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Commentaire des scènes finales de Lorrenzaccio.

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Par   •  27 Juin 2018  •  Commentaire de texte  •  1 671 Mots (7 Pages)  •  498 Vues

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Racine,

Andromaque

«Acte 5 scène 5» (1667)[pic 1]

Lecture Analytique

N°12


Racine,

Andromaque

«Acte 5 scène 5» (1667)

Genre du texte: dénouement d’une pièce de théâtre tragique qui se finit par une hécatombe. Tyrades d’Oreste qui sombre dans la folie.

Influence:Période classique, Monarchie absolue de Louis XIV qui définit des règles jusque dans l’art. Tragédie reflet de l’ordre social noble imposé par le roi.

Registre: Pathétique et tragique

Structure du texte: Deux grandes tirades d’Oreste et courtes répliques de Pyrrhus.

Introduction:  Après la chute de Troie, Menelas offre sa fille Hermione à Pyrrhus pour le récompenser de la part active qu’il avait prise à la défaire de la ville. Pyrrhus, fils d’Achille, tombé entre temps amoureux d’Andromaque, sa captive, repousse le mariage et décide de braver les grecs en épousant la veuve d’Hector.

Furieuse, Hermione qui est passionnément éprise de Pyrrhus demande à Oreste, fils d’Agamemnon, qu’il aime depuis toujours de la venger en assassinant Pyrrhus. Hélas Hermione reproche aussitôt son geste à Oreste et se suicide sur le corps de Pyrrhus.

 Oreste exprime son désespoir à cette nouvelle. Ayant perdu sur tous les tableaux, il se considère comme victime accomplie de la fatalité avant de sombrer dans l’hallucination et la folie.

 Dans cette tirade qui tourne au monologue, nous verrons tout d’abord les reproches qu’adresse Oreste aux Dieux puis les trois tableaux où Racine nous dépeint son enfoncement dans la folie. Nous mettrons enfin en évidence la barbarie de la scène finale.

 La mort

Pylade, roi et conseiller, cherche à sauver son ami Oreste —> propose la solution de la dernière chance. Acte I, scène 1, Pylade là pour accueillir Oreste. Acte V, scène 5, il est là pour le sauver. Cette reprise mêmes personnages confirme le statut d’épilogue : retour au point de départ, la boucle est bouclée. Le dramaturge remet sur scène ces personnages afin de signifier la fin.

Deux récits successifs de Pylade à Oreste. Le premier = double fonction de narrateur et de confident dévoile au spectateur + à son ami ce qui s’est déroulé en dehors de la scène.double fonction narrateur et confident. De cette façon la bienséance est respectée : pas d’action violente, pas de sang sur scène. Il ne faut pas choquer. « Un poignard à la main… et tomber » v47-48

(De même l’unité de lieu ne souffre pas. Le temple et le palais restent deux lieux distincts :

- Le temple est ouvert, extérieur, politique, populaire. C’est le lieu de l’action invisible, juste évoquée.

- Le palais est fermé, royal, calme. C’est le lieu des passions intérieures, de la réflexion.)

La violence sera aussi celle que l’on s’inflige soi-même, parce que l’on souffre trop. Hermione, vers 47, va "se frapper et tomber". Oreste veut, dans un geste de démence, s’arracher le cœur et le porter à celle qui l’a fait souffrir (vers 60, 80).

Le champ lexical de la mort, constant, du début à la fin du texte : « trépas », 44 « sang », 44  " poignard ", 47 " se frapper et tomber ", 48 " je meurs content ", 56 " en mourant « ,58 , la périphrase 61 "épaisse nuit" ou 76 "l’éternelle nuit".

Le champ lexical de l’horreur, qui dépeint une vison apocalyptique : le mot " sang " dont une fois dans l’hyperbole " ruisseaux de sang " (44, 58, 64), " poignard ", la litote qui atténue l’insoutenable : 45 "cet objet" (le corps de Pyrrhus transpercé et couvert de sang), 68 "percé de tant de coups", 73 "filles d’enfer", 72 "démons" et "serpents", 79 "déchirer" et 80 "mon cœur à dévorer". On peut ajouter à ces termes les connotations morbides des couleurs rouge et noire qui obsèdent Oreste dans son hallucination.

La folie

Au comportement logique de Pylade opposé à celui d’Oreste, irrationnel et désespéré, souhaitant la mort, hurlant des imprécations aux Dieux, provoquant la mort. C’est sa punition.    Il se trouve dans la situation classique du héros tragique qui accuse les Dieux car la passion fait obstacle à la raison qui lui permettrait de prendre conscience de ses fautes.

Folie « perdre la raison » aussi tragique voire plus car époque classique donc raison dirige art imposée par le régime. Perdre raison = perdre son identité d’humain. Raison aussi réguler relation sociale (= plaisir de Versailles)

Valeur cardinale de la raison qu’Oreste perds Racine va montrer cheminement de l’acte d’une violence extrême. —> exploit car perte de la raison est intérieure donc difficile à montrer sous les yeux du spectateur invisible. Force du langage pour montrer la violence de ce qu’éprouve Oreste.

Dans cette partie Oreste conserve la maitrise de son style pour s’adresser au ciel (tutoiement, apositoire, trait psychologique)

En effet, son tort est d’être " follement " amoureux. Il présente une démarche courageuse et suicidaire au début de la scène, pourtant, ce n’est pas lui qui a directement tué Pyrrhus. Ce sont ses hommes. Il a avoué ne pas en avoir eu le courage. Apprenant la mort d’Hermione, il garde quelques instants de lucidité, lançant des imprécations au Ciel qui s’acharne sur lui et parlant avec ironie de son sort, 49 à 55. Mais il parle déjà de lui au passé : vers 54 : "j’étais né pour servir d’exemple à ta colère". Hermione est morte, il n’a plus d’avenir et pense encore plus au suicide (vers 58) : "Dans leur sang, dans le mien, il faut que je me noie / L’un et l’autre en mourant je les veux regarder."

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