LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Les amours jaunes, Corbière

Fiche : Les amours jaunes, Corbière. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  26 Février 2021  •  Fiche  •  1 394 Mots (6 Pages)  •  655 Vues

Page 1 sur 6

intro : Tristan C. poète du XIXè s. maudit célébré par Verlaine, marqué par physique disgracieux car maladie, meurt 30 ans, il fait son autoportrait comparaison au crapaud, moque sans en avoir l’air --> ironie, rien que le titre du recueil est ironique, auteur œuvre unique « Les Amours jaunes »: évocation de la poésie de Ronsard (Les Amours), mais aussi comme une dérision car jaune couleur de la maladie (la jaunisse), de l’infidélité, du tricheur et du faux-semblant (« rire jaune »), il y peint des images très crues (thèmes poète maudit, ville moderne et amour grande place svnt avec humour et ironie de lui mm), écriture caractérisée par abondance ponctuation et anti-musicalité, inspiration romantisme et symbolisme

au début --> cadre idyllique, romantique

très vite éléments perturbateurs

dimension dérisoire de ce « crapaud » dans ce sonnet inversé : deux tercets suivis de deux quatrains, les vers ne sont pas le traditionnel alexandrin ni même le décasyllabe mais l’octosyllabe, vers plus léger : simplicité (moquerie classicisme avc alexandrins), certaine expressivité : plsrs injonctions, pnts suspension, tirets dialogue --> déstructuration régularité des vers et détourne tradition

découpage du txte :

(v 1-6)                 = deux premières strophes commencent toutes deux par le groupe nominal « Un chant » qui fait de l’ouïe le sens convoqué et qui suscite le désir de savoir d’où celui-ci provient.

cadre spatiale : description et association paysage avc état d’âme du poète

(v 7-14)         = deux strophes suivantes font la découverte de ce qui justement provoque ce bruit (« Un crapaud » au vers 7) et qui engendre un mouvement de répulsion alors que ce crapaud est précisément le poète. Voir le dernier vers qui établit cette identité.

        Qu’est-ce qui fait l’originalité de ce poème ?

(v 1-6) --> cadre spatiale : description --> association paysage & état d’âme du poète

(v 1) « sans air » suggestion sentiment d’étouffement accentué antithèse avec « chant », on le retrouve dans « un chant dans une nuit » où le chant est piégé dans la nuit relief avec prépo « dans »

« … » pnt suspension : marque rupture

(v 2) décor romantique « chant », « lune », « nuit » association balade

cpd « lune » romantisme brisé par réduction à « plaque de métal » tt comme végétation découpée (v 3)

«-»prise de parole mystérieuse

allitération en « l »

opposition entre clair et sombre / métal et vert

(v 4) débute avec pnts suspension, décalage  « un chant » pas d’anaphore, brisement rappelle le 1er vers avc difficultés du chant

parole svnt interrompue « ; », « , »… : aposiopèse

(v 5) chant qualifié de « tout vif » puis « enterré » : enjambement

chant qualifié « écho » pas cri

« enterré » connotation mort, balade angoissante

(v 6) prise de parole marque la quête, proche de la découverte, « ça » pronom démonstratif pltot péjoratif, poète ne se déclare pas encore en tant que tel car tjrs dissimulé « dans l’ombre », l’obscurité

énonciateur évoque chant crapaud qui se tait avec registre familier car emploi verbe impératif

première strophe (comme la seconde), s’ouvre phrase nominale « Un chant... », elle est inachevée (sauf si reprise, par le jeu des points de suspension vers 4) : qu'a-t-il, ce chant ? on ne sait pas et l’article indéfini « Un » n’aide pas, débuts de phrases interrompus par celui/celle dont propos introduits tiret long indiquant dialogue : mais qui parle ? ne sait pas non plus

on comprend que deux strophes alternance de voix voire une discordance de ton (une polyphonie) que confirmera le deuxième mouvement.

« Un chant » : écho, qql chose qu’on fait taire ≠ cri

Reste que le chant (poétique ?) est bien le sujet de ces deux strophes, d’où qu’il vienne. N’a-t-on pas là une interrogation sur la poésie ? Où prend-elle sa source ? Dans la dissonance et la laideur. En effet, le chant est sans cesse interrompu (voir les points de suspension que l’on appelle l’aposiopèse). Le jeu sur les sonorités rendent toutefois ce chant audible comme avec l'assonance en « an » au vers 1 par exemple (« Un chant dans une nuit sans air… »), mais il relève plus de la cacophonie (« comme un écho »). L’allitération des liquides au vers 2 (« La lune plaque en métal clair ») fait percevoir un clapotement marécageux peu conforme au préjugé esthétique qui veut que la poésie ait partie liée avec la beauté, mais parfaitement en accord avec ce qui suit dans le le premier quatrain, et aussi dès la deuxième strophe. Ce chant est celui des profondeurs (on passera sur le psychanalytique « ça » qui, paradoxalement, se tait). C’est « enterré » (vers 5), c’est enfoui (« sous » au même vers), c’est dans « l’ombre » (vers 6). C’est donc un chant enfermé (« dans une nuit », « dans l’ombre ») qui se donne à écouter dans un décor de pacotille fait de « plaque » (vers 2) et de « découpure » (vers 3). On est loin de l’émerveillement face à la nature chère aux romantiques. Mais on ne sait toujours pas ce que « c’est ». Il faudra attendre pour cela la troisième strophe.

...

Télécharger au format  txt (8.2 Kb)   pdf (48.2 Kb)   docx (10.4 Kb)  
Voir 5 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com