Commentaire sur la scène d’exposition de la pièce de théâtre Dom Juan de Molière

COMMENTAIRE REDIGÉ DE LA SCÈNE D’EXPOSITION, DOM JUAN.

Nous sommes face à la scène d’exposition de Dom Juan écrit par Molière. Molière est un auteur de nombreuses pièces de théâtre au XVII siècle et il est classé parmi les représentants du Classicisme. Le Classicisme est un mouvement artistique du XVII caractérisé par la clarté, la symétrie, la raison, la mesure, les codes, la morale et la caractérisation de l’honnête homme. Dom Juan est une tragi-comédie divisée en cinq actes écrite en prose et jouée pour la première fois au Palais-Royal. La France se trouve sous la monarchie absolue de Louis XIV, à celui-ci Molière lui présente Tartuffe en 1664 malheureusement cette pièce est interdite par le parti dévots, chargés de la censure. Après cela Molière s’inspire des représentations de la Troupe Italienne à Paris qui présentent un Dom Juan sous le titre de Pirso de Sevilla/ El Burlador de Sevilla. Cette scène 1 de l’acte I débute avec l’éloge du tabac par Sganarelle (valet de Dom Juan) et puis Gusman (valet de Done Elvire) rentre en scène, il veut avoir des nouvelles de Dom Juan qui est parti après le mariage avec sa maîtresse, ils entablent un dialogue dans lequel Sganarelle va dresser le portrait de Dom Juan. Comment l’auteur, par moyen du caractère des personnages présente une critique au parti dévot ? Dans une première parti nous étudierons la présentation des personnages et puis nous verrons en quoi cette pièce sous entends une critique de la société.

Gusman rentre sur scène il est envoyé par Done Elvire, sa maitresse, qui est surprise par le départ de Dom Juan juste après leur mariage, elle veut donc avoir des nouvelles de lui. Gusman doit obtenir une explication et pour cela il ne fait que des questions : « Ton maître t’a-t-il ouvert son cœur là-dessus, et t’a-t-il dit qu’il y eût pour nous quelque froideur qui l’ait obligé à partir ? », »Il pourrait faire cette injure aux chaste feux de Done Elvire ? », « Un homme de sa qualité ferait une action si lâche ? » Gusman est vraiment surpris par le comportement de Dom Juan, un comportement qui n’est pas digne d’un noble. Mais en fait il a été manipulé par Dom Juan nous voyons ceci dans la réplique de la ligne 41 à 50 où il utilise des champs lexicaux de l’engagement, de l’amour puis avec l’anaphore du « tant » qui insiste sur la conviction de que Dom Juan était un homme fidèle, amoureux et admirable. Gusman à mêmes des doutes : « si ce que tu dis est vrai » sur ce que Sganarelle dit il lui est difficile d’assimiler ce que Dom Juan a fait. Ainsi cette incompréhension face au comportement de Dom Juan, qui suscite déjà des incertitudes chez l’spectateur nous mène au portrait de Dom Juan. Sganarelle nous présente son maître tel qu’un grand séducteur, sans scrupules, toujours en quête d’aventures amoureuses. Au tour de présenter son maître Sganarelle nous expose Dom Juan tel qu’un grand séducteur, sans scrupules, toujours en quête d’aventures amoureuses mais avant d’arriver à l’énumération de ses actes incompréhensibles il fait une énumération pour présenter le portrait moral de son maître ce qui va nous faciliter comprendre le comportement de Dom Juan: « Don Juan, mon maître, le plus grand scélérat que la terre ait jamais porté, un enragé, un chien, un diable, un Turc, un hérétique, qui ne croit ni Ciel, ni enfer, ni loup-garou, qui passe cette vie en véritable bête brute, un pourceau d’Epicure un vrai Sardanapale » ici le valet grâce à cette énumération nous transmet sa pensée sur son maître il lui qualifie comme un être perfide, égoïste, toujours en recherche du plaisir qui s’oppose aux contraintes morales et religieuses et il est même comparé au diable et associé à un animal. Au-delà d’un portrait Sganarelle dresse une critique en lui ridiculisant lorsqu’ il évoque ses actes : « …crois qu’il aurait plus fait pour sa passion, et qu’avec elle il aurait encore épousé toi, son chien et son chat ». Ici Sganarelle se moque de son maître, il met des exemples d’animaux pour montrer que la passion de son maître n’à point de limite il est un débauché et son appétit sexuel touche tout : les femmes, les hommes, les animaux. Puis en relation avec la morale de Dom Juan on voit qu’il est un libertin qui ne respecte pas les sacrements religieux car « un mariage ne lui coûte rien à contracter » et il lui est indifférent faire mal aux femmes telle qu’elles soient « dame, demoiselle, bourgeoise, paysanne… » tant qu’il rencontre du plaisir, cette gradation descendante des classes sociales nous permet de voir que pour lui les femmes sont des objets du plaisir. Dom Juan est un « grand seigneur méchant homme » il arrive à séduire car c’est un grand seigneur et nous voyons que on peut être de rang élevé mais moralement méchant. Vers la fin de sa réplique Sganarelle insiste sur la comparaison de son maître avec le diable mais on voit même qu’il préfère le diable « qu’il me vaudrait bien mieux d’être au diable que d’être à lui » .

Maintenant voyons voir le portrait indirect de Sganarelle. Il se présente comme le garant de la morale, mais l’est-il vraiment. Il se semble effectivement incarner les valeurs de la morale chrétienne, en effet il critique Dom Juan qu’il présente comme un débauché ; il dit par exemple qu’il est « le plus grand scélérat que la terre ait jamais porté ». Par contre quelques caractéristiques de son personnage sont contradictoires. De fait l’énumération : « il ne croit ni Ciel, ni Enfer, ni loup-garou » est étrange, en effet, on trouve « loup-garou » qui est un symbole de la croyance populaire, ce qui nous montre que Sganarelle est superstitieux or

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