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Lecture analytique, Pierre de Marbeuf

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Par   •  22 Janvier 2017  •  Commentaire de texte  •  1 831 Mots (8 Pages)  •  4 424 Vues

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Comment Marbeuf arrive t'il a nous présenter une texte far du 17s mené par le mouvemnt de la préciosité et en même temps du baroque?
        Tout au long de son poème, le poète exerce un certain style.                                                                                     Tout d'abord il crée un parallélisme entre la mer et l'amour.
Ces deux thèmes sont mis 4 fois en parallèle dès les 4 premiers vers.
Dès le début, « et la mer et l'amour » est répété, ce qui donne une impression de tumulte. Les polysémies dans le texte renforcent cette impression. « amer » est un terme de marine (objet fixe servant de point de repère en navigation) ; c'est aussi une idée de goût ou de ressentiment au sens figuré (des souvenirs amers). « Abîme » quand a lui (v.3 ; v. abîmer) a 2 sens : se détériorer ou “faire naufrage“ c'est l'état après une déception amoureuse. Il est rappelé par « naufrage » (v.8).
« Orage » (v.4) a aussi 2 sens : c'est un phénomène météorologique ou un trouble dans les relations entre individus (“il y a de l'orage dans l'air“). L'auteur effectue un rapprochement entre la mer et l'amour  (mer=amour)
Au v.10, le feu représente l'amour car c'est le signe de la passion et l'eau représente la mer. Par ces métaphores on comprend que l'antithèse entre le feu et l'eau remet en cause l'égalité mer/amour.
Dans la mythologie grecque, Aphrodite est la déesse de la beauté et de l'amour. Selon la tradition la plus populaire, Aphrodite est née de la mer . Elle a pour équivalent Vénus dans la mythologie romaine. Elle est la mère de Cupidon, dieu de l'amour.
Tout ceci explique l'allusion faite au vers 9 :"La mère de l'amour eu la mer pour berceau", Aphrodite mère de cupidon donc de l'amour est née dans la mer.                                                                    Au v.11 : « mais » annonce l'opposition pusique le dernier tercet est basé sur une comparaison entre l'eau et le feu :Le feu gagne l'eau donc l'amour gagne la mer donc la mer ne peut rien contre l'amour.
        Ce poete met en valeur ce parallélisme. Tout d'abord par les termes exprimant l'union.
Au v.1-2 : « et » conjonction de coordination a pour principe  de coordonner les termes de même nature, étant donné qu'il coordonne la mer et l'amour, ces deux termes sont de même nature , l'expression : « tous d'eux » au v.8 renforce cette idée d'union.
Puis par le jeu des sonorités : par exemple, les homonymes: la mer/l'amer/la mère, les paronymes: la mer/l'amour ; eaux/maux ; armes/larmes, mais aussi par des rimes comme « Amoureux » et « douloureux » (v.12-13; « amer » et « l'amer » (v.2-3). Enfin , les  Allitération en « m » , les assonances en « ou » tout au long du poème mais aussi les assonances en « è » dans le premier quatrain rythme le poeme en liant ces deux termes principaux.
        La syntaxe et les parallélismes de construction donne un vrai ryhtme régulier au poème, en effet cette construction en 6 syllabes / 6 syllabes montre l'alternance du bonheur et de la tristesse.
Par exemple, dans la première strophe, le jeu sur la position des mots « amour » et « mer » rythme ce poeme, (collés au vers 1 ; dissociés en début de vers et début de césure au vers 2 ; dissociés en fin de césure et fin de vers au vers 3), ou encore les mots « amour » et « mer » aux vers 2-3 sont en sens inversés (vers 2 d'abord mer puis amour/vers 3 d'abord amour puis mer).
Dans la seconde strophe, le vers 1 est sur la mer ; les vers 2-3 sur l'amour ; et le vers 4 sur la mer et  l'amour (c'est un parallélisme de construction), de plus c'est un moyen pour préparer la gradation(hors figure de style) entre la mer qui prend 1 seul vers et l'amour qui en prend 2.


        Par son style atypique, on remarque une importante réflexion autour de l'amour.
L'amour est vu comme une souffrance. Il est tout d'abord associé avec le feu qui brule et blesse ,             l13 :"Ton amour qui me brule est si fort douloureux."                                                         La présence d'un fort champ lexical de la souffrance renforce l'etat de douleur, (v.6 : « maux », « souffre », v.13 : « douloureux », v.1/2 : « amer», v.8 : « naufrage »,  et enfin v.14 : « larmes ».
Au v.14, l'hyperbole « la mer de mes larmes » insiste sur l'abondance de la souffrance.
Les rimes comme « Partage » (qui signifie amour) au v.1 qui à la rime avec « orage » au v.4 nous montre que lorsqu'on aime, ça finit souvent mal, ou encore pour « amoureux » (v.12) qui à la rime avec « douloureux » (v.13).
Le poète donne une forte idée d'impuissance. Soit par le rapprochement de l'amour avec v8« naufrage » et v4« orage »qui exprime cette idée par la métaphore filée du bateau qui subit un naufrage en mer. Soit par le “je“ qui subit, c'est a dire  au vers 13, « amour » qui est sujet et « me »  COD. C'est un signe d'impuissance. Le narrateur est même réduit à pleurer (au v.14 : « mes larmes »)
Tout cela contribue à un rapprochement vers le tragique.
Le vers 7 exprime l'idée des gens qui ont tendance à se laisser enflammer par l'amour, ils subissent donc l'amour.                                                                                                                                                                                  Ce poème lyrique montre un sorte de jeu amoureux.
Le poème est basé sur un “effet entonnoir“ : on part de la généralisation (« on » (v.3), « celui qui » (v.5-6)) pour aller jusqu'au “je“ (« me » (v.13), « mes » (v.14)). Si c'était l'effet inverse, le poème en arriverait à une morale, tandis qu'ici, l'auteur veut montrer ses émotions, son expérience personnelle.
Au vers 14, il y a présence du “je“ au milieu de l'antithèse entre le feu et la mer, c'est une métaphore pour comprendre que  le “je“ contient le feu (l'amour) et pleure (« mes larmes ») à cause de cet amour( il a en lui le feu de l'amour et l'eau des larmes). Son point de vue implicite met en évidence sa propre personne.
À l'aide du chiasme v.13/14 (« ton amour »/ « mes larmes »), l'auteur amène la femme qu'il aime a culpabiliser. Il cherche la compassion, la pitié .Il se présente en victime. En effet "arme" et "larmes" riment ensemble, les armes peuvent produire des larmes comme l'amour peut produire des larmes(parallélisme pour liés armes et amour) . Par le biais de la culpabilisation les larmes créer par l'amour peuvent être des armes contre cet amour et donc la femme ( en pleurant, il veut apitoyer, attendrir l'être aimé, qui va lui céder).
Le poète veut séduire la femme : elle a dû résisté, alors il souhaite l'attendrir pour la faire céder.
Dans le second quatrain, l'auteur dit que si on n'aime pas, c'est comme rester au rivage : il montre que le fait de ne pas aimer est mauvais et que ne pas aimer c'est choisir la sécurité, il valorise donc l'amour. Au v.6 par exemple: « craint les maux »signifie que celui qui ne veut pas aimer est un lâche. Donc en  dévalorisant ceux qui n'aiment pas, il valorise  l'amour.
Au v.7 et 12 nouvelle preuve de valorisation de l'amour  : « enflammer » et: « brasier » signifie que  l'amour est relié à la chaleur, donc à la vie.
        Mais l'amour brûle, il faut pouvoir affronter ces souffrances. Le  poète en cherchant à attendrir la femme qu'il souhaite, montre qu'il aime  et qu'il est capable de surmonter ces peines et souffrances de l'amour , il n'est donc pas lâche, il est un peu au-dessus des autres.

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