord de la part des autres personnages : l. 22 à 24, réplique de Le Bret → pathétique, phrases exclamatives + adverbes d’intensité. Vient ensuite la didascalie de la l. 26 = “fondant en larmes”

 

  • Puis, Cyrano cède à son tour au pathétique : l. 45 à 49 → demande à Roxane de pleurer son deuil autant qu’elle a pleuré celui de Christian, construction parallèle qui tend à confondre Christian et Cyrano comme Roxane les a confondus pendant la pièce : “Et que son deuil sur vous devienne un peu mon deuil”.

 

 

 

 

 

b) La mort d’un poète

 

Même dans la mort, Cyrano reste poète.

  • Début de la scène l. 2 à 5 : référence aux contes de fées dans lesquels à la fin de l’histoire, quand la jeune fille avoue enfin son amour, le prince alors sous les traits d’un crapaud ou d’une bête hideuse, retrouve son plus bel aspect. Cyrano se compare à ces princes à la différence que dans sa situation, il restera toujours aussi laid.
  • l. 15-16 et l. 43 : métaphore filée de la lune qui désigne la mort.
  • l. 35 à 42 : Cyrano déclame sa propre épitaphe (= inscription sur la tombe).
  • Fin sublime du héros (l. 75 à 84). Il défie la mort en lui refusant une unique chose même s’il avoue avoir perdu le combat. On attend 7 vers pour savoir ce que Cyrano refuse de donner à la Mort. Ce sont les derniers mots de la pièce qui de plus sont prononcés dans les bras de Roxane : “Mon panache”, panache qui fait de Cyrano un personnage hors du commun et un des plus appréciés du théâtre français. Il semble ne pas connaître la peur puisqu'il gardera avec lui une chose qui lui tient à cœur et qui clôt la scène : « Mon panache » (l.84 ). Le dernier vers, fragmenté selon le schéma suivant 6/2/1/3 (vers éclaté), laisse planer le suspense jusqu’au bout et on assiste, éberlué, à la mort souriante du héros qui paraît avoir joué son dernier bon tour.

 

 

CONCLUSION

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