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Une gravure fantastique

Commentaire de texte : Une gravure fantastique. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  29 Novembre 2022  •  Commentaire de texte  •  651 Mots (3 Pages)  •  830 Vues

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Une gravure fantastique

On insiste sur le ridicule de la mort. L’auteur utilise le terme toilette qui est en décalage par rapport au contexte pour définir la tenue de la mort. L’insigne qui devrait rendre la mort impressionnante, le diadème lui-même semble être un déguisement car après grotesquement campé sur son front de squelette il y a sentant le carnaval. On peut donc penser que la mort n’est pas ce qu’elle prétend être ce qui accentue le ridicule.

Le déguisement de la mort est incomplet, il est sans éperons et sans fouet.

Ensuite le cheval de la mort apparaît. Le terme s'essouffle montre que même le cheval n’est pas capable de tenir le rythme.En plus de ne pas convenir à la mort le cheval est epileptique et bave de naseaux.On voit que tout est fait pour rendre la mort le plus ridicule possible.C’est un spectre mal habillé sur un cheval faible et bavant. Le but est de rendre son personnage étrange grâce au champ lexical du ridicule qui est présent dans toute cette première partie

Par ailleurs ce décor effrayant, qui transforme le réel en néant, est animé par un couple étrange,

menaçant mais aussi pathétique et dont l’identité confuse contribue à approfondir le mystère du

poème. En premier lieu, le cavalier donne à lire sa présence surnaturelle ; comme frappé lui-même par

la force de la mort, il jaillit sous nos yeux sous les traits d’un « spectre ». La mort semble avoir d’ailleurs

contribué à l’effondrement d’un pouvoir antérieur qui aurait été le sien. Le « diadème » induit en effet

une souveraineté que l’adjectif « affreux », en antithèse, anéantit. Les instruments de l’autorité, le

« fouet » et les « éperons » eux aussi semblent avoir disparu, rendus inutiles. Cependant, l’évolution

des termes qui désignent le cavalier à l’intérieur du poème confirme l’accroissement progressif de son

prestige ; de « spectre » et de « fantôme », noms qui renvoient à une absence d’existence, il devient

un « cavalier » farouche, muni d’un « sabre » pour enfin se hausser au rang de « prince ». L’évolution

du vocabulaire construit ainsi l’image finale d’un conquérant des ténèbres.

Cette conquête progressive du pouvoir, ce changement de stature, sa monture la partage avec

lui. En effet, le terme péjoratif de « rosse », évoquant la vieillesse fourbue de l’animal, qui caractérise

le cheval au début du poème, se voit remplacé par le terme plus neutre mais plus positif de

« monture ». De plus, dans la première partie, cavalier et monture semblent se malmener

mutuellement. Le fantôme « essouffle » son cheval, le torture plus qu’il ne le chevauche.

Progressivement cependant, cette chevauchée

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