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Jean de la Bruyère, Les Caractères « Des Femmes »

Commentaire de texte : Jean de la Bruyère, Les Caractères « Des Femmes ». Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  16 Novembre 2022  •  Commentaire de texte  •  489 Mots (2 Pages)  •  251 Vues

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Le texte rédigé en 1688 par Jean de la Bruyère auteur et philosophe du 17ème siècle est une ritique du genre littéraire didactique extrait du livre Les Caractères « Des Femmes ». Par cette ritique La Bruyère considère que les femmes sont responsables de leur ignorance.

En premier lieu, La Bruyère insinue à travers son ironie mordante que les femmes ne sont pas sincères : “La dévotion vient à quelques-uns, et surtout aux femmes comme une mode qu'il faut suivre”, elles ne vont à l’église que pour se faire bien voir, leur assiduité n’est pas proportionnelle à leur foi. Par ailleurs, puisque les femmes ne travaillent pas, ce sont leurs loisirs qui ponctuent leur semaine : “de jeu, de spectacle, de concert, de mascarade, ou d'un joli sermon”, la gradation de ces activités montre que les femmes considèrent la messe comme un spectacle où il fait bon se présenter pour restaurer sa réputation. Or, ce ne devrait être ni un spectacle, ni un loisir. L'ironie de La Bruyère, quant à elle, condamne l'attitude hypocrite des faux dévots. Il critique également celles qui débattent des sujets normalement réservés aux hommes. La moquerie dévoile la misogynie de La Bruyère : “le lundi perdre leur argent chez Ismène, le mardi leur temps chez Climène, et le mercredi leur réputation chez Célimène”. Les prénoms aux consonances proches laissent entendre que toutes les femmes sont pareilles et donc interchangeables. Puis suit une critique concernant les habitudes des femmes âgées qui se font plus discrètes pour se refaire une réputation et toutes leurs habitudes basculent alors dans l’opposé : “elles outrent l'austérité et la retraite”. Son argumentation est soutenue par les nombreuses exagérations : “elles n'ouvrent plus les yeux qui leur sont donnés pour voir ; elles ne mettent plus leurs sens à aucun usage”. L’ironie est également employée pour se moquer du fait que les femmes ne cessent de parler : “chose incroyable ! elles parlent peu”. La Bruyère semble parfois complimenter les femmes en disant qu’elles savent penser, mais les qualifie ensuite d'orgueilleuses et de commères : “elles pensent encore, et assez bien d'elles-mêmes, comme assez mal des autres”. Les femmes mûres n’étant plus aussi séduisantes que les jeunes femmes, elles essayent d’être les plus vertueuses. Cet excès de vertu causé par l’orgueil devient alors un défaut : “il y a chez elles une émulation de vertu et de réforme qui tient quelque chose de la jalousie”. Enfin La Bruyère présente les femmes comme des manipulatrices qui n’ont pas quitté leur ancien mode de vie par envie mais par calcul. Ainsi, rien n’est honnête dans les actions des femmes : “comme elles faisaient dans celui qu'elles viennent de quitter par politique ou par dégoût”. Il conclut par un parallélisme entre leur jeunesse joyeuse et leur retraite austère : “Elles se perdaient gaiement par la galanterie, par la bonne chère et par l'oisiveté ; et elles se perdent tristement par la présomption et par l'envie.”  

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