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Médée, Corneille

Commentaire de texte : Médée, Corneille. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  23 Février 2020  •  Commentaire de texte  •  607 Mots (3 Pages)  •  1 148 Vues

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Pierre Corneille, dramaturge et poète du XVIIe siècle, a connu un grand succès littéraire grâce à ses nombreuses comédies et tragédies. En 1635, Corneille publia une tragédie en cinq actes nommée « Médée » où il reprit un mythe antique grec en présentant une femme perdue entre l’amour d’une mère et des sentiments vindicatifs.

Ainsi, nous apprenons que Jason, mari de Médée, la trahi pour Créuse, fille du roi de Corinthe. De ce fait, les fruits de l’amour entre Médée et Jason furent confiés à sa nouvelle compagne, ce qui enfla Médée d’une colère vengeresse, et qui la poussa à justifier son infanticide dans le monologue que nous allons analyser.

Partant de là, dans quel mesure ce monologue est tragique ?

Nous nous intéresserons d’abord au personnage de Médée envahi par le doute, puis nous analyserons le lexique et les différentes figures de style utilisées, pour enfin montrer la folie du personnage.

Dans un premier temps, les interrogations au début de l’extrait « Est-ce assez, ma vengeance, est-ce assez de deux morts ? » et « Est-ce pour assouvir les fureurs de mon âme ? » ont pour but de s’interroger sur la nécessité de cet infanticide afin de satisfaire Médée. Ainsi, Médée est tiraillée entre l’amour qu’elle porte à ses enfants et son envie de vengeance, nous pouvons constater cela de par les antithèses que forment ses sentiments, je cite : « joie » « fureur » « amour » « colère ». Par la suite, Médée se radoucit d’un côté en employant le possessif « mes enfants » et en utilisant l’expression « chers fruits de mon amour », mais d’un autre côté elle emploie la conjonction de coordination « mais » quatre fois, ce qui renforce le doute. Médée est saisi de pitié, toutefois elle choisi de commettre ce meurtre en employant l’impératif, je cite : « Allons » « N’en délibérons plus ».

Dans un second temps, le lexique de l’extrait est très intéressant. En premier lieu, les adjectifs « innocents » et « criminels » forment une antithèse, ce qui met en valeur un fort contraste et qui crée une confusion. Ensuite, Médée justifie son acte en montrant le rapport entre cet infanticide et la trahison de Jason mais aussi l’impact que ça aura sur ce dernier, par le bais des parallélismes tel que :« Il me prive de vous, et je l’en vais priver », « Je vous perds, mes enfants ; mais Jason vous perdra ». Elle s’adresse également à la nature personnifiée en disant « Nature, je le puis sans violer ta loi » pour repousser le fait que ce qu’elle s’apprête à faire est contre-nature. Cependant, le registre lyrique et les divers sentiments relevés prouvent la réelle souffrance de Médée. Par conséquent, Médée veut que Jason ressente cette même souffrance poignante, ce que l’on voit à l’anaphore « il faut ».

Enfin, nous pouvons remarquer que ce monologue est adressé à plusieurs destinataires imaginaires, ce qui nous prouve la folie de Médée. Par ailleurs, en commettant cet acte de folie criminelle, Médée devient un personnage monstrueux auprès du public.

Pour conclure, l’état d’esprit dominant dans le monologue est l’hésitation qui ronge Médée et qui la pousse à sombrer dans la folie.

Nous pouvons constater

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