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La cour de Jean de la Bruyère

Commentaire de texte : La cour de Jean de la Bruyère. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  14 Janvier 2021  •  Commentaire de texte  •  1 624 Mots (7 Pages)  •  1 601 Vues

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Commentaire de texte

Jean de La bruyère est un moraliste du classicisme, mouvement littéraire du XVIIème siècle. Le XVIIème siècle est marqué par un développement culturel et des règles d’exigence intellectuelles, esthétiques et morales. Le XVIIème siècle marque aussi le triomphe du rationaliste et de la mesure. Durant ce siècle les moralistes sont présents. Ils écrivent des essaies et des œuvres de fictions. Ils savent observer et analyser la nature humaine. Cependant ils ont une vision assez pessimiste sur l’homme. La bruyère fait partie des moralistes. Il eut l’occasion d’être à la cour et pu l’observer pour en établir les ridicules et les vices. Il livre ce jugement dans ce livre appelé les caractères.

Ce livre est composé essentiellement de portraits et maximes, regroupés parfois sous forme de chapitres qui présentent une unité thématique. Les observations de La bruyère sont souvent impitoyables envers la nature humaine et conservent une valeur intemporelle. Malgré l’objectif affiché par le titre de l’ouvrage, le moraliste a recout à l’imagination et à la fiction pour permettre l’exercice de la pensée critique. C’est ce que nous voyons dans l’extrait que nous allons étudier : « a la cour ». Il parle ici du monde de la cour qu’il voit comme une scène de théâtre ou chacun a son rôle. Il dénonce les fourberies, les ruses, les tromperies présentes dans ce monde.

La bruyère aime manier un principe « placere et docere » = plaire et instruire qui nous donne l’impression qu’il écrit un apologue.  

Nous étudierons pour commencer la place du locuteur étranger dans son récit de voyage puis nous nous interrogerons sur la critique omniprésente dans ce texte.

Dans quelle mesure la distance fictive du regard sert elle la vision satirique du portraitiste ?

  1. Un locuteur étranger dans un récit de voyage
  1. Description d’un peuple étranger inconnu

Dès le début du texte, la bruyère nous plonge dans un récit de voyage aux airs exotiques. Le moraliste porte un regard étranger sur une contrée imaginaire. Le narrateur est volontairement dissimulé sous le pronom « on » indéterminé « L'on parle […] ».

On comprend a la fin du récit que ce texte évoque la Cour de Versailles et du roi Louis XIV. Cette cour est comparée à un pays éloigné dont il précise cependant la position avec les coordonnées géographique à la fin du récit.  

Il porte un regard naïf sur la cour comme s’il n’y connaissait pas les coutumes. Il utilise tout au long de son récit des termes assez vagues lui permettant de souligner la distance qu’il a avec  le pays dont il parle « cet usage ; une espèce ; cette contrée »… cela soutient son observation étrangère. Il y a une fausse méconnaissance de la part du moraliste qui lui permet d’accentuer l’authenticité des faits. Il se met à la place de quelqu’un qui ne connait pas l’église ni la cour « un temple qu’ils nomment église ». Le pays n'étant pas nommé, on ne peut appeler ses habitants par leur nom.

  1. Un effet de flou provoquant la curiosité du lecteur.

La bruyère utilise le registre didactique pour Exposer ses idées et les expliquer. En effet, il cherche à instruire son auditoire.

On voit dans le texte une récurrence de termes liés à l’apparence. Ce texte peut être qualifier de descriptif mais aucunes justifications ni explications n’est présente. On ne peut donc pas parler d’argumentation.

La Bruyère nous parle de toutes les catégories de la société : (personnes âgées, jeunes, femmes, hommes…).

Dans le récit, les périphrases sont nombreuses : « ces peuples d’ailleurs » ; « les grands de la nation » ; « prêtre » ; « les grands » ; « le prince » … les périphrases ont un rapport direct avec l’ancien régime, il parle des nobles, du clergé et du tiers état.

Certaines périphrases tel que « les cheveux étrangers » pour désigner les perruques ou bien « Ceux qui habitent cette contrée » pour désigner le peuple, lui permette de jouer sur l'ignorance qu’il porte sur ce qu’il voit.

Par ailleurs il utilise des proposition subordonnées relatives : « qu'ils nomment », « qu'ils appellent ». Elles lui permettent d’insister sur le fait qu'il s'agit de pratiques peu connues. La récurrence des verbes soulignant l'apparence joue le même rôle : « semblent », « paraît ».

Ces procédés sont là pour brouiller le lecteur qui ne connait ni le contexte ni les circonstances du récit. Le lecteur ne peut donc pas se situer dans « le pays lointain » car les coutumes de ce pays sont trop approximatives pour pouvoir être élucidées.  En passant par la description d’un pays lointain, La Bruyère suscite la curiosité du lecteur qui devient plus réceptif et présente de l’intérêt au récit.

Mais ce n’est pas qu’un simple récit de voyage. Derrière ce texte se cache une critique et une satire sur la cour du roi Louis XIV.

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