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Jean Renoir, La grande illusion

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Par   •  19 Juin 2018  •  Cours  •  1 301 Mots (6 Pages)  •  666 Vues

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2Jean Renoir, La grande illusion

Intro

Jean Renoir (1894-1979): fils du peintre Renoir.

Dim. Autobiogr. : Renoir a fait la 1ere GM : cavalerie, puis aviation. Blessé.

Date : 1937 : souvenir vivant de la 1ere GM, et menace de la Seconde.

Un film sur la 1ere GM, mais différent : pas les poilus, pas les horreurs des tranchées, mais sur les prisonniers de guerre, la vie dans les camps allemands de POW. Groupe privilégié : des officiers. Bien traités, comme des égaux, par les All.

Réception : film vu à gauche comme pacifiste, à dr. Comme patriote. Pacifiste ? A voir…

Pdt la 2e GM, film banni en France, par Vichy mais aussi par les Allemands, en Zone Occupée : le trouvent trop patriotique (la Marseillaise), et personnage juif, Rosenthal.

Les personnages

  1. Français : un groupe de 6-7 officiers : classe sociale, métiers, valeurs très différentes :
  • De Boieldieu : capitaine (militaire de carrière), ancienne noblesse francaise, hautain, patriotique
  • Maréchal : lieutenant ; ouvrier mécanicien,  originaire des quartiers populaires de Paris
  • Rosenthal : directeur d’une maison de couture, très riche, d’origine juive : la haute bourgeoisie
  • Cartier : un acteur de cabaret
  • Le Professeur : prof de grec, amateur de Pindare : l’intellectuel
  • Demolder : un ingénieur du cadastre.
  • Maisonneuve

Que des hommes, femmes absentes, mais présentes par l’imaginaire, le rêve (chansons, scène de cabaret : travestis !)

  1. Allemands :
  • Von Rauffenstein, le commandant allemand: lui aussi d’origine aristocratique, mêmes valeurs que Boieldieu.
  • - Elsa, la paysanne allemande de l’ épilogue.

Donc un microcosme de la société fr. de l’époque : très compartimentée.

Ergo la guerre : facteur de mélange, de métissage social. C’est le sujet du film : pas la guerre elle-même, ni les tentatives d’évasion, mais ces rencontres : affrontements et rapprochements, fraternisation ou inimitiés  entre individus venus de mondes tot. Différents : cultures, langues, classes sociales, genre (masculin ou féminin), origine (Juifs et Français ‘de souche’)… . Qu’ont-ils en commun ? leur condition de prisonniers, leur souffrances quotidiennes → fraternisation ? Humanisme ? tous des hommes…  

Structure du film

3 parties de même longueur :

  • Prologue : les deux cantines
  • I. le camp Hallbach
  • II. Le camp Wintershorn (+ la tentative d’évasion)
  • III. La ferme
  • Epilogue

Le style de Renoir: le Réalisme poétique

Réalisme : Renoir se distancie du style du cinéma des années ’20 (Marcel Carné) : films tournés en studio, proches du théâtre filmé, souvent basés sur des œuvres litt./  Renoir : thématique sociale et politique (un cinéaste de gauche), filme souvent extérieurs.

  • Décor réaliste : la cantine des prisonniers de guerre ; détails authentiques (le grammophone, le décor de Von Rauffenstein.
  • Réalisme au niveau de la langue : chacun parle sa langue (nouveauté) ; et différences de registre : langage châtié de Boieldieu, langage populaire, argot de Maréchal…
  • Réalisme dans le son : authentique : bottes des soldats all. Dans la cour lorsque Français préparent leurs costumes, chansons populaires (Marseillaise, It’s a long way to Tipperary, Die Nacht am Rein…)
  • Réalisme au niveau des techniques cinématogr. : donner impression de fluide, de naturel, comment ? vues panoramiques horizontales, très longues prises de vue (donc séquences longues, peu de cuts), profondeur du champ…

Pourquoi alors ‘réalisme poétique’ ?

  • Une vision stylisée de la réalité : 6 camarades sont représentatifs de la soc. Fr.
  • Le goût de la composition : beaucoup d’encadrés : scènes filmées à travers portes et fenêtres. Personnages forment groupes très composés, comme sur photo ou portrait. Manière de mettre en rapport les personnages.
  • La dimension théâtrale : le théâtre comme thème (le cabaret, la crèche de Noël à la fin) : des mises en abyme. Film divisé en scènes courtes ;
  • Composition, structure renforcée par échos, répétitions, parallèles… : ex. : au début, l’ingénieur lave les pieds de Maréchal ; à la fin, Elsa lave les pieds de Rosenthal.
  • ‘poétique’ veut donc dire : formalisé.

  1. 1mn 46-3mn47 : ouverture : les deux cantines
  • Le mess fr. : chanson Froufrou ; mission de Boieldieu et Maréchal en terrain ennemi.
  • Le mess allemand : similaires ?! dans les 2 mess on mange B, musique…
  • Von R. a descendu avion fr.. Traitement des militaires fr. : blessés sont soignés imm., officiers sont invités à dîner !

Langue : chacun parle sa langue ms Von R. parle aussi fr.

  • Conv. Boildieu & Rauf. : fraternisation de classe. Idem Maréchal et son voisin de table, mécanicien aussi.
  • Le respect pour l’ennemi : couronne de fleurs, hommage aux tombés.  

  1. 26-28.17 : le colis de Cartier : les costumes
  • Les vêtements de femme : rêve, nostalgie…
  • Prise de vue : en cercle : composé.
  • Maisonneuve habillé en fille : travesti. Son : silence subit. Tous restent interdits.

  1. 29.17-32.16 : à la fenêtre
  • Dehors : les soldats all. En manœuvre : musique milit. + bruit de leurs bottes.
  • Intérieur : Français en train d’essayer les costumes : contraste.
  •  2 fois, groupe encadré par fenêtre : souligne leur unité, rapports puissants. Et opposition avec les Allemands.
  • Conversation autour de Rosenthal, sa judéité.
  1. 33.31-38.39 : le cabaret
  • Cartier, sa chanson
  • Le public : des prisonniers de guerre, fr. et anglais
  • Danse des Anglais déguisés en femme (travestis) : encore le thème des différences, cette fois de genre/sexe : mises en question.
  • Coup de scène : Douaumont repris par les Fr. : Marseillaise. → cachot.
  1. La guerre : figurée comment ?
  • Se passe ailleurs : les nouvelles du front
  • Camp de prisonniers est domaine protégé : les droits des pris. De guerre.
  • Les communiqués (39.38): Douaumont prise, reprise, perdue encore… change cont. De mains. Absurdité, futilité de la guerre / mais coûteuse en vies.
  1. 45.51-52 : voyage et arrivée au 2e camp
  • Les camps, figurés comment ? pancartes. Noms-symboles (pas réalistes)
  • Point de vue : celui des prisonniers, dans le train. Train utilisé comme instrument de travelling.
  • Arrivée : une forteresse stéréotypée. Le bureau de Von R. : portrait de l’empereur allemand, gants blancs (idem Boieldieu), Casanova : un intérieur de décadent. Von R. : parle fr., cultivé, fin, courtois…
  • Traitement des officiers : quartiers à part, traitement privilégié… surtout Boieldieu (mais refuse).
  1. 1.01 – 1.04 : conversation Boieldieu- Rauff. :
  • Confession de Rauff : la fin d’une ère : 1e GM marque l’avènement de la bourgeoisie et du peuple, fin du pouvoir de la noblesse. Vue générale sur l’Histoire.
  1. 1.10-1.21 : le concert de flûtes, l’évasion
  • Chanson : Il était un petit navire
  • Concert de marmites
  • Boieldieu : gants blancs sur le toit
  • Scène théâtrale : le décor du château, illuminé par un faisceau de lumière
  • Musique : s’accélère puis s’arrête au moment où Maréchal touche terre. Silence dans la forteresse.
  • Boiedieu s’évade aussi, ou fait semblant, abattu par Rauff.

Question : pourquoi Boieldieu se sacrifie-t-il ?

  1. 1,21-25 : Boieldieu blessé, les adieux

Rauff. Et B. partagent les mêmes principes : « le devoir c’est le devoir ». Héroisme, goût du sacrifice .

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