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Madame de Bovary, partie 2 chapitre 12

Commentaire de texte : Madame de Bovary, partie 2 chapitre 12. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  23 Avril 2021  •  Commentaire de texte  •  424 Mots (2 Pages)  •  1 226 Vues

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DM : COMMENTAIRE LITTERAIRE)

commentaire littéraire : vous ferez le commentaire littéraire de cet extrait (partie II, chapitre 12) de Madame Bovary (1857) de Gustave FLAUBERT.

[Emma Bovary, épouse d’un modeste médecin de province, est devenue la maîtresse de Rodolphe, un riche propriétaire des environs, dont elle pense qu’il va bientôt l’arracher à sa vie médiocre.]

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Emma ne dormait pas, elle faisait semblant d’être endormie ; et, tandis qu’il1 s’assoupissait à ses côtés, elle se réveillait en d’autres rêves.

Au galop de quatre chevaux, elle était emportée depuis huit jours vers un pays nouveau, d’où ils ne reviendraient plus. Ils allaient, ils allaient, les bras enlacés, sans parler. Souvent, du haut d’une montagne, ils apercevaient tout à coup quelque cité splendide avec des dômes, des ponts, des navires, des forêts de citronniers et des cathédrales de marbre blanc, dont les clochers aigus portaient des nids de cigogne. On marchait au pas, à cause des grandes dalles, et il y avait par terre des bouquets de fleurs que vous offraient des femmes habillées en corset rouge. On entendait sonner des cloches, hennir les mulets, avec le murmure des guitares et le bruit des fontaines, dont la vapeur s’envolant rafraîchissait des tas de fruits, disposés en pyramide au pied des statues pâles, qui souriaient sous les jets d’eau. Et puis ils arrivaient, un soir, dans un village de pêcheurs, où des filets bruns séchaient au vent, le long de la falaise et des cabanes. C’est là qu’ils s’arrêteraient pour vivre ; ils habiteraient une maison basse, à toit plat, ombragée d’un palmier, au fond d’un golfe, au bord de la mer. Ils se promèneraient en gondole, ils se balanceraient en hamac ; et leur existence serait facile et large comme leurs vêtements de soie, toute chaude et étoilée comme les nuits douces qu’ils contempleraient. Cependant, sur l’immensité de cet avenir qu’elle se faisait apparaître, rien de particulier ne surgissait ; les jours, tous magnifiques, se ressemblaient comme des flots ; et cela se balançait à l’horizon, infini, harmonieux, bleuâtre et couvert de soleil. Mais l’enfant2 se mettait à tousser dans son berceau, ou bien Bovary ronflait plus fort, et Emma ne s’endormait que le matin, quand l’aube blanchissait les carreaux et que déjà le petit Justin3, sur la place, ouvrait les auvents de la pharmacie.

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1 « il » : il s’agit de Charles Bovary, le mari d’Emma ; 2 « l’enfant » : Berthe, la petite fille de Charles et d’Emma ; 3 « le petit Justin » : Justin est un jeune adolescent, employé par le pharmacien Homais.

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