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Commentaire Du Monologue Final De Bérenger Dans Rhinocéros (pièce de théâtre) De Ionesco

Note de Recherches : Commentaire Du Monologue Final De Bérenger Dans Rhinocéros (pièce de théâtre) De Ionesco. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  25 Juin 2013  •  1 429 Mots (6 Pages)  •  4 130 Vues

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Rhinocéros, d’Eugène Ionesco, est une pièce de théâtre qui appartient au théâtre de l’absurde. L’absurde est une perte du sens de la vie liée à la destruction des valeurs morales et intellectuelles provoquant la disparition du bonheur chez l’homme. La pièce est parue en 1959 et raconte l’apparition de rhinocéros dans une ville inconnue et constitue une allégorie de la montée du fascisme. Cet extrait est une tirade de Bérenger où ce dernier se retrouve être le dernier être humain de la ville et est condamné à la solitude dans un monde peuplé de rhinocéros. Face au désarroi de Bérenger, on peut se poser la question suivante : en quoi ce monologue constitue t-il, d’un   point de vue dramatique, le point culminant du dénouement ? Dans un premier temps, nous nous interrogerons sur l’humanité de Bérenger, puis sur la logique absurde de cet extrait. Enfin, nous aborderons la dimension tragique du dénouement.

I) Un questionnement sur le thème de l’humanité.

A/ L’identité de Bérenger est mise à mal car il se met à douter de son humanité.

Cette interrogation est source d’une angoisse métaphysique causée par la disparition de l’humanité.

Comment peut-il rester humain dans un monde peuplé de monstres ? Bérenger est renvoyé à sa différence. Il se voit comme anormal, une erreur humaine mais tente

de se rattacher à son humanité

L 22-23/ Parallélisme où il clame son humanité/ effet de répétition soulignant la recherche de la certitude de son humanité.

L 42-49 : Interrogation sur la disparition de la langue française/ disparition du langage= impossibilité de communiquer = disparition de la civilisation (plus d’humanité, plus d’appartenance à une communauté linguistique, fondement de l’humanité.)

Conséquence : Bérenger confronté à l’absurde de l’existence, personnage en rupture avec le monde extérieur car langage inefficient = impossibilité de comprendre autrui, d’être compris et de décrypter le monde

L98-102 : « Hélas, jamais je ne deviendrai rhinocéros […] J’ai trop honte » Doute sur son humanité le pousse à vouloir devenir un rhinocéros. Il ne s’accepte plus en tant qu’humain et ne supporte plus sa différence

L’anormalité et ce trouble de l’identité, cause d’une perte du sens de l ‘existence et génère le sentiment de l’absurde.

B/ De l’humain au monstre : un jeu sur le regard

Doute sur son humanité : problème de l’intégrité physique confronté à son inhumanité par un jeu sur le regard pour montrer le monstrueux de l’apparence humaine.

L 51-64 : il contemple avec horreur sa différence, son physique dans le miroir qui le renvoie à sa monstruosité. Renversement de l’ordre naturel des choses : l’humain, seul et différent ne peut plus être qu’un monstre.

Ce qui fonde l’humanité en tant que norme, c’est la pluralité des hommes.

L 70-86/ Scène violente moralement : dégoût de soi. Le physique humain est évoqué de manière très négative.   Les spécificités du corps humain apparaissent comme des tares ou des anomalies.

Jeu sur le regard par l’importance accordée à la représentation du corps : cf didascalies

Jeu sur le regard : objet d’un questionnement philosophique sur le concept d’humanité.

Quête d’identité et de normalité : Bérenger cherche des modèles d’humains pour s’y comparer et trouver des correspondances pour se rassurer et faire cesser sa souffrance qui confine à la folie.

Aliénation physique à l’origine des rhinocéros devient la norme esthétique de beauté et la figure de l’homme devient monstrueuse par un jeu de miroirs ou Bérenger se perçoit comme un monstre en se comparant aux rhinocéros.

De cette interrogation sur l’humanité, le caractère de Bérenger est marqué par l’angoisse mais aussi par un désespoir affectif et par le doute révélant ainsi l’absurde de son existence.

II) Une logique absurde.

A/ La perte du bonheur amoureux confère une tonalité pathétique à l’extrait liée au départ et à la transformation de Daisy qui rejoint les rhinocéros.

L 4-10 : Désarroi de Bérenger

              Sentiment d’abandon

              Ton suppliant de Bérenger qui commande à Daisy de revenir

              Attitude

de déni de la part de Bérenger    

Les phrases exclamatives soulignent le désespoir de Bérenger tout en renforçant la force de la plainte sentimentale ainsi que la

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