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Commentaire texte de Bergson

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Par   •  5 Janvier 2018  •  Commentaire de texte  •  890 Mots (4 Pages)  •  1 105 Vues

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Intro

« La philosophie n'est autre chose que l'effort de l'esprit pour se rendre compte de l'évidence » nous affirme Jules Lagneau, professeur de philosophie. Il veut nous amener l’idée que la philosophie est accessible à tous à condition de faire l’effort d’avoir une réflexion, ainsi de forcer l’esprit à réfléchir à divers problèmes du monde et de la vie. Ce texte d’Antonio Gramsci, philosophe, nous ramène à ce sujet qui est la philosophie en elle-même. Dans celui-ci, il soutient l’idée que tout homme a le pouvoir de devenir philosophe. Son texte le démontre tout d’abord en expliquant les caractères de la philosophie, où il nous renseigne sur l’existence de différentes philosophies. Puis dans une seconde partie, il aborde le sujet de la critique qui serait essentielle pour être philosophe. Mais qu’est-ce que réellement la philosophie ? Et qui peut pratiquer la philosophie, c’est-à-dire qui peut être philosophe ? Quelles qualités sont requises ?

I – Les caractères de la philosophie

Antonio Gramsci, dans la première phrase de son texte, réfute l’idée que la philosophie est réservée à une catégorie de personnes spéciale. Il veut effacer ce préjugé : « il faut détruire le préjugé » dit-il. Sa thèse est ainsi : tout homme a le pouvoir de devenir philosophe, de part la « philosophie spontanée ». L’auteur affirme l’existence de cette philosophie spéciale mais commune à tous naturellement. Comme son nom l’indique, elle est spontanée, qui veut dire en terme psychologique : « qui n’implique pas le recours de la conscience sur elle-même ». Ce mot « spontanée » est synonyme d’  « automatique » et d’ « inconscient ». C’est donc une action non raisonnée, non réfléchie. Ainsi il existe une philosophie qui est présente automatiquement chez l’homme, c’est pour cela que l’auteur utilise le terme « propre à tout le monde ». Il existerait alors une philosophie spontanée, non réfléchie ; ainsi qu’une philosophie plus complexe et réfléchie cette fois, creusée par les philosophes qualifiés.

Mais où se trouve cette philosophie spontanée ?

        Tout d’abord, elle est présente à travers le langage. Le langage a deux fonctions principales : l’expression et la communication. L’expression pour exprimer ses propres idées, sentiments, opinions. La communication pour ainsi les transmettre et permettre d’agir sur l’autre grâce à la communication de nos idées. Le langage met des mots sur nos pensées. Or nos pensées viennent de notre propre vision des choses. Cette propre vision des choses forment notre philosophie personnelle : chaque individu possède sa philosophie. Gramsci défini le langage comme « un ensemble de notions et de concepts déterminés et non certes exclusivement de mots grammaticalement vides de contenu » : il soutient l’idée que le langage, le choix de nos mots n’est pas vide de sens, il reflète notre perception d’un sujet particulier. La philosophie spontanée est aussi présente dans le « sens commun » et le « bon sens » : c’est l’ensemble des valeurs de l’homme, ce qui semble juste, logique, ce qui vient naturellement. Ce qui est ainsi spontané, pourtant ce bon sens résulte d’une philosophie car c’est notre vision des choses. Troisièmement, elle est contenue dans la religion. La religion est un ensemble déterminé de croyances et de dogmes définissant le rapport de l’homme avec le sacré. Pour Gramsci, la religion est généralement ramenée au folklore. Le folklore lui est l’ensemble des pratiques culturelles des sociétés traditionnelles. Ainsi la religion influe sur notre perception des choses, car elle nous apporte des valeurs également, des idées … Or la religion est un choix personnel, on la choisit elle et les valeurs qu’elle transmet. Elle définie alors nos opinions. Pour l’auteur, la philosophie est contenue dans la religion justement car nos choix reflètent notre propre philosophie. Dans ces trois domaines, le langage, le sens commun et le bon sens, ainsi que la religion, la philosophie est présente et nous donne une conception du monde déterminé, c’est-à-dire que notre réflexion se limite à nos choix spontanés, ceux de notre philosophie spontanée. On ne remet pas en question nos choix et opinions. Or Husserl nous dit que « quiconque veut devenir philosophe devra une fois dans sa vie se replier sur soi-même », ce qui prouve qu’au-delà de cette philosophie spontanée existe une philosophie bien plus complexe comme dit précédemment, et qui, elle, nécessite une réflexion.

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