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LA Incendies page 32/33

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Par   •  5 Mars 2018  •  Commentaire de texte  •  636 Mots (3 Pages)  •  923 Vues

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Lecture analytique numéro 2 d’Incendies

de Wadji Mouawad

« 5. Ce qui est là » du début (didascalies comprises) jusqu’à « Une brûlure » (p.32-33)

Incendies est en fait le deuxième tome de la suite théâtrale intitulée Le Sang des promesse, de Wadji Mouawad, et a été publié en 2003. Cet auteur d'origine libanaise a connu la guerre, et en fait un thème récurant dans chacune de ses œuvres.

Dans cet extrait, Nawal avoue à Wahab qu'elle est enceinte de lui. Au début de cette scène, a travers son monologue elle montre son impatience et en même temps son hésitation a révéler sa grossesse. Dans un premier temps nous allons voir que cet aveu difficile suscite une grande liesse et beaucoup de bonheur pour Nawal. Puis dans un deuxième temps nous verrons que cet aveu possède aussi un coté fatal et annonce commencement d'une tragédie.

Cet aveu suscite une joie très intense pour Nawal. Il y a différentes marques de cette liesse. Nous pouvons apercevoir une comparaison de la grossesse « comme la Liberté aux oiseaux sauvages », comparaison qui montre le sentiment de liberté merveilleuse que procure cet aveu ; les questions Rhétoriques sont elles aussi très présentes dans ce monologue « c'est magnifique et horrible n’es-ce pas ? » , question qui cherche a convaincre Nawal tout autant que son interlocuteur de ses propos, tout en alliant une antithèse insistant sur cette notion de doute et d'hésitation, de difficulté. Nawal utilise aussi dans son monologue beaucoup de métaphores, désignant sa grossesse comme « Océan » et « Brûlure ».

On retrouve aussi une métonymie du nourrisson qu'elle porte : « mon ventre est plein de toi », ce qui renforce le sentiment de liesse à la révélation de cet aveux. L'humanisation du monde entourant Nawal « pour que le village l'entende »  « pour que les arbres l'entendent » rappelle lui aussi cet objectif. La notion d'antithèse présente dans tout l'extrait démontre cependant bien une réelle hésitation et le sentiment partagé bien que dominé par la joie de Nawal

Cet aveu possède cependant aussi un coté fatal et tragique. Le lieu de l'aveu est assez mystérieux et inclut une forme de fatalité, on le voit dans la didascalies du début de la scène. « foret », lieu isolé et en même temps fréquenté par les 2 amants. Le moment de l'aveu « aube » qui indique la fin de la nuit et le début du jour, que l'on peut comparer à la fin d'une époque et au début d'une autre, a probablement pour objectif de signifier la fin de l'innocence de Nawal . Cette oxymore prédit les difficultés a venir pour la future mère, et indique les embûches et le commencement des épreuves tragiques qui attendent Nawal et ses futurs descendants, sans qu'elle même ne s'en doute alors.

Toujours dans son monologue, nous pouvons trouver de nombreux indices marquant la fatalité « tu va mourir » tournure qui ne permet pas d'autres possibilités que cette issue tragique. Le monologue lui même accentue l'importance de cette fatalité. On peut aussi apercevoir un parallélisme « tu ne sais pas le malheur qui va être notre bonheur » qui rapproche deux

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