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Explication linéaire : extrait de La Princesse de Clèves – Madame de Lafayette Scène de l’aveu de la princesse à son mari

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Par   •  6 Février 2021  •  Commentaire de texte  •  1 702 Mots (7 Pages)  •  1 208 Vues

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INTRODUCTION :

o 2ème moitié XVIIème siècle :

- se développe le courant classique basé sur des règles strictes et des principes esthétiques tels que le « placere docere », art de la « brievetas » et de la « varietas »

- apparait la préciosité, centrée sur le raffinement et l’élégance, dominée par les femmes de la grande aristocratie qui tiennent des salons et qui abordent des thèmes tels que l’amour chaste et la psychologie

o Madame de Lafayette :

- regroupe ces deux courants littéraires, sociaux et culturels dans l’un de ses deux romans, La Princesse de Clèves où analyse psycho prime, ce qui participe à faire de lui le premier roman moderne

- situe son œuvre dans la Cour d’Henri II au XVIème siècle

- met en scène Melle de Chartres, une jeune aristocrate, éduquée par sa mère dans la vertu et la rigueur

Se marie avec le Prince de Clèves sans toutefois l’aimer, contrairement à lui

- peu de temps après mariage : rencontre duc de Nemours pdt bal

- s’éprennent l’un de l’autre, mais elle décide de combattre cette passion grandissante => se retire à la campagne pour s’éloigner du duc

- dans troisième partie de l’œuvre cpdt : son mari lui demande de revenir à la Cour => la pousse à lui révéler ses sentiments pour le duc en présence de celui-ci, caché

= scène la plus controversée du roman : caractère vraisemblable de l’aveu remis en cause.

=> Où se trouve la théâtralité dans cet extrait ?

o Structure de l’extrait : 3 parties => 1/ l.1 à 12 : aveu à demi-mots

=> 2/ l.13 à 17 : réaction de Monsieur de Clèves // cet aveu

=> 3/ l.18 à 29 : réponse de Monsieur de Clèves // cet aveu

DÉVELOPPEMENT :

1/ l.1 à 12 : aveu partiel

o Utilisation du DD :

- donne + de force à son aveu par l’effet d’actualisation qu’il permet => paroles + émouvantes

- longueur ~ tirade des tragédies classiques

o Interjection « Eh bien » => effort que la princesse doit faire sur elle-même pour parvenir à faire cet aveu

o Posture pathétique : « se jetant à ses genoux » l.1 => ~ didascalie

o Volonté de dédramatiser son comportement, de se dédouaner :

- conjonction d’opposition « mais » l.2 => affirme immédiatement « l’innocence de sa conduite et de ses intentions » après hyperbole « aveu que l’on a jamais fait à son mari » soulignant le caractère exceptionnel de son geste => ne se croit pas coupable et c’est pour cela qu’elle avoue + se démarque des courtisans de la cour maitres de la dissimulation en faisant preuve d’honnêteté (= moyen pour l’auteure de dénoncer l’hypocrisie de la cour)

- emploi prst de vérité générale « se trouvent » associé aux pluriels « des raisons » l.3, « des périls » l.4 et « les personnes de mon âges » l.4 => sert à rendre son comportement moins grave pcq plus seulement propre à elle mais élargi à d’autres personnes + adv « quelquefois » => le présente comme fréquent

- ce sont aussi des tournures impersonnelles qui avouent à demi-mots son amour pour un autre => bienséance : « des raisons » ~ métaphore de son amour pour un autre et « des périls » ~ l’adultère contre lequel elle lutte

o Se présente comme une héroïne tragique :

- met en avant son courage l.5 par les négations « je n’ai jamais », « nulle », « je ne craindrais pas » associées au champ lex de la vulnérabilité « faiblesse » et « craindrais » auquel elle s’oppose donc => grandeur de l’héroïne tragique

- se place en victime l.6 et 7 avc les prop sub de condition « si vous me laissiez la liberté de me retirer de la cour » et « si j’avais encore madame de Chartres pour me conduire » créant un rythme binaire qui donne l’impression qu’elle est piégée – l’aveu devient une obligation => pathétique de l’héroïne tragique (+ par ailleurs, évocation de sa mère décédée : but d’attirer la compassion, la pitié de son mari)

- insiste encore sur son aspect héroïque en évoquant la dangerosité de son acte par la prop sub concessive l.7 « Quelque dangereux que soit » tout en mettant en évidence par le CCM « avec joie » qu’elle a envie de prendre tous les risques pour « se conserver digne d’être à lui » (cf vertu conjugale à laquelle sa mère tenait bcp – défendue par les précieuses)

o appelle à la clémence de son mari :

- hyperbole « je vous demande mille pardons » l.9 => qui crée un contraste avec la tentative d’atténuer la gravité de la situation

- chiasme « si j’ai des sentiments qui vous déplaisent, du moins je ne vous déplairai jamais par mes actions » l.9 et 10 => désigne l’absence d’issue dont elle est victime : en aime un autre (ce qu’elle

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