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Lecture linéaire Le Mariage de Figaro, scène 1 acte I

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Par   •  24 Janvier 2020  •  Commentaire de texte  •  1 547 Mots (7 Pages)  •  1 134 Vues

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Lecture linéaire 1 :

Le mariage de Figaro acte I scène 1

« tu prends de l’humeur contre […] racheter en secret aujourd’hui. » l.26-60

Dans le Mariage de Figaro représenté pour la première fois au théâtre en 1784, Beaumarchais reprend les personnages du Barbier de Séville. Le jeune comte Almaviva a désormais épousé Rosine et il a toujours à son service, l’ingénieux Figaro ; lequel s’apprête, en ce début d’une « folle journée » à épouser Suzanne, la camériste de la comtesse.

C’est en tout cas ce que nous apprends la scène d’exposition, et on pourra alors poser la problématique suivante : « Dans quelles mesures annonce-t-elle une comédie sentimentale de valets ? »

Pour répondre, on négligera le début et la fin de la scène (badinage amoureux), dans cet extrait, Suzanne révèle à Figaro un certain projet susceptible de nuire à leur bonheur de couple.

Dans les lignes qui précèdent notre extrait, on observe la rapidité avec laquelle s’enchainent les répliques, il s’agit d’un jeu de question réponse très vives, en un mot une stichométrie qui donne un aspect plaisant à l’échange. Ce qui est plaisant aussi, c’est le quiproquo sur le caractère de Suzanne. On pourrait croire, en effet, que Suzanne n’a pas de raisons de refuser la chambre et que c’est un caprice, Figaro lui-même semble en être persuadé. C’est ce qu’en témoigne la première réplique. Figaro ne peut pas comprendre Suzanne, lui qui a une vision totalement opposée de la chambre. Elle prend de l’humeur tandis que lui classe la chambre comme la plus commode. Sa manière de caractériser la chambre est positive car il y a une tournure au superlatif « la plus commode ». Être contre cette chambre est donc, pour Figaro, injustifié, lui en revanche justifie sa vision de la chambre. Il n’insiste plus sur les dimensions mais sur son emplacement : « tient le milieu entre les deux appartements ». On songe au vestibule, cabinet et autres anti chambres des tragédies classiques, lieux de passage où les personnages se rencontrent. C’est n espace du milieu entra la chambre de Madame et Monseigneur. C’est ainsi que le spectateur apprend avec beaucoup de naturel et sur le ton de la conversation familière que Suzanne est au service de l’épouse du maître de de Figaro, ce qui installe un « quatuor » dont les liens vont devenir clairs aux spectateurs. La séparation des chambres évoque-t-elle un désamour ? Les serviteurs sont tellement étroitement liés à leur maître qu’ils e deviennent dépendants. Figaro d’ailleurs accepte cette dépendance et ne remet pas en cause le statut maitre/ valet et il affirme le dévouement du valet à l’égard de son maître « La nuit si Madame […] chez elle » « Monseigneur […] me voilà rendu ». Incommodée pour l’une et exigeant pour l’autre, les maîtres sont satisfaits dans l’instant, prouvant le dévouement total. L’utilisation du présent insiste dessus. Les interjections « zeste » et « crac » ajoutent de la vivacité et les déterminants numéro « 2 » et « 3 » soulignent le dévouement. La chambre est donc présentée selon l’opinion de Figaro, qui est objective mais n’est pas partagée par Suzanne. Les spectateurs peuvent d’abord trouver la réplique de Suzanne comique, amusante car elle reprend les termes de Figaro « zeste » et « crac », elle évoque les intentions du comte avec une certaine malice. Toutefois, il ressort que la chambre est vu comme un piège par Suzanne, la marque sexuelle du comte et ses paroles sont très spirituelles : elle est drôle mais en même temps sérieuse. (Néanmoins, on comprend qu’elle envisage la chambre comme un piège et son asservissement sexuel).

Ce que le spectateur a deviné (car le dramaturge fait appel à son intelligence). Figaro, lui, peine à le concevoir et cela se voit aux deux questions qu’il pose : « Qu’entendez-vous par ces paroles ? » et « Eh ! Qu’est-ce qu’il y, bon Dieu ? ». Figaro change de pronom personnel sujet, il passe de « tu » à « vous », marquant son début de prise de conscience et ajoutant de la gravité. La ponctuation de la deuxième interrogation marque l’inquiétude mêlée la curiosité, la conversation n’est plus légère et en étant celui

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