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Lecture linéaire: Le mariage de Figaro, acte I, scène 1 : début jusque « pour l’espérer »

Commentaire de texte : Lecture linéaire: Le mariage de Figaro, acte I, scène 1 : début jusque « pour l’espérer ». Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Décembre 2019  •  Commentaire de texte  •  1 819 Mots (8 Pages)  •  3 459 Vues

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Lecture linéaire: Le mariage de Figaro, acte I, scène 1 : début jusque « pour l’espérer »

Présentation du texte : Ce texte est issu de la pièce de théâtre, Le mariage de Figaro, écrite par Pierre Augustin Caron de Beaumarchais en 1783 et représentée pour la première fois le 27 avril 1784. Situation de l’extrait : L’extrait choisi se situe au début de la pièce, il s’agit de la scène d’exposition dont la fonction principale est d’informer le lecteur/ spectateur sur les personnages, l’intrigue… Cette scène s’ouvre sur les 2 protagonistes, Figaro et Suzanne, deux valets amoureux. Futurs mariés, ils vont très vite se trouver en désaccord à cause du choix de la chambre et, à travers cela, des intentions du Comte envers Suzanne. Lecture expressive du texte ;

Annonce des mouvements du texte : Trois mouvements se dégagent de ce texte. On assiste d’abord à la mise en place de l’action/ introduction avec la présentation du décor et des personnages. Rapidement le couple de valets se trouve en désaccord, ce qui [a]amène le personnage de Suzanne à faire une révélation.

  1. Introduction/ Une exposition 🡺 début […] grace ici »

Le décor

La didascalie initiale apporte des éléments sur le décor « chambre à demi démeublée », « grand fauteuil »… Il s’agit d’un lieu intimiste permettant de comprendre les enjeux de l’intrigue. La première réplique de Figaro donne aussi des précisions sur la taille de la pièce qui représente en réalité la scène théâtrale. On note donc une mise en abyme (théâtre dans le théâtre) caractéristique du monde illusoire au théâtre.  La chambre est en préparation comme la pièce, on le voit par l’absence de meuble qui peut interroger le lecteur.

En outre, on apprend qu’un mariage est proche. Dès cette didascalie initiale puis tout au long du texte, on retrouve le champ lexical de la noce (à relever).

Le couple de Valets[b]

La[c] pièce commence « in médias res » puisque le personnage de Figaro est en pleine action comme l’indique la première réplique. Dans cette phrase nominale, il énonce une mesure chiffrée, résultat de son activité, laissant entrevoir quelques marques de sa personnalité. A l’inverse Suzanne semble plus coquette, elle interpelle Figaro dans un registre populaire, le verbe tenir à l’impératif n’a pas le sens attendu mais est plutôt utilisé dans un sens familier, comme une interjection permettant de capter l’intention du personnage masculin. En outre, le tutoiement marque la proximité de leur rapport. Elle s’inquiète de ce que pense son futur époux et l’interroge sur son accessoire vestimentaire. Son attitude apparait également plus enjouée ce qui est perceptible par l’ajout de l’adjectif « petit » antéposé au nom « chapeau ».

Une scène de badinage amoureux

Dès le début les personnages apparaissent complices et leur affection est marquée par la didascalie renseignant le geste de Figaro « lui prend les mains », les termes hypocoristiques et le lexique mélioratif. Figaro désigne Suzanne par le GN « ma charmante », « ma petite Suzanne » (cf antéposition donnant une valeur affective à l’adjectif) tandis que cette dernière l’appelle affectueusement mon fils. Figaro se laisse envahir[d] par ses sentiments et on retrouve le badinage amoureux souvent utilisé dans les comédies (= langage au service de la séduction, le ton est léger. L’homme pour séduire montre qu’il est un beau parleur, qu’il a de l’esprit, de l’humour. ). Il use d’un ton lyrique pour exprimer son amour et leur noce imminente. On retrouve le champ lexical de la beauté mais également du mariage : « belle », « joli », « virginal », « noces » « époux »…. L’amour éprouvé par le personnage est mis en valeur par la personnification de « l’œil amoureux » qui peut être aussi considérée comme une métonymie puisque, à travers l’œil, c’est le personnage de Figaro qui est désigné. Les exclamations viennent aussi appuyer ce sentiment. Toutefois, les nombreuses expansions du nom tendent à rendre le discours ridicule, il en fait trop.  La légèreté de ses propos est perceptible par l’allusion sexuelle puisque « ce joli bouquet virginal » désigne par métaphore  la pureté de Suzanne Le spectateur apprend, quant à lui, que la scène se déroule le matin mais cette indication temporelle est caractérisée par le CDN « des noces » dévoilant l’importance de la journée.

Suzanne résiste au badinage de Figaro (Lors des scènes de badinage amoureux, la femme résiste et montre qu’elle n’est pas dupe. Le but est de prolonger le jeu de séduction tout en montrant qu’elle peut aussi avoir de l’esprit). Ayant compris les sous-entendus de ce dernier, elle se retire et relance la conversation sur l’activité de Figaro en le questionnant. Cependant la réponse de ce dernier va amener à un désaccord au sein du couple, désaccord lié à une tierce personne.

Une autre personne

Figaro mentionne « ce beau lit » en indiquant par la sub relative qu’il s’agit d’un cadeau de Monseigneur. Par cette appellation et l’usage de la majuscule, on comprend qu’il s’agit d’un homme puissant et respecté par Figaro qui n’est que valet. Toutefois sa générosité peut piquer la curiosité du spectateur et ne plait guère à la future épousée.

  1. Le désaccord/ Le conflit 🡺 « Dans cette chambre […] voilà rendu »

Une contrariété

L’interrogation de Suzanne est l’usage du démonstratif « cette » pour qualifier la chambre montrent la contrariété de la jeune femme qui semble guère apprécier cet endroit. La réponse de Figaro nous permet de comprendre sa réticence, il s’agit encore d’un cadeau du même Monseigneur qui est désigné par le pronom personnel « il », l’identité du comte reste mystérieuse mais l’omniprésence de ce personnage fait obstacle au bonheur du couple.

Un dialogue « de sourds »

A la suite de cela les stichomythies miment l’échange vif et rapide entre les futurs époux. A deux reprises Suzanne répète « je n’en veux point », elle martèle ainsi sa prise de position et se montre très évasive lorsque Figaro tente d’en comprendre la raison à travers deux interrogations « Pourquoi ? », « mais encore ? ». La jeune femme refuse d’argumenter et se contente de phrases simples et négatives. Ceci agace Figaro comme l’indiquent les exclamations et l’interjection « oh ! ». Avec l’emploi du présent gnomique, il généralise son propos en désignant l’ensemble des femmes « elles » et leur caractère « bien trempé » face aux hommes « nous ». Malgré l’insistance de Figaro Suzanne tente de clore la conversation à travers l’antithèse « prouver que j’ai raison serait accorder que je puis avoir tort », celle-ci montre qu’il ne sert à rien d’insister. Elle cherche à attendrir son fiancé et use de la persuasion « es tu mon serviteur ou non ? ». (allusion à l’amour courtois et aux sentiments éprouvés par Figaro).

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