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Torture de voltaire

Analyse sectorielle : Torture de voltaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Octobre 2022  •  Analyse sectorielle  •  660 Mots (3 Pages)  •  225 Vues

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En outre, c’est toute la nation française qui est cruelle. En témoigne par l’exemple de la femme du magistrat qui perd rapidement toute son humanité. La gradation entre « révoltée » « pris gout » et « mon petit cœur » montre la vitesse à laquelle la femme du magistrat s’accoutume à cette violence. On peut voir également tout une mise en scène puisque « la robe » qu’il garde chez lui est plus un costume de théâtre, qu’un accessoire destiné à incarner la justice. Par la suite, « Inhumanité » est mise en opposition avec « fort humain » : « les français qui passe je ne sais pourquoi pour un peuple fort humain », Voltaire exprime directement sa thèse car en disant qu'il « ne sait pourquoi » les Français passent pour un peuple fort humain, il veut donc dire qu'il pense que ceci manque d'humanité car ils pratiquent la torture. C'est d'ailleurs le seul passage dans le texte où il emploie la première personne du singulier .il y a ici un raisonnement illogique des Français : ils pensent que les Anglais sont cruels et ils s'étonnent qu'ils aient abandonné la torture. Cela signifie que du point de vue des Français la torture est cruelle, alors qu'elle est autorisée en France. On voie également encore une fois la notion de plaisir associer à la torture. Par ailleurs, dans le quatrième paragraphe, voltaire nous donne l’impression d’assister au procès du chevalier de la Barre : le rythme ternaire, la tournure « non seulement …mais » et l’anaphore de « qu'on » : « qu'on on lui arrachât la langue, qu'on lui coupât la main et qu'on brûlât son corps » imite la rhétorique judiciaire. De plus, le contenu du procès parait absurde. Le présumé coupable fut convaincu d’avoir chanté des chansons impies ». Cette tournure passive indique que les faits ne sont pas réels. Ensuite, il compare les juges d'Abbeville aux sénateurs romains. Ainsi, il veut dire que ces gens ont des pratiques datant de l'antiquité. Il y a donc là encore une dénonciation de la justice française. Par ailleurs, voltaire dénonce également l’illogisme de cette justice française à travers la gradation décalée « ils l'appliquèrent encore à la torture pour savoir précisément combien de chansons il avait chanté, et combien de processions il avait vu passer, le chapeau sur la tête. ». Plus on avance dans cette gradation plus le chef d’accusation est dérisoire, ce qui montre une justice sens dessus dessous. L’ironie est donc à son comble : non seulement le chevalier est torturé pour des faits qu’il n’a pas commis, mais en outre, la torture appliquée suite à ses aveux, est totalement inutile.

Pour voltaire, la France du 18e siècle ressemble a celle du moyen Age « ce n’est pas dans le XIIIe siècle ou dans le XIVe siècle que cette aventure est arrivée, c’est dans le XVIIIe » la ponctuation ainsi que l’emploi du présent simple renforce cette dénonciation sur cette non-évolution. Par la suite celui-ci fait l'inventaire de toutes les qualités de la France : « par les spectacles, par les romans, par les jolis vers, par les filles d'Opéra » … en insistant sur le raffinement. Pourtant, toutes ces qualités sont annihilées aux yeux de Voltaire par le fait que la France pratique la torture : « il n'y a point au fond de nation plus cruelle que la française. ». On ressent bien ici son dégout appuyé par la locution « au fond » qui souligne que l’essence de la nation n’est que cruauté  

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