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Ruy Blas, Victor Hugo

Commentaire de texte : Ruy Blas, Victor Hugo. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  14 Octobre 2018  •  Commentaire de texte  •  810 Mots (4 Pages)  •  782 Vues

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Cette pièce contient bien des éléments tragiques et comiques car chacun des trois personnages principaux représentent les trois formes de l’art. « Les trois formes souveraines de l’art pourraient y paraître personnifiés et résumées. Don Salluste serait le drame, don César la comédie, Ruy Blas la tragédie. » Ruy Blas serait donc l’élément tragique et Don César l’élément comique de l’œuvre.

Tragédie : Œuvre lyrique et dramatique mettant en scène des acteurs masqués dialoguant et un chœur chantant, dont le sujet, propre à exciter la terreur ou la pitié, était emprunté à la mythologie ou à l’histoire ; genre dramatique auquel appartient ce type de pièce. Lyrique : Genre poétique caractérisé par l’expression de sentiments ou d’émotions liés religieux ou existentiels. Ruy Blas est bien une œuvre lyrique car tout au long de l’œuvre, Ruy Blas exprime ses sentiments envers la reine,« Elle me voit ! elle me parle ! Dieu ! je tremble. »(ActeII scène 3)ou la reine qui exprime sa haine envers Don Salluste. Pour qu’une tragédie existe, il faut qu’on ressente de la pitié et de la peur par le personnage principal, ici Ruy Blas. On peut ressentir de la pitié pour Ruy Blas car il doit obéir aux ordres de Don Salluste au pied de la lettre pour ne pas que la reine connaisse sa vraie identité, ce qui entraînerait pour lui la perte de l’amour de la reine. « Si tu n’obéis pas, si tu n’est pas demain chez toi, pour préparer ce qu’il faut que je fasse, » « Voici ce que ces yeux liront : « Moi, Ruy Blas,  Laquais de monseigneur le marquis de Finlas »(Acte III scène 5) « Il suffit.-Je ferai, monsieur, ce qu’il vous plaît. »(Acte III scène 5). On peut également ressentir de la peur par le personnage de Ruy Blas qui va se considérer lui-même comme un démon. « Je ne t’ai pas écrit. Je suis un démon. » (Acte V scène II). Ruy Blas a donc commis une erreur pour se retrouver dans une telle situation. Cette erreur est d’avoir suivi aveuglement les ordres de Don Salluste, ce qui l’a conduit à sa perte. En identifiant ce personnage comme étant tragique, ce personnage ne connaîtra forcément que le malheur et non le bonheur promis par Don Salluste. « Quand le jour de la disgrâce arrive, quelque chose de monstrueux se développe dans le courtisan tombé, et l’homme se change en démon. » Comédie : Pièce de théâtre dont le propos est de faire rire le public. L’élément comique de Ruy Blas est Don César. Il représente un ancien bourgeois qui a tout perdu. Ce qui donne l’effet comique est le décalage entre Don César et les autres personnages. Don César vit en voyageant partout en volant des riches.  « En France, on vous accuse, entre autres actions, avec vos compagnons à toute loi rebelles, d’avoir ouvert sans clef la caisse des gabelles. » (Acte I scène 2) Il ne se soucit de rien, il vit comme un bohémien, ce qui est tout le contraire de Don Salluste. « Le pauvre gentilhomme devient alors ce qu’il peut, un peu aventurier, un peu spadassin, un peu bohémien. »

2)        La pièce produit différents effets selon les spectateurs. Selon Victor Hugo, il y a trois catégories qui composent le public : les femmes, les penseurs et la foule. » Trois espèces de spectateurs composent ce qu’on est convenu d’appeler le public : premièrement, les femmes ; deuxièmement, les penseurs ; troisièmement, la foule proprement dite. »

Pour l’auteur, chacune des catégories demande quelque chose de différent. « Ce que la foule demande presque exclusivement à l’œuvre dramatique, c’est de l’action ; ce que les femmes y veulent avant tout, c’est de la passion ; ce qu’y cherchent plus spécialement les penseurs, ce sont des caractères. » Ces trois catégories veulent un plaisir différent qu’ils retrouvent dans Ruy Blas. « mais ceux-ci, le plaisir des yeux ; celles-là, le plaisir du cœur ; les derniers, le plaisir de l’esprit ». Ces trois catégories sont tellement absorbées par ce qu’ils veulent voir, qu’ils ne se préoccupent pas des autres caractéristiques. « la foule est tellement amoureuse de l’action, qu’au besoin elle fait bon marché des caractères et des passions. » On a vu que la pièce était un mélange d’éléments tragiques et comiques. Pour Victor Hugo, seules les femmes sont intéressées par le côté tragique et seuls les penseurs sont intéressés par la comédie. « Pour les femmes, la tragédie qui analyse la passion ; pour les penseurs, la comédie qui peint l’humanité. »

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