Lecture Analytique Pierre et Jean de Maupassant

INTRODUCTION:

Ce texte est un extrait du roman naturaliste Pierre et Jean de Maupassant, roman qui est daté de 1888.

Le chapitre se situe juste au début de la partie de peche que la famille de Pierre et de Jean a faite pour feter le nouvel appartement de Jean.

Ici, jean dévoile son amour à Mme Rosémilly puisqu'il veut l'épouser. Nous assistons là à la réaction de celle-ci.

Dans cette scène de mariage nous allons voir deux parties, dans un premier temps, une scène de mariage "étrange", une forme de critique de l'amour, ou du mariage.

1. UNE SCENE DE DEMANDE EN MARIAGE "ETRANGE".

A. Des rôles inhabituelles.

Normalement, la demande en mariage est proclamée par les hommes, mais ici les rôles sont inversés : "je suppose naturellement que vous désirez m'épouser" (l. 9-10), c'est Mme Rosémilly qui fait la elle-même la demande. Mais à la ligne précédente, Jean, lui, n'a évoqué que l'amour : "vous vous décidez aujourd'hui à me déclarer votre amour" (l. 8).

Mme Rosémilly s'impose sur Jean :

C'est elle qui lui demande la main : "Elle lui tendit sa main encore mouillée" (l. 17)

En plus de l'inversion des rôles, les personnages ont des caractères opposés.

B. Deux caractères opposés

-Raison/Incertitude

Mme Rosémilly apparaît comme une femme qui impose son jugement, grâce à des verbes de décisions tels que "pouvons" (l. 6), "décidez" (l. 8), "suppose" (l. 9), "désirez m'épouser" (l. 9-10).

Jean, lui, semble perdu et déboussolé : "il s'étonnait" (l. 26), "il répondit niaisement" (l. 12).

-Réserve / enthousiasme

Jean est plutôt "enthousiaste" comme le montrent ces expressions :

- "avec élan" (l. 18)

- Répétition du verbe "aimer" (l. 23)

-> verbes de sentiment - Verbe "désirait" (l. 24) : verbes de sentiment

D'un autre côté, Mme Rosémilly reste plus ‘sage’ avec : "Je vous crois bon et loyal" (l. 19-20)

Implicitement, le narrateur porte un regard critique sur l'amour et sur le mariage.

II- UNE CRITIQUE DU MARIAGE DE LA PART DU NARRATEUR

A. Manque d’amour entre les personnages.

Les personnages sont très distants : ce sont comme deux étrangers l'un pour l'autre : "côte à côte, les pieds pendants" (l. 2-3).

L'échange verbal est limité :

- "Mon cher ami" (l. 4) est le seul terme affectif, et encore que très distant.

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