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La Princesse de Clèves, Madame de La Fayette

Commentaire de texte : La Princesse de Clèves, Madame de La Fayette. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  15 Décembre 2012  •  Commentaire de texte  •  1 779 Mots (8 Pages)  •  1 274 Vues

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La princesse de Clèves

1 Mme de Clèves avait ouï parler de ce prince à tout le monde, comme de ce qu'il y avait de mieux fait et de plus agréable à la cour ; et surtout madame la dauphine le lui avait dépeint d'une sorte, et lui en avait parlé tant de fois, qu'elle lui avait donné de la curiosité, et même de l'impatience de le voir. Elle passa tout le jour des fiançailles chez elle à se parer, pour se trouver le soir au bal et au festin royal qui se faisait au Louvre. Lorsqu'elle arriva, l'on admira sa beauté et sa parure; le bal commença et, comme elle dansait avec M. de Guise, il se fit un assez grand bruit vers la porte de la salle, comme de quelqu'un qui entrait et à qui on faisait place. Mme de Clèves acheva de danser et, pendant qu'elle cherchait des yeux quelqu'un qu'elle avait dessein de prendre, le roi lui cria de prendre celui qui arrivait. Elle se tourna et vit un homme qu'elle crut d'abord ne pouvoir être que M. de Nemours, qui passait par-dessus quelques sièges pour arriver où l'on dansait. Ce prince était fait d'une sorte qu'il était difficile de n'être pas surprise de le voir quand on ne l'avait jamais vu, surtout ce soir-là, où le soin qu'il avait pris de se parer augmentait encore l'air brillant qui était dans sa personne; mais il était difficile aussi de voir Mme de Clèves pour la première fois sans avoir un grand étonnement.

M. de Nemours fut tellement surpris de sa beauté que, lorsqu'il fut proche d'elle, et qu'elle lui fit la révérence, il ne put s'empêcher de donner des marques de son admiration. Quand ils commencèrent à danser, il s'éleva dans la salle un murmure de louanges. Le roi et les reines se souvinrent qu'ils ne s'étaient jamais vus, et trouvèrent quelque chose de singulier de les voir danser ensemble sans se connaître. Ils les appelèrent quand ils eurent fini sans leur donner le loisir de parler à personne et leur demandèrent s'ils n'avaient pas bien envie de savoir qui ils étaient, et s'ils ne s'en doutaient point.

5 - Pour moi, madame, dit M. de Nemours, je n'ai pas d'incertitude; mais comme Mme de Clèves n'a pas les mêmes raisons pour deviner qui je suis que celles que j'ai pour la reconnaître, je voudrais bien que Votre Majesté eût la bonté de lui apprendre mon nom.

- Je crois, dit Mme la dauphine, qu'elle le sait aussi bien que vous savez le sien.

- Je vous assure, madame, reprit Mme de Clèves, qui paraissait un peu embarrassée, que je ne devine pas si bien que vous pensez.

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- Vous devinez fort bien, répondit Mme la dauphine; et il y a même quelque chose d'obligeant pour M. de Nemours à ne vouloir pas avouer que vous le connaissez sans l'avoir jamais vu.

La reine les interrompit pour faire continuer le bal; M. de Nemours prit la reine dauphine. Cette princesse était d'une parfaite beauté et avait paru telle aux yeux de M. de Nemours avant qu'il allât en Flandre; mais, de tout le soir, il ne put admirer que Mme de Clèves.

Ce roman a été écrit au 17e siècle mais la scène se passe au 16e siècle à la cour d'Henry II.

C'est un des premiers romans psychologiques : cela nous montre l'histoire de Mlle de Chartres, qui a rencontré le Prince de Clèves qui tombe éperdument amoureux d'elle mais cette dernière ne l'aime pas. Ils se sont épousés.

Elle va faire la rencontre du Duc de Nemours, très belle homme et Don Juan. Tout le monde est sûr que Mme de Clèves va tomber sous le charme du duc mais ayant eu une éducation très sévère et étant épouse, elle s'abstiendra.

Cette scène, situé au Louvres, célèbre les fiançailles de la fille du roi Claude de France avec un prince de Lorraine. Mr de Nemours et Mme de Clèves vont tomber amoureux.

On étudiera successivement le coup de foudre des 2 personnages : d'abord, la princesse puis le duc et pour terminer le cadre (la cour).

I ) Le coup de foudre de Mme de Clèves

1°) L'attente

Mme de Clèves a été préparé à cette rencontre puisque tout le monde lui a déjà parlé du duc.

l.1 : elle « avait ouï parler de ce prince à tout le monde ». On lui en parle de façon élogieuse. Deux superlatifs sont utilisés :

l.2 : « ce qu'il y avait de mieux fait et de plus agréable »

Mme la Dauphine, en particulier, lui en parle avec insistance

l.3 : « lui avait dépeint d'une sorte, et lui en avait parlé tant de fois »

La dauphine est aussi amoureuse du duc.

Mme de Clèves attend donc cette rencontre, elle a de la curiosité et même de l'impatience pour ce belle homme. Son esprit a déjà travaillé pour la rencontre.

2°) Les préparatifs

Elle met beaucoup de temps à se préparer :

l.5 : « elle passa tout le jour des fiançailles chez elle à se parer »

Elle le fait bien sûr pour la cour, l'occasion mais on peut penser aussi qu'elle le fait parce qu'elle va rencontrer un homme : c'est inconsciemment qu'elle s'est préparé ainsi.

l.7 : « l'on admira sa beauté et sa parure »

3°) La rencontre au bal

La fête commence et il va se faire attendre : il se fait désirer. Cette attente accroît l'impatience de la princesse.

Tout de suite, elle reconnaît Mr de Nemours.

l.12 : elle « vit un homme qu'elle crut d'abord ne pouvoir être que Mr de Nemours »

Malgré tous les préparatifs, elle éprouve quand même de l'admiration pour lui.

l.14-15 : « qu'il était difficile de n'être pas surpris de le voir quand on ne l'avait jamais vu »

Lui est très soigné également.

l.16 : « l'air brillant qui était dans sa

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