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Le coup de foudre : Gérard de Nerval, Sylvie, chapitre 2 : commentaire.

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Par   •  8 Juillet 2019  •  Commentaire de texte  •  1 108 Mots (5 Pages)  •  1 851 Vues

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Le coup de foudre

Gérard de Nerval, Sylvie, chapitre 2 : commentaire

1. - La rêverie

Gérard est au lit entre veille et sommeil, « dans une demi-somnolence » (1-2) qui favorise la rêverie. A cet instant, l’article lu dans le journal fait revenir dans l’esprit du narrateur des moments – il parle de « tableaux » (4) - de son enfance et de son adolescence dans la région de Loisy : « toute ma jeunesse repassait en mes souvenirs ». (2). Le retour involontaire du passé dans le présent se manifeste d’abord sous la forme d’un tableau du Valois puis Gérard se souvient d’Adrienne.

2. - Le tableau du Valois

Le tableau, qui apparaissait déjà dans le poème Fantaisie (1853), est composé de la façon suivante :

- « un château du temps de Henri IV » : Dans l’œuvre de Nerval, le château, demeure des anciens rois, est ce qui reste d’un passé glorieux. Il renvoie aussi aux contes et aux légendes, présents dans la chanson d’Adrienne : « une de ces anciennes romances pleines de mélancolie et d'amour, qui racontent toujours les malheurs d'une princesse enfermée dans sa tour par la volonté d'un père qui la punit d'avoir aimé » (24-26).

- « le soleil couchant » et « ses traits enflammés » : Entre le jour et la nuit, le  crépuscule est un moment intermédiaire propice à la rêverie, où l’on s’immerge dans des images sans cesser d’être lucide. Par ailleurs, les « traits enflammés » du soleil couchant stimulent l’admiration : « Toute rêverie devant la flamme, écrit Gaston Bachelard, est une rêverie qui admire. »

- des jeunes filles qui dansent « en rond sur la pelouse » : Une ronde ramène toujours à son point de départ, c’est un parcours sans commencement ni fin.

- des « vieux airs » : Transmis de mère en fille, ils assurent une permanence du passé dans le présent.

Terre illustre du Valois, contes, légendes, moments intermédiaires, abolition du temps, airs anciens, tous ces motifs du tableau se retrouvent dans l’image d’Adrienne.

3. - La rencontre d’Adrienne

a. - Le rapprochement immédiat

Dans une scène de coup de foudre, le franchissement de la distance qui sépare les personnages vient logiquement à la fin ou alors il est reporté à un moment ultérieur. Dans le chapitre 2 de Sylvie, il se produit au début.

Gérard est accompagné de Sylvie, donc pas disponible (11-15), si bien qu’il ne fait pas attention à Adrienne : « A peine avais-je remarqué, dans la ronde où nous dansions, une blonde, grande et belle, qu’on appelait Adrienne. » (15-16) Mais les circonstances l’obligent à quitter Sylvie : « Tout d’un coup, suivant les règles de la danse, Adrienne se trouva placée seule avec moi au milieu du cercle. » (16-17) L’adverbe « Tout d’un coup », qui devrait annoncer un coup de foudre, est utilisé pour signaler le changement de position des danseurs. Gérard et Adrienne se retrouvent face à face dans une extrême proximité, sans qu’une parole, qu’un regard ne soient échangés. Le triple contact physique qui se produit à cet instant - baiser, main pressée, caresse des cheveux (19-20) - déclenche chez Gérard un premier effet : « un trouble inconnu s'empara de moi » (21) ; - et ceci avant même que l’image d’Adrienne ne soit constituée.

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