Lectures analytiques Bac de français 1ère

Lecture analytique : «Réflexions sur l’esclavage des nègres » de Condorcet

Introduction :

Publicat°  par Nicolas de Condorcet sous le pseudonyme de Mr Shwartz (prétendu prête suisse) d’une épître Réflexions sur l'esclavage des nègres parue en 1781. Œuvre s’inscrivant dans le siècle des lumières (mvt pour la conquête de la liberté par un combat de la raison contre l'ignorance, les injustices). Dénonciat° par Nicolas de Condorcet avec avant-gardisme l'esclavage (des noirs) qui ne sera abolie qu’en 1848 en France. Cet extrait est un bel exemple de ce mouvement et des nouvelles idées y ayant fait leur apparition.

1. Remise en cause de la pratique de l’esclavage :

1. Les hommes noirs :

• Impossibilité de justifier l’esclavage par l’apparence extérieure. Dès les premiers mots, il élimine un point de vue qui ne saurait être un argument : la couleur de la peau. Prop. Subordonnée d’opposition. L’homme ne saurait être défini par son enveloppe charnelle.

• Condorcet humanise les esclaves noirs et ne les considère pas comme des objets animés :

                    Rythme ternaire : l.5-6-7=> Attribut° des caractéristiques de l’homme. [pic 1][pic 2]

                    Tournure emphatique. « si on allait chercher un homme dans …qu’on le trouverait »l.12-13=> esclaves définis à une autre reprise comme des hommes.

•  Esclaves présentés comme des parangons de vertu :[pic 3]

                   Hyperbole soulignée par le rythme ternaire et par la répétition de « votre » l.11.

• Les esclaves=êtres humains, ils ne peuvent pas être assujettis. Ils possèdent intelligence et sens moral, ce st des êtres humains, et donc les égaux des esclavagistes. Aucun être humain ne peut s’arroger le droit d’assujettir un autre être humain. l’esclavage est évidemment condamnable.

1. Les hommes blancs :

Diabolisation des esclavagistes par l’auteur.

• Ce  ne st pas des hommes ; qualifiés de « tyrans » à 2 reprises.
• Sophisme perverti, dévoyé pas de raison, pas d’arguments.
• Dépourvus de tt sens moral, tte vertu. Caractérisés par l’appât du gain, l’abus de pouvoir, la violence, mus par de bas instincts.

Les esclavagistes e sauraient donc justifier l’esclavage par une quelconque supériorité morale ou intellectuelle.

1. Condorcet procède à une critique de la société du XVIIIe siècle :

1. C

• Une société corrompue : « soudoyer », « suffrage ».
• Une société sans liberté d’expression : l.18-1.
• Une société dans laquelle les valeurs morales snt bafouées (l.11). Implicitement : malhonnêteté, lâcheté, traitrise..
• Société nn régie par les lois de la raison qui tombe dans  piège du sophisme.
• Société superficielle qui accorde trop d’importance à l’apparence.

1. Ce texte relève d’un registre épidictique :

1. Un texte qui constitue un éloge des esclaves noirs :

• Apologie du peuple noir extrêmement méliorative.
• Il a recours à l’hyperbole afin de souligner les mérites et les vertus des esclaves noirs. Elle repose sur une généralist° outrancière : « tjrs » (l.3).
• Présence du champ lexical de la vertu foncièrement mélioratif : « fidélité », « courage ».
• Rythme oratoire qui participe à l’hyperbole : parallélisme, répétitions, rythme ternaire, gradat° pour insister sur les vertus commues des esclaves noirs : l.11, l.5, l.16.

1. Ce texte est un réquisitoire contre les blancs esclavagistes :

• Emploi de l’ironie et de l’antiphrase : l.23-24, gradation.
• Emploi de l’hyperbole et de généralisation dans le réquisitoire autant que dans l’éloge.
• Voc. extrêmement dépréciatif : « insolence absurde du sophisme de vos tyrans » l.29-30., l.14 à 19 procédé très proche de la prétérition.

1. Un texte argumentatif qui s’appuie entièrement sur l’art de la persuasion :

• Il fait appel aux sentiments du lecteur et veut susciter chez lui des sentiments positifs pour les noirs (pitié, compassion) et négatifs pour les esclavagistes et la société de son siècle (répulsion).

 Eléments de conclusion :

Texte ironique et qui a une portée argumentative très forte Il constitue une apologie des esclaves noirs, c’est u volent réquisitoire contre les vices d’une société qui n’est pas régie par les lois de la raison et de la justice et qui n’a pas encore intégré l’idéal des lumières.

Lecture analytique : «Le nègre de Suriname », Chapitre 19, Candide de Voltaire

Introduction :

Situat° de loin :

Extrait du chapitre 19 de Candide ou l’optimisme (1759) écrit par le philosophe des lumières Voltaire.                                 Conte en prose où Voltaire critique la vision optimiste (Leibniz).[pic 4]

Situation de près :

Après avoir été chassé du château, Candide rencontre le mal sous de multiples formes et dans tt endroit du monde. Suite à son départ de l’Eldorado, il arrive à Suriname et rencontre un esclave noir mutilé=> dénonciat° de l’esclavage, un choc brutal et un retour à la réalité du mal : Candide ne peut plus se laisser aller à une quelconque croyance.

1. Ce texte possède la simplicité du conte la vivacité et la légèreté de style de l’apologue :

1. Ce texte est un petit apologue, indépendant du reste du conte philosophique :

• Structure du texte : cet apologue se présente comme un long dialogue encadré par 2 phrases du récit :1ere phrase d’une simplicité, d’une sobriété poignante qui présente la situation de l’esclave : il est étendu par terre , atrocement mutilé, vêtu de haillons.
• Tonalité pathétique de la dernière phrase=> économie de la morale.

1. Les éléments exotiques :

• Eléments exotiques introduisant chez le lecteur une certaine distanciation

                 => Evocation de l’Amérque, de croyance païenne et de la faune des pays lointains : singes, perroquets=> Eviter la pesanteur abstraite d’u réquisitoire cotre l’esclavage.

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