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Fleurs du Mal

Dissertation : Fleurs du Mal. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Mai 2020  •  Dissertation  •  1 140 Mots (5 Pages)  •  522 Vues

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« Les plus désespérés sont les chants les plus beaux. Et j’en sais d’immortels qui sont de purs sanglots », écrit Alfred de Musset dans sa nuit de mai.

Pensez-vous que le poète soit condamné à l’incompréhension et que la source de la poésie est dans la souffrance ?

Le poète joue des rôles variables, mais surtout antithétiques en apparence : dans et avec la société lorsqu’il est porteur de sa mémoire et son histoire ; exilé de cette société par une sensibilité personnelle   ; proche de chacun à travers le lyrisme ; ou encore « à l’avant » de la société. Nous savons que les poètes se considèrent comme des hommes maudits et le plus souvent cherchent leur source d’inspiration dans le désespoir qui les accompagne le long de  leur vie. Nous pouvons imaginer Musset tenter de remédier à ses souffrances par son travail d’écriture, tentant de la consacrer telle son unique source poétique. Nous sommes dans le contexte romantique avec le lyrisme propre à la littérature imprégnée de souffrances et de mélancolie.

Nous nous questionnerons sur la condamnation ou non à l’incompréhension des poètes et à la principale source de leurs écrits : souffrance.

Dans un premier temps, nous étudierons le contexte romantique, la poésie de la souffrance, en second lieu, nous nous concentrerons sur les remèdes temporaires de cette souffrance.

Même lorsqu’il s’efforce d’atteindre l’idéal le poète se heurte à un ensemble de circonstances qui marquent inévitablement son entrée dans l’état spleenétique. C’est parce que le spleen est lié au climat que Baudelaire choisit, pour décrire son état, un mot anglais. Il évoque ainsi un temps brumeux et pluvieux.

La solitude du poète, essentiellement métaphysique, le renvoie sans cesse à la vacuité de son existence. Condamné à la solitude par sa différence, le poète s’élève au-dessus de l’ingrate multitude qui ne comprend pas sa vocation. Le poème « L’albatros » représente ainsi sur le mode allégorique la condition de poète, « semblable au princes des nuées », que ses « ailes de géant » « empêchent de marcher » lorsqu’il est « sur le sol au milieu des huées ». Il ne perçoit aucune possibilité de secours d’une éventuelle transcendance. Aussi, le titre du poème, « De pronfundis clamavi » emprunté d’un psaume de la Bible est détourné de son usage habituel, car il ne sert à rien pour le poète, d’appeler Dieu à l’aide. Le poète, Baudelaire ici ne croit à aucun échappatoires à ce sentiment de profondes tristesse.

L’angoisse qui manifeste le plus intensément l’emprise du spleen est celle qui s’attache à l’écoulement du temps. Le temps qui passe, et conduit à la mort, rappelle au poète qu’il doit le mettre à profit. Dans le poème « L’ennemi », le Temps allégorisé, est assimilé à un « Ennemi qui nous ronge le cœur ». Le temps est la seule angoisse face auquel il est est totalement impuissant. On se souvient aussi que, dans l’édition de 1861, la sélection « Spleen et Idéal » s’achève sur le poème intitulé « L’horloge ».

L’emprise du spleen est si forte sur le poète qu’elle a pour conséquence son impuissance poétique et créatrice. Dans « L’ennemi », le poète assimile sa vie à un jardin où l’on trouve des « fleurs », métaphores de la création poétique. Mais sous l’effet du spleen, les capacités créatrices du poète semblent disparaître, le jardin n’étant plus qu’un « sol lavé comme une grève ».

Le poète semble dans un spleen sans issues possibles, irrémédiable. Sa condition engendrant la solitude est la base de ce sentiment de tristesse. Cette angoisse vis à vis du temps accentue l’état spleenétique. Cet état ne favorise pas la création poétique, malgré toute cette négativité, le poète arrive à surmonter temporairement la force du spleen et à trouver d’autre muse que la souffrance.

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