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Les Bijoux - Charles Baudelaire Oral Bac Français

Commentaire de texte : Les Bijoux - Charles Baudelaire Oral Bac Français. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Avril 2020  •  Commentaire de texte  •  834 Mots (4 Pages)  •  1 470 Vues

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TEXTE 1 : LES BIJOUX

AXE 1

1/        La femme est avant tout un objet de contemplation pour le poète : entièrement nue, seuls ses bijoux lui servent de « parures ». Le poète est d’abord focalisé par le « riche attirail » revêtu par cette femme : la métaphore « ce monde rayonnant de métal et de pierre » révèle une des composantes essentielles de la poétique de Baudelaire : la synesthésie. Au vers 8, le verbe clé « se mêle » montre que seule la fusion des sens permet d’atteindre l’extase. La vue est particulièrement sollicitée comme le montrent les accumulations aux vers 17 et 20 : « Et son bras et sa jambe, et sa cuisse et ses reins / Et son ventre et ses seins ». La métaphore des grappes pour désigner la poitrine à cette même ligne montre alors à quel point Baudelaire se nourrit de ces formes. Le poète est donc sous le charme de ce corps féminin, mais il n’en est pas moins fasciné par son caractère singulier.

2/        L’antithèse du vers 15 « et la candeur unie à la lubricité » révèle un être ambigu, un mélange d’innocence et de perversité. Elle est une alliance subtile de calme et de fureur potentielle : la comparaison de supériorité « plus câlins que les Anges du Mal » l’associe de manière oxymorique à un objet de tentation. Cette femme tentatrice, séductrice et provocatrice a le pouvoir de « troubler le repos » du poète (vers 22). Mais tout comme ses positions qui changent sans cesse (« couchée » vers 9, « essayait des poses » vers 14, « métamorphoses » vers 16), le caractère de cette femme semble difficile à cerner, fait de contrastes. La femme est évanescente, insaisissable, elle semble même, sous la plume de Baudelaire, accéder au statut de déesse.

3/        Le poète idéalise sa Muse, elle correspond à l’idéal de beauté qu’il poursuit : elle semble, par moments, échapper même à sa condition humaine. Baudelaire est fasciné par ce corps nu qui représente pour lui la perfection absolue. Il est même en proie à une hallucination visuelle lorsqu’il fait référence à Antiope. Son trouble est évoqué dans le 1er hémistiche du vers 25 par la locution verbale « Je croyais voir » : le regard du poète métamorphose la femme. Elle devient une sorte de corps hybride, fusion d’éléments féminins (« les hanches » vers 26) et masculins (« le buste d’un imberbe » vers 26). La femme contemplée a définitivement atteint une dimension surnaturelle.

AXE 2

1/        Baudelaire ne se contente pas d’observer le corps aimé : il décrit méticuleusement chacune de ses parties comme un esthète fasciné par la beauté des formes. Au vers 7, il « aime à la fureur », qui est étymologiquement le fait de perdre la raison. Cet égarement de l’esprit conduit au délire. Les parties de son anatomie sont toutes très suggestives. L’anaphore de la conjonction « et » aux vers 17 et 20 provoque un effet d’insistance rappelant le scandale du thème traité (en effet le poème Les Bijoux a dû être retiré de l’œuvre originale). Il n’empêche que c’est bien le regard d’un esthète qui peint cette femme. L’analogie méliorative « onduleux comme un cygne » au vers 18 offre à cette femme une grâce naturelle. Elle est l’être parfait à ses yeux, c’est aussi le regard d’un homme amoureux qui encense l’extrême beauté de cette femme.

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