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Macbett, Eugène Ionesco, 1972

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Par   •  5 Février 2022  •  Commentaire de texte  •  1 754 Mots (8 Pages)  •  417 Vues

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Commentaire littéraire

Macbett, Eugène Ionesco, 1972

   Ionesco est un auteur dramatique et écrivain roumain et français. Il passa la majeure partie de sa vie à voyager entre France et Roumanie.  Il est une figure du théâtre de l’absurde, il a écrit de nombreuses œuvres dont les plus connues sont La Cantatrice chauve (1950), La Leçon (1951) Les Chaises (1952) ou bien encore Rhinocéros (1959). Il entra, en 1970, à l’Académie française. C’est en 1972 que Macbett fut écrite, cette pièce reprend certains aspects du Macbet de William Shakespeare elle relate les comptes de Glamiss et Condor se rebellant contre le roi Duncan. Ici, Macbett a soif de pouvoir, mais il n’est pas le seul. Tous sont avides de pouvoir Duncan, qui refuse de céder des terres à Macbett et à Banco, Candor et Glamiss, deux traîtres dont la présence sur scène est développée par rapport à la version de Shakespeare, mais aussi Lady Duncan, Macbett, Banco et Macol. Ce passage de la pièce est particulièrement symbolique il nous montre comment la démesure des passions conduit-elle à la folie (du peuple/de Macol). Cet extrait étudier nous permet de témoigner du caractère égoïste qu’a Macol en tant de nouveau tyran, et du personnage orgueilleux qu’il représente.

   Suite à la mort de Macbett, Macol en profite pour triompher et s’autoproclamer nouveau tyran, ce qui crée un regain d’espoir pour le peuple aveuglement naïf. La mort du tyran va favoriser la libération de la parole du nouveau tyran et un déchainement d’injures de la part de Macol. Enfin des signes inquiétants (Macol) susciteront l’ombre d’une nouvelle menace.

   La réaction du peuple face à la mort de Macbett reste neutre effectivement, Macol a une totale influence sur la foule (la peuple), il utilise la religion pour canaliser les hommes, comme nous le montre les interventions à plusieurs reprises de l’évêque pour son sacrement (l. 16) et d’autre prier qu’il fait pour son nouveau souverain (l./29/37). En effet la religion est un outil qui permet aux hommes à la fois de régler leurs comptes et de manifester toutes leurs haines. Nous faisons face ici a un peuple qui est d’un sarcasme et d’une lâcheté absolue (tout comme leur souverain) et à l’instinct grégaire. L’accumulation « Vive Macol, Vive Macol {…} » (l. 5) à plusieurs reprise montre la naïveté du peuple. L’emploie à plusieurs reprises du pronom relatif « que » (l. 19/23/25/26/36/37) au subjonctif montre qu’ils ont tous le même souhait/ la même pensée. L’emploie du déterminant démonstratif « ce » (l.27) au mode indicatif montre que l’action est certaine, réel, affirmatif ce qui prouve encore la confiance aveugle qu’a le peuple envers Macol et l’accomplissement du désir (peuple naïf).

   En effet, dès l’instant ou Macbett meurt, on peut voir que dès la 1er didascalie (l.1/2) nous avons affaire à un personnage turpide. Le fait de tuer Macbett par le dos fais de lui un personnage lâche et méprisable, on voit bien qu’il ne fait preuve d’aucune pitié. Grace aux injonctions « trone » (l.6) et « sacrement » (l.16) il s’autoproclame nouveau tyran, et commence déjà à donner des ordres, comme l’indique l’expression « que l’on m’apporte un trône » (l. 6) employer au mode impératif qui montre bien la soif de pouvoir dont il fait preuve. Il use d’un vocabulaire très vulgaire « charogne » (l.3) et use plusieurs fois de l’interjection « Silence ! » (l. 30/38) qui sont des indices de sa mauvaise personnalité. L’expression « Si ne vous taisez pas à l’instant, je jette sur vous mes soldats et mes chiens. » (l. 60) montre que Macol est prêt à menacer son peuple pour l’obtention du pouvoir absolue.

   Macol veut à tout prix être au pouvoir et prend plaisir à voir son peuple souffrir et regretter leur ancien roi. Apres avoir totalement influencer le peuple comme nous le montre la réplique de Macol « Silence, je vous dis, et ne parler pas tous à la fois, je dois vous faire une déclaration {…} Oui j’ai écrasé et mis au bout de mon épée la tête du tyran » (l. 38 à 42) avec le glissement du mode subjonctif au mode impératif en passant par le future simple de l’indicatif qui exprime une réduction progressive entre le désire et l’accomplissement. En mentant sciemment au peuple, il se montre de plus en plus menacent, en outre l’emploi des termes « blessure » et « plaie » et « écraser » (l. 41) appartenant aux champs lexicaux de la douleur montre qu’il a un comportement inquiétant. L’emploi du pronom relatif « que » (l. 39) montre son autorité. Il fait des illusions en donnant la sensation que la situation va s’améliorer (époque révolue) comment l’indique l’emploi du verbe « affaissait » à l’imparfait de l’indicatif.

   On voit bien que le peuple est corrompu par le modèle politique qui est imposer et que Macol a une emprise totale sur eux. Ils font face à un personnage qui a un besoin obsessionnel d’être en représentation et qui cherche constamment à affirmer sa supériorité.

   Effectivement après avoir tué Macbett, Macol nous dresse un portrait dépréciant de celui-ci. Il dresse un portrait de lui-même en se présentant comme un « tyran type », en contraste avec le portrait de Macbett. Enfin nous verrons que Macol est l’exemple type de l’homme qui ne parvient pas à tirer des leçons du passé, et vie de manière cyclique ce qui marque un éternel recommencement (répétition des erreurs du passé).

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