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"Déjà la nuit en son parc amassait", l'Olice, Joachim du Bellay

Commentaire de texte : "Déjà la nuit en son parc amassait", l'Olice, Joachim du Bellay. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Décembre 2020  •  Commentaire de texte  •  888 Mots (4 Pages)  •  1 642 Vues

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Nous allons étudier « Déjà la nuit en son parc amassait », un extrait tiré du recueil de poèmes L’Olive écrit en 1550 par Joachim du Bellay. Ce poète de la Renaissance fait partie de la Pléiade, un groupe créé en 1553 et composé de sept poètes du XVIe siècle. Ce poème est un sonnet, il contient deux quatrains, suivis de deux tercets, qui aborde l’amour. Nous verrons ainsi comment Du Bellay associe le paysage à la figure féminine. Dans un premier temps, nous étudierons la peinture d’un paysage en mouvement puis la représentation de la figure féminine.

Dans le premier quatrain, nous voyons la nuit partir. C’est une action en cours de déroulement accentuée par les verbes à l’imparfait et la présence de participes présents : « amassait » (v. 1), « fuyant » (v. 4). De plus, on découvre son portrait grâce à une personnification de la nuit : « la nuit […] amassait » (v.1) et une métaphore des étoiles : « un grand troupeau d’étoiles vagabondes » (v. 2). La nuit est ainsi présentée comme la bergère et les étoiles, son troupeau. Le crépuscule est aussi mis avant en avant grâce aux références mythologiques au début du texte : « aux cavernes profondes » (v. 3), « ses noirs chevaux » (v. 4), et à l’évolution des couleurs. En effet, la nuit est omniprésente dans le premier quatrain : « cavernes » (v. 3), « noirs » (v. 4), mais lorsque le jour se lève dans le second quatrain, les couleurs s’éclaircissent et font penser à l’aube : « rougissait » (v. 5), « blondes » (v. 6).

L’opposition entre le jour et la nuit est marquée par la séparation des deux quatrains : si le premier indique le départ de la nuit, le second montre le lever du jour : « le ciel » (v. 5), « l’aube » (v. 6). Cette transition est aussi marquée par la reprise anaphorique au début de la deuxième strophe : « déjà » (v. 5), que nous pouvons retrouver au début de la première strophe. Cela insiste sur le moment de l’action.

Les deux premières strophes du sonnet sont des quatrains, possédant un rythme lent et binaire. Elles respectent un schéma de rimes embrassées ABBA riches et suffisantes avec des vers en décasyllabes. De plus, on remarque des allitérations et des assonances qui rendent le rythme harmonieux. Nous pouvons aussi noter les enjambements : « […] amassait / Un grand troupeau d’étoiles » (v. 1 et 2), « […] de ses tresses tant blondes / Faisant grêler mille perles rondes » (v. 6 et 7). Tout cela a pour effet l’impression du soleil qui se lève et de la nuit qui s’achève. Le sonnet passe de la représentation du paysage à celle de la figure féminine.

Nous avons ainsi une rupture entre les deux quatrains et les deux tercets, faisant s’accélérer le poème. Cette rupture est significative grâce à l’allitération en [K] : « Quand d’occident, comme une étoile vive » (v. 9). Elle est aussi marquée par la ponctuation. En effet, les vers des quatrains ne se terminaient que par des virgules ou des points virgules, le point annonçant la fin de la phrase n’arrive qu’au premier tercet. En effet, il y a rupture grâce à l’utilisation du passé simple : « Je vis sortir » (v. 10) car le temps principal du début du poème était jusqu’alors l’imparfait. Nous pouvons ainsi parler de rupture rythmique avec les deux quatrains. De plus, nous voyons des reprises sur le moment qui diffèrent

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