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Prose du Transsibérien

Fiche de lecture : Prose du Transsibérien. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  25 Avril 2019  •  Fiche de lecture  •  747 Mots (3 Pages)  •  1 649 Vues

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Lecture analytique n°3 (un énervement croissant)

Blaise Cendrars auteur du XX -ème siècle est un poète, romancier qui mène une vie de voyageur. Parmi les nombreux pays visités, on retiendra ici son voyage en Russie qu’il décrit dans son poème publié en 1913, « Prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France ». Il y aborde ses sentiments, ses impressions lors de ce voyage en transsibérien. Dans cet extrait du V.174 à 200, Cendrars décrit le monde qui l’entoure et un énervement croissant dans une traversée de malheur. Il voyage avec Jeanne, une prostituée rencontrée lors du voyage. Dans cette lecture analytique nous verrons comment l’auteur métamorphose-t-il le paysage à travers le récit épique de son voyage en transsibérien ?

Dans un premier temps nous verrons le récit d’un voyage épique à bord du transsibérien, puis nous aborderons un paysage métamorphosé par la folie.

I. Le récit d’un voyage épique à bord du transsibérien

A. Un voyage moderne et à vive allure : description hyperbolique et personnifiée

- Train : « gares », « fils télégraphiques », « poteaux » « locomotives », « roues » : champ lexical d’un transport ferroviaire ; « roues vertigineuses » : métonymie qui évoque le train, transport moderne pour faire un long voyage à travers la Russie.

- Musicalité : « les voix », « faux accord », renvoie au bruit lancinant du train

Sensations sonores retranscrites « broun roun roun » : l’onomatopée évoque le bruit du train.

- Mouvement et vitesse : « l’accordéon » donne une impression de mouvement ; Cela suggère l'illusion d'optique qui est perçue par le voyageur à cause de la vitesse du train.

« À nos trousses » « s’enfuient » : l’idée de fuite accentue la frénésie du train.

« Furies » « vertigineuses » hyperboles et symbole d’une grande vitesse

Répétition de la question « Dis, Blaise, sommes-nous bien loin de Montmartre ? » qui vient comme un refrain et rythme le texte : donne un effet de mouvement qui peut s’apparenter au mouvement du train.

B. Un voyage fuyant la guerre

Champ lexical péjoratif lié à la mort « auxquels elles pendent » « les étranglent » « tas puants de morts »

« La peste et le choléra se lèvent », « la faim, la putain se cramponne » : personnification qui renforce les conséquences tragiques de la guerre.

Evocation de la guerre : « ferrailles » métonymie pour l’armement, « déchirures du ciel » : bombardements, conséquences de la guerre : « gares lézardées » évoquent les gares détruites, « fientes des batailles »

L’auteur semble poursuivi par quelque chose (la guerre) : « aboient à nos trousses, « s’enfuient », « nous disparaissons dans la guerre en plein dans un tunnel » : la guerre est ici évoquée sans ambiguïté.

II. Un paysage métamorphosé par la folie

A. Paysage chaotique et menaçant :

L’auteur nous décrit un voyage effrayant en utilisant le champ lexical de l’enfer : « chiens de malheur » (Métonymie du cerbère), démons déchainés »,

Personnification du train : « locomotives en furie », le train semble emporté par la colère et fait peur.

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