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Commentaire de texte La Princesse de Clèves

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Par   •  14 Octobre 2020  •  Commentaire de texte  •  2 236 Mots (9 Pages)  •  2 680 Vues

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Problématique: Comment est présenté le personnage principal dans le roman?

Plan de texte:

1)Le portrait d'une beauté qui passe par un éloge hyperbolique

2)Evocation d'une éducation aristocratique hors du commun.

3)Un portrait en situation: l'arrivé du personnage principal à la Cour.

INTRODUCTION

Ce passage est extrait de La Princesse de Clèves de Madame de La Fayette, un roman publié anonymement en 1678. Le roman prend pour cadre la vie à la Cour de Valois "dans les dernières années du règne d'Henri second". Il peut donc être défini à la fois comme un roman historique et comme un roman d'analyse psychologique. Le passage se situe dans la première partie du roman, après la présentation du cadre historique. Il évoque la présentation de Mademoiselle de Chartres, la future Princesse de Clèves, l'héroïne éponyme du roman, à la Cour de France. La narratrice donne au lecteur les "clés" pour comprendre la suite de l'intrigue en brossant le portrait de Mademoiselle de Chartres et en donnant des informations au lecteur sur son rang social, son éducation et sa situation présente. Comment est présenté le personnage principal dans le roman? Nous étudierons le portrait d'une beauté qui passe par un éloge hyperbolique, puis nous analyserons son éducation aristocratique hors du commun et nous montrerons enfin que ce passage est une "mise en abyme" du roman.

DEVELOPPEMENT

I. Le texte commence par une tournure impersonnelle "Il parut alors une Beauté à la Cour". On remarque que le mot Beauté est écrit avec une majuscule, faisant de Mademoiselle de Chartres une sorte d'incarnation, d'allégorie de la beauté. Le mot "beauté" est répété quatre fois. Le champ sémantique : Une Beauté / la beauté - belle/beauté - renforçant le champ lexical de la beauté : " attira", "parfaite", "admiration", "éclat", "réguliers", "grâce", "charmes". Le portrait est très vague. La narratrice se contente de donner une impression de beauté et de perfection pour laisser le champ libre à l'imagination du lecteur. Mademoiselle de Chartres est un objet d'admiration unanime. La narratrice évoque ensuite le rang social du personnage : "de la même famille que le vidame de Chartres", "une des plus grandes héritières de France".

Elle n'oublie pas d'expliquer les raisons de "l'apparition" de Mademoiselle de Chartres à la Cour, donnant ainsi au lecteur toutes les informations nécessaires, comme c'est la règle dans un incipit traditionnel et conformément aux normes classiques de la représentation "claire et distincte". La dernière partie du texte évoque la rencontre entre Mademoiselle de Chartres et le vidame de Chartres, à travers le regard admiratif de ce dernier. Il est surpris c'est-à-dire vivement frappé par sa beauté, par son éclat, par la régularité de ses traits et par la grâce de son visage et de sa parure, en deux mots, par son apparence, puisqu'il n'échange aucune parole avec elle. L'arrivée de Mademoiselle de Chartres à la Cour est une "apparition" surnaturelle. Elle fait sensation.

Le lecteur apprend donc dans cet incipit que Mademoiselle de Chartres est âgée d'à peine seize ans, qu'elle est particulièrement belle, qu'elle correspond "parfaitement" aux critères de son milieu et de son époque, qu'elle appartient à la haute noblesse de France, qu'elle est bien dotée, qu'elle a reçu une éducation très soignée et enfin que sa mère l'a présentée à la Cour dans l'intention de la marier. Le lecteur a donc des informations sur l'aspect physique de Mademoiselle de Chartres, sur son rang social et sur sa situation, mais il ne sait rien de son caractère, de ses désirs et de ses pensées.

II. La narratrice insiste particulièrement sur l'éducation de Mademoiselle de Chartres, une éducation directement donnée par sa mère, ce qui est rare à cette époque. Elle s'attache à cultiver sa beauté, son apparence, mais aussi, de façon quelque peu contradictoire, à la mettre en garde contre les passions que sa beauté pourrait susciter.

On est donc en présence d'un paradoxe : comment peut-on à la fois "montrer ce que l'amour a d'agréable" et "dissuader de se livrer à la galanterie" ? L'amour est d'autant plus "dangereux" qu'il est "agréable". Il ne serait pas dangereux s'il n'était pas agréable, puisqu'il relève de la "tentation" : "elle lui montrait ce qu'il a d'agréable pour la persuader plus aisément sur ce qu'elle lui en apprenait de dangereux."

La narratrice explique que Madame de Chartres fait "souvent" des peintures de l'amour. Ces "peintures" reposent sur des procédés rhétoriques qui s'apparentent à la technique du "clair-obscur" : adjectifs qualificatifs antithétiques : agréable/dangereux, mais où dominent finalement les ombres : "le peu de sincérité des hommes", "tromperies", "infidélité",

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