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Lecture Analytique Scène De révélation " Le Roi Se Meurt "

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Par   •  13 Mai 2014  •  949 Mots (4 Pages)  •  9 815 Vues

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LECTURE ANALYTIQUE DE LA SCENE DE RÉVÉLATION "Le Roi se meurt", Ionesco, 1932

Dans cette pièce Le roi se meurt en un seul acte d'Eugène Ionesco écrite en 1962, Bérenger Ier, dont la fin est proche n’accepte pas l'idée de mourir. Il croit, parce qu'il est le roi, pouvoir contrôler le temps et donc sa mort. Il se croit également éternel même si son médecin tente de lui faire comprendre qu’il ne peut plus rien pour lui. Il refuse d'admettre l'évidence. Ce roi est entouré de ses deux femmes, Marie et Marguerite, ainsi que d’un Garde et d’une servante, Juliette. On assiste alors à la déchéance du roi qui peu à peu perd son pouvoir et meurt doucement.

Cette pièce appartient au théâtre de l’absurde. Ce théâtre basé sur le non-sens dénonce l'existence humaine en montrant son absurdité. Cependant, l'absurdité est moins flagrante dans cette pièce que dans La Cantatrice Chauve ou Fin de Partie de Beckett. L'intrigue qui elle est bien présente repose, sur le roi et sa mort.

PROBLÉMATIQUE : En quoi cette scène caractéristique du théâtre de l'absurde est-elle à la fois comique et tragique ?

Etude du texte en 3 axes :

I. Une scène caractéristique du théâtre de l'absurde

II. L'absurde au service du comique

III. Le comique révèle le tragique de l'existence humaine

I. Une scène caractéristique du théâtre de l'absurde

1) Une scène confuse

- Tous les personnages parlent en même temps, ils se coupent la parole comme le montrent les points de suspension (ligne 557)

- Le roi ne comprend pas tellement ce qu'il se passe, il ne sait pas si c'est une blague ou non quand Marguerite lui annonce "Tu vas mourir dans une heure et demie" (l.440)  il ne comprend pas car il est en pleine forme encore "ça va même très bien" (l.436).

- Il ne comprend pas non plus pourquoi le médecin et Marguerite veulent sa mort, il pense que c'est un "complot" (l.475) et que ces personnages sont soit des "fous" soit des "traîtres" (l.483).

2) Une scène illogique

- Les ordres ne viennent pas du roi mais des autres personnages comme Marguerite ligne 477 " abdique volontairement" ou le médecin "Abdiquez Sire".  perte de son pouvoir de roi.

- Les gestes et l'attitude du roi contredisent ses paroles : (l.458) "Je n'en ai plus" (=douleurs)  (l.460) "Aïe !", le simple fait de se lever est une corvée comme le montre la didascalie ligne 521 "il fait un grand effort en grimaçant" contredite par la phrase de Marie "tu vois comme c’est simple" (l.522) reprise par le roi lui-même, qui prend les autres à témoin : "vous voyez comme c’est simple".

Aussitôt alors qu’il triomphe et répète « je peux tout seul », il s’effondre et se relève encore plus péniblement, il est encore seul,

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