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« Le Crapaud », Les Amours jaunes, de Tristan Corbière, XIX° siècle

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Par   •  12 Janvier 2020  •  Analyse sectorielle  •  1 108 Mots (5 Pages)  •  1 256 Vues

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Lecture linéaire 4- « Le Crapaud », Les Amours jaunes, de Tristan Corbière, XIX° siècle

Proposition d’introduction

        Tristan Corbière, poète français de la seconde moitié du 19ème s. Légèrement postérieur à Baudelaire qu’il a forcément lu. Les Amours jaunes est l’unique recueil publié en 1873 à compte d’auteur et passé complètement inaperçu à l’époque. Révélé par Paul Verlaine dans son essai sur Les Poètes maudits. Le titre est un clin d’œil aux Amours de Ronsard, mais affublé du qualificatif jaune, couleur du rire amer (« rire jaune »), du cocufiage, de la lâcheté, des maladies du foie, de la dérision. Ici, les amours ne sont pas sacrées mais empruntes de mesquinerie, de tromperie. Corbière,  est un poète maladif (atteint de tuberculose) et laid ; il est malheureux en amour. Le poète va mettre toute son amertume dans ses vers. Le poème est un sonnet à l’envers mais qui semble en partie respecter certaines règles de cette forme fixe. On a d’abord les quatrains, puis les tercets (à l’inverse du schéma classique).  Les rimes sont embrassées dans les quatrains mais avec 4 rimes au lieu des 2 traditionnelles. Les rimes sont suivies dans le 1er tercet et embrassées dans le secondvolonté de rompre avec la tradition tout en maintenant la forme fixe d’origine et ses effets.

« Le Crapaud » évoque l’animal rencontré à l’occasion d’une promenade en compagnie, vraisemblablement, d’une femme. Le poème va nous le présenter, peu à peu, comme une sorte de double de Corbière. Nous nous demanderons quelle image de lui-même le poète nous donne-t-il dans ce poème. Dans un premier mouvement, le c

Premier mouvement : Un début énigmatique à travers une description par les sens.  

Tercet 1- Ce premier tercet introduit un cadre spatio-temporel à travers les sens à l’aide de quelques indications. V1- En premier lieu, c’est l’indication sonore du « chant » qui nous est donnée. Elle est énigmatique car peu précise, ce que prouve l’emploi de l’article indéfini « un ». Le lecteur peut se demander de quoi il s’agit = mise en haleine. Les points de suspension concourent eux aussi à cette impression de mystère, tout comme la forme de cette phrase nominale. Le sens du toucher est ensuite mis en jeu avec la négation prépositionnelle « sans air » = faut-il conclure que cette nuit est étouffante ? Le cadre nous situe également dans le temps grâce au champ lexical visuel de la  « nuit » et de la « lune ». Le tiret de vers 2 peut également interpeler car le lecteur se demande s’il s’agit d’une marque de dialogue. Autre indication visuelle, celle des ombres décrites grâce à l’antithèse entre « clair » et « sombre » au vers 2 et 3, et aux termes « découpures » et « plaque » qui suggèrent les ombres. L’adjectif de couleur « vert » précise le cadre champêtre, et renvoie encore au visuel.

Tercet 2-  V4- La reprise en anaphore du premier mot du poème installe davantage le thème sonore + rythme (2/6), repris avec la comparaison « comme un écho » qui amplifie le son. La description est toujours vague ; elle est seulement précisée par les adjectifs « tout vif », et «enterré » qui s’opposent et constituent un oxymore.   V5- L’utilisation de l’adjectif « enterré » est une personnification qui finalement accentue le mystère plus qu’il ne précise la description. A nouveau, les points de suspension après le CC de lieu laissent planer l’énigme. De quoi s’agit-il ?

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