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Flaubert, Madame Bovary, 2ème partie, chapitre 13

Commentaire de texte : Flaubert, Madame Bovary, 2ème partie, chapitre 13. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  30 Septembre 2018  •  Commentaire de texte  •  628 Mots (3 Pages)  •  6 063 Vues

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INTRODUCTION :

        En 1857, Madame Bovary, roman inspiré d'un banal fait divers, sera attaqué en justice pour atteinte aux bonnes mœurs. Pourtant Baudelaire y saluait le type du roman moderne reposant tout entier sur la force de son style, objectif poursuivit par Flaubert, lorsqu'il déclarait vouloir « écrire un roman sur rien (…) qui ne tienne que par la force de son style ».

Flaubert obsédé par l'universelle bêtise qu'il dénoncera dans son Dictionnaire des idées reçues, déclarera « Madame Bovary c'est moi », façon de congédier le passé et ses rêves de romantisme.

Or, ce que détruit son roman, c'est le mythe romantique de l'amour. En effet, son héroïne, Emma, jeune femme rêveuse, romanesque, petite bourgeoise provinciale insatisfaite de la médiocrité de son existence et de sa vie conjugale, rêve de se faire enlever par son amant Rodolphe Boulanger, séducteur et amateur de jolies femmes. Ce dernier, lassé des extravagances sentimentales d'Emma, et peu disposé à sacrifier sa liberté à un amour exclusif et envahissant, décide de rompre.

Cette lettre de rupture, située dans la deuxième partie du roman, devient le laboratoire du cynisme et de l'hypocrisie d'un personnage dont la médiocrité n'a d'égale que la goujaterie.

Rappel de la question : En quoi cette lettre propose le portrait d'un personnage médiocre, et en quoi le ton est faussement lyrique dans cette lettre et que le personnage emploi des clichés convenus.

Plan à adapter à la question posée :

DÉVELOPPEMENT :

        Cet extrait, met en scène la rédaction de la lettre de rupture et rend visible la manipulation.

Le portrait de Rodolphe Boulanger est celui d'un homme en apparence dévoué retournant à son avantage la rupture. Il se présente comme le protecteur d'Emma celui qui se sacrifie pour son bonheur et rompre pour lui devient un acte de respect face à la vertu d'Emma.

Pour mieux la persuader il construit un portrait de lui dominateur, il est celui qui sait. D'où l'accumulation de question rhétorique. Auxquelles il répond avec fermeté. Il parle au conditionnel. Il a un vocabulaire raisonnable. Il se donne le statut de celui qui sait prévoir les conséquences. Il est raisonnable (champ lexical de la morale), il est rationnel. Il est passionné, émotif. Il décrit à Emma un avenir sombre : il adresse la liste de tous les maux qui l'aurait accablé. (l.21) l'hypocrisie de Rodolphe. Il joue sur la peur, sur la honte et sur la nécessité de la rupture (l.37). Personnage sur la médiocrité égal à cruauté compléter par le portrait moral. À la fin de la lettre, il l'a cachette avec un cachet de cire « Amor hel cor », on relèvera la tonalité lyrique pour montrer à Emma la nécessité de la rupture. Accumulation des phrases exclamatives, de nombreuses interjections, des anaphores. (l.24) « fatalité » il invoque la fatalité , c'est un mot à la mode, aimé des romantiques. (l.43) « malheureux qui vous a perdu » emploi de lieu commun → clichés (l.18) « c'est le sort des choses », fausse émotivité, anaphore. Il emploi un vocabulaire hyperbolique, il met en scène sa propre souffrance. Présence d'une comparaison faussement poétique : « comme à celle du mancenillier » (l.32) comme lui. Terme romanesque de la fuite, met en scène sa propre fuite.

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