Juste la fin du monde est-elle véritablement une tragédie ?

Dissertation

Juste la fin du monde est-elle véritablement une tragédie ?

Étude du sujet

Tragédie = une pièce qui traditionnellement se termine par la mort d’un ou des personnages Personnage soumis ou victime de la fatalité. Conflits passionnels

Plan dialectique

I) Oui, à priori une tragédie

1) La pièce repose sur la fatalité : destin des personnages est joué d’avance.

Ex 1 : Dès le prologue tout est annoncé : Dans les mythes antiques : maudits par les dieux : la maladie. On peut penser au prologue d’Anouille où la mort des personnages est également annoncée. Prologue caractéristique des tragédies antiques. On retrouve dans l’épilogue de nombreuses réf au prologue : construction circulaire.

Ex 2 : Thème de la mort omniprésent : évoquer sous forme d’euphémisme (non-dits). Dans le film de Xavier Deulan, c’est l’horloge qui est le symbole de la fatalité et de la mort qui approche. Dès le début du film, il y a un gros plan sur l’horloge ainsi qu’à la fin.

Ex 3 : Ironie tragique : p123, Scène 3 de la deuxième partie : « mais j’ai de la pitié pour toi et de la peur aussi, et de l’inquiétude, et malgré toute cette colère, j’espère qu’il ne t’arrive rien de mal et je me reproche déjà (tu n’es pas encore partit) le mal aujourd’hui que je te fais ». Mal et maladie ont le même radical. «  tu veux regretter qu’on ne sache pas, car si nous savions car si je savais, les choses te seraient plus facile, moins longues et tu serais déjà débarrassé de cette corvée ».

2) La pièce repose sur des conflits passionnels

Depuis l’Antiquite, les conflits passionnels reposent sur des liens familiaux. : Œdipe, Antigone, Phedre. Cela s’inscrit dans une continuité comme dans les textes religieux avec Cain et Abel. Dans l’adaptation en film, le conflit en d’avantage lis en avant : Antoine est prêt à mettre à coup de point à son frère. Les personnages s’aiment mais ne parviennent pas à ce le dire. Ce sont ces non-dits qui causent des tensions. Ils cherchent leur mot de peur de froisser l’autre.

Ex 1 : Quasi-monologue de Suzanne (scène 3) : « je pensais, j’ai pensé », don : « sorte de don, qualité, possibilité ». Communication est difficile

Ex 2 : Dans l’intermède : Suzanne et Antoine s’interrogent sur le départ de Louis et ne comprennent pas le départ de Louis (Scène 4 p 105) : « ce que nous ne comprenons pas », « on ne comprend pas ». Le verbe « comprendre » est répète tout au long de la scène dans un polyptote. Cette incompréhension cause les tensions et ils se sentent mépriser par sa famille, car il se sent supérieur.

Ex 3 : La mère a compris que les tensions viennent de cette difficulté de communication : « ils le feront mal, ils seront brutaux ». Venant du silence de Louis.

3) Les personnages sont tragiques

Aristote définit la tragédie comme une pièce qui provoque terreur et pitié. Le spectateur se purge de ses passions à travers des personnages qui souffrent et

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