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Madame Bovary - Commentaire

Commentaire de texte : Madame Bovary - Commentaire. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  8 Mars 2017  •  Commentaire de texte  •  1 079 Mots (5 Pages)  •  3 447 Vues

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Problématique : Comment s'exprime l'insatisfaction (le bovarysme) d'Emma dans cet extrait ?

Plan :

1.Les rêves romantiques d’Emma

2.Le divorce entre la réalité et le rêve

I. Les rêves romantiques d'Emma

Emma Bovary s'est nourrie de littérature sentimentale et romantique, à tel point qu'elle en vient à rêver de vivre la vie des personnages de ses romans préférés. Elle dérive peu à peu loin de la réalité.

a. Un cliché pour lune de miel

Quand elle songe à son mariage, Emma évoque les lunes de miel et les amours romantiques qu'elle a rencontrés dans ces lectures. On remarque plusieurs clichés romantiques : les « routes escarpées » (l.5), la « montagne » (l.6), la « cascade » (l.7) et les « chalets suisses » (l.13). Le cliché des amoureux regardant les étoiles est aussi mentionné aux lignes 8 et 9.

b. Un certain vague à l'âme : le mal du siècle ?

Emma ressent un certain vague à l'âme, un malaise qui rappelle le « mal du siècle » des romantiques. L'insatisfaction qu'elle ressent lui semble mystérieuse, indescriptible. Elle l'évoque à plusieurs reprises en comparant le bonheur à une plante qui ne s'acclimaterait bien que dans certains endroits : « il lui semblait que certains lieux sur la terre devaient produire du bonheur, comme une plante particulière au sol qui pousse mal tout autre part » (l.9,10 et 11), en comparant son malaise aux « nuées » (l.20) et au « vent » (l.20). Ce qu'elle ressent est insaisissable, toujours changeant, comme le mal du siècle.

c. Une rêverie présentée de manière ironique

Flaubert présente le vague à l'âme d'Emma de manière ironique. Sa présence, effacée, se fait parfois sentir à travers une ironie subtile.

Le dispositif narratif, tout d'abord, permet à Flaubert de rapporter les pensées d'Emma tout en prenant ses distances : la focalisation, centrée sur Emma, est interne (« elle songeait », l.1 ; « il lui semblait », l.9) et ses pensées sont rapportées, pour l'essentiel, au style indirect libre (« Que ne pouvait-elle (...) et des manchettes ! ») → psychorécit.

Emma s’intègre à sa rêverie avec le pronom « on » (ex : « on regarde les étoiles » l.9). Ce « on » inclut Emma, comme si elle avait réellement vécue ces expériences.

II. Le divorce entre la réalité et le rêve : le bovarysme

Quand elle compare son mari, Charles, à son idéal masculin, Emma ressent une insatisfaction qui la laisse malheureuse ; elle reste pourtant passive, dans l'attente de quelque chose qui ne se produira jamais puisqu'elle ne comprend pas qu'elle poursuit une chimère.

a. Charles, un mari décevant

Les pensées d'Emma sont particulièrement cruelles envers Charles qui apparaît comme un

homme terriblement médiocre.

Il manque de personnalité : « La conversation de Charles était plate comme un trottoir de rue, et les idées de tout le monde y défilaient dans leur costume ordinaire » (l.32,33) → la comparaison (conversation/trottoir) souligne le fait que Charles est ennuyeux, qu'il n'a pas

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