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Commentaire du dénouement de Dom Juan de Molière

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Par   •  27 Janvier 2023  •  Commentaire de texte  •  1 864 Mots (8 Pages)  •  208 Vues

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Le commentaire rédigé du dénouement de Dom Juan

Molière, de son vrai nom Jean-Baptiste Poquelin, est un …………………….., un directeur de troupe et un comédien jouant dans ses propres pièces, majoritairement des comédies. Après des débuts difficiles, il est accueilli et protégé par la cour de Louis XIV en 1658, mais le mécénat n’est pas sans contraintes : il est tenu de respecter la monarchie absolue, c’est-à-dire de respecter les principes moraux, religieux et artistiques de l’époque. En allant à l’encontre de ces règles, Molière s’expose au retrait de ses pensions royales mais surtout à la censure, ce qui fut le cas pour sa pièce Dom Juan, jouée et condamnée en 1665. Le personnage de Don Juan se moque du Ciel : libertin de pensée et en amour, il fait preuve d’un athéisme assumé et provocateur, qui l’amène à se jouer du mariage et des femmes qu’il rencontre.

Mais son immoralité ne demeure pas impunie, comme en témoigne le dénouement de la pièce. Effectivement, dans les scènes 5 et 6 de l’acte V, Sganarelle, fidèle serviteur de Don Juan et porteur du comique de la pièce, assiste à la mort mystérieuse et inquiétante du héros éponyme. Mais en quoi ce dénouement est-il original, à la fois classique et baroque ?

Dans un premier temps, nous verrons que ce dénouement est logique et classique, à la fois par le comportement des personnages mais aussi par son aspect moral. Puis nous nous concentrerons sur la représentation de la mort de DJ, qui est parfaitement baroque, puisque le tragique se mêle au fantastique et au surnaturel, tout en finissant sur une note comique surprenante.    

Tout d’abord, cette pièce demeure classique car ce dénouement est logique : les personnages restent tels qu’ils sont et la mort de DJ véhicule bien une …………………..

En effet, le personnage de Sganarelle garde le même statut qu’au début de la pièce : on le connaît en tant que valet comique, lâche mais protecteur,  qui tente (souvent en vain) de raisonner son maître. Et l’on retrouve ces mêmes traits de caractère dans la scène 5. Sganarelle conserve son caractère comique : « Je le reconnais au marcher », alors qu’un fantôme ne marche pas dans notre imaginaire commun. Puis il exprime sa peur des conséquences du comportement immoral de DJ : l’interjection « Ô Ciel ! » et la ponctuation exclamative de ses répliques l’illustrent bien. De plus, il garde l’espoir de sauver DJ de son destin, et continue à le convaincre de changer de comportement : « Ah ! Monsieur, rendez-vous à tant de preuves et jetez-vous vite dans le repentir », où les verbes conjugués à ……………………. montrent qu’il en vient à donner des ordres à son maître, pour échapper au pire. Tous ces éléments précisent l'état d'esprit de Sganarelle, qui tente de jouer son rôle de valet jusqu'au bout, malgré sa peur du spectre et de la colère du Ciel.

DJ reste également fidèle à lui-même et demeure un profond libertin, même face à la mort, qu’il ne craint pas. Dans ses répliques, on constate qu'il reste désinvolte et arrogant, comme dans « Non, non, rien n'est capable de m'imprimer de la terreur » et « Non, non, il ne sera pas dit, quoi qu'il arrive, que je sois capable de me repentir ». L’usage de phrases déclaratives illustre son étonnante sérénité de DJ, et la négation (répétition de “non”) souligne sa transgression, mais aussi sa détermination. Il garde aussi son …………………., comme le montre la réplique « je veux éprouver avec mon épée si c’est un corps ou un esprit » ainsi que la didascalie « Dom Juan le veut frapper ». Il veut en découdre avec le spectre, auquel il ne croit pas. Même face à la statue, DJ semble résolu, en acceptant rapidement de la suivre et de lui donner sa main, comme l’indique la brièveté et la sécheresse de sa réponse : « La voilà. ». Il ne semble pas prendre au sérieux la situation, pourtant effrayante. Ce comportement met en exergue son côté provocateur, visible dans la question « Qui ose tenir ces paroles ? ». De ce fait, il incarne l’athéisme et la rationalité, qu’il défie encore : « Spectre, fantôme ou diable, je veux voir ce que c’est », où l’on remarque une nouvelle fois l’emploi du verbe « veux », accentuant sa ténacité. Et c’est cet athéisme provocant qui choqua à l’époque où la religion catholique était un sujet sensible. Ainsi, DJ n’évolue pas au fil de la pièce ; il ne se repent pas dans ce dénouement, même face à la mort.

De ce fait, DJ est puni de ses vices : ces dernières scènes de nouveaux avertissements envoyés au personnage, avant le Jugement Dernier. Nous percevons des termes relevant du champ lexical du ……………….………………, tels que : « tant de preuves », « donné parole », « miséricorde » et « repentir ». Cette condamnation est principalement menée par la statue du Commandeur, qui lance des injonctions à DJ (« Arrêtez » « Donnez-moi votre main »). La statue devient ainsi l’............................. de la justice divine. Par ailleurs, par sa dernière réplique, Sganarelle rétablit lui aussi la justice, et clôt la pièce en faisant le bilan des péchés commis par son maître, sous la forme d’une ………………………… : « Ciel offensé » (réf. à ses profanations), « lois violées » (lois religieuses et morales), « filles séduites » (Elvire, Mathurine, Charlotte), « familles déshonorées, parents outragés » (les frères d’Elvire, le père de DJ) et «maris poussés à bout » (Pierrot). Par ailleurs, la phrase «Voilà par sa mort un chacun satisfait» sonne comme un proverbe grâce à sa tournure impersonnelle et généralisante.

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