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La Princesse de Clèves, Madame de la Fayette

Commentaire de texte : La Princesse de Clèves, Madame de la Fayette. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  16 Mars 2013  •  Commentaire de texte  •  572 Mots (3 Pages)  •  1 885 Vues

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Peut-on parler de narcissisme ou d’intérêt pour l’autre ?

La Princesse de Clèves est un roman sentimental du XVIIe siècle, écrit par Marie-Madeleine de La Fayette. Il est aussi considéré comme roman d’analyse, car il met en effet en avant les sentiments de manière à les observer, à les comprendre, à les expliquer. L’extrait étudié est une lettre de Mme de Clèves à M. de Nemours dans laquelle elle rompt après avoir été témoin de l’adultère de son amant. Le « je » est récurrent tout au long de la lettre. Mme de Clèves exprime ce qu’elle ressent et désire, mais l’on remarque que cette première personne du singulier est souvent accompagné du « vous » désignant monsieur de Nemours : « Je vous ai trop aimé », « je veux vous apprendre », « j’appris que […] vous me sacrifiez ». Mme de Clèves est étroitement liée à M. de Nemours à travers ces pronoms. Les émotions de Mme de Clèves ne sont que la résultante des actions de M. de Nemours : la tromperie cause la tristesse. C’est une tristesse sincère, contrairement à Rodolphe chez Flaubert. On peut considérer dans une moindre mesure qu’il s’agit de narcissisme, car tout être l’est un peu et parce qu’elle parle de son mal à elle, mais cette souffrance est réelle car l’amour qu’elle éprouve est réel, il s’agit donc d’intérêt pour l’autre.

La lettre de Rodolphe est un extrait de Madame Bovary, roman de Flaubert.

Rodolphe, l’amant d’Emma, écrit à cette dernière une lettre de rupture ; le procédé d’écriture est tel qu’il nous permet d’avoir une vue globale sur l’entreprise du jeune homme : ses pensées, ce qu’il écrit, et les brèves interjections du narrateur. Cette alternance de voix nous permet de définir l’intention du protagoniste. En effet, malgré l’illusion qu’il fait dans sa lettre d’avoir de l’intérêt pour Emma, ses pensées nous dévoilent qu’il lui est en réalité indifférent ; en effet, sa maîtresse est un individu dans sa lettre, mais dans ses pensées il n’est qu’une femme parmi tant d’autres. Rodolphe se convainc d’être un homme honnête, d’être un homme bon. Tout se rapporte finalement à lui : il est victime, il est bourreau, c’est lui-même qu’il essaie de convaincre dans sa lettre bien plus qu’Emma. On peut parler ici de narcissisme.

Le dernier extrait est tiré de l’Œuvre de Zola. Au lendemain de leur première rencontre, Claude et Christine se trouve dans l’atelier. Claude se réveille tandis que Christine dort toujours. On assiste à un rapprochement progressif de l’hôte vers l’invitée, un rapprochement physique, un rapprochement sensoriel et un rapprochement moral. On observe la curiosité du peintre qui contredit l’indifférence voire l’ennui qu’il prétend ressentir, pourtant il est indéniablement obnubilé par cette femme. Le personnage de Claude vacille entre narcissisme et intérêt pour l’autre. Il éprouve un sentiment ambigu pour lui-même et pour le lecteur.

Dans quelle mesure le personnage de roman est-il porte parole du romancier ?

Selon le genre du roman, le personnage peut avoir différentes fonctions. Cependant, bien souvent, il demeure le porte-parole de l’auteur, c’est-à-dire qu’il exprime des idées, des opinions

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