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Commentaire - La Princesse de Clèves, mme de La Fayette

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Par   •  2 Janvier 2018  •  Commentaire de texte  •  785 Mots (4 Pages)  •  908 Vues

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Commentaire

La Princesse de Clèves

Mme de La Fayette

La Princesse de Clèves est un roman qui place l’analyse psychologique des personnage au premier plan. Il fut écrit par Mme de La Fayette et connut un grand succès de part sa modernité. Publié en 1678, c’est un roman qui s‘inscrit dans le courant classique. L’intrigue se déroule en France, sous le règne d’Henry II, et conte les passion de la Princesse de Clèves, qui, peu de temps après avoir épousé le Prince de Clèves, tombe amoureuse du duc de Nemours. Elle tente alors d’esquiver cette passion, qu’elle a même avouée à son mari. Le passage étudié décrit l’intrusion de M. de Nemours dans le jardin de la jeune femme pour observer celle-ci. Il sera donc intéressant de se demander comment se manifeste la passion interdite de la princesse et du duc. Nous étudierons tout d’abord le rôle du décor et des objets autour des deux personnages. Ensuite, nous étudierons la place du jeu des regards dans cet instant de passion partagée.

Tout d’abord, le décor a une place importante dans la passion des personnages. La description du cadre est complète et précise ; « un lit de repos », « une table », « plusieurs corbeilles pleines de rubans », « une grande table », la disposition des meubles autour de la princesse est détaillée et nous laisse imaginer clairement le décor. De plus, la présence de M. de Nemours dans le jardin et de Mme de Clèves dans le cabinet symbolise la distance présente entre les peux personnages qui les empêche de vivre pleinement leur amour. Les nombreuses palissades « forts hautes » que le duc parvient cependant à escalader montrent la détermination de celui-ci, l’aspect de chevalier romanesque qui doit surpasser des épreuves pour sa dulcinée. Quant aux fenêtres « toutes (…) ouvertes » du cabinet, elles semblent incarner une invitation de la part du décor amenant le duc à observer la princesse, mais elles révèlent également d’ores et déjà que la pudeur de la princesse, en cet instant où elle se pense seule, a disparue pour afficher ses sentiments dans toute leur nudité. Ainsi, le décor montre bien la passion qui les anime mais également la distance qui les sépare.

De plus, les objets qui entourent la princesse ont une symbolique très forte. Les rubans des couleurs que M. de Nemours « avait portées au tournoi » et la canne « qu’il avait portée depuis quelque temps » sont bien entendu associés au personnage du duc. La princesse « choisit » quelques rubans ; ce verbe laisse entendre qu’elle n’est pas indifférante à son ouvrage et qu’elle l’effectue avec beaucoup de minutie, ce qui reflète sa passion pour M. de Nemours. Cette dimension est renforcée par la manière dont elle noue les rubans sur la canne, puis la façon dont elle s’assoit face au portrait du duc en silence, dans ce qui pourrait ressembler à un rituel religieux. En outre, de part la canne et le portrait, le duc fait parti du cadre qui englobe la princesse, ce qui peut indiquer comment la princesse est obnubilée, noyée par la passion qu’elle ressent pour lui. Ainsi, les objets que manie la princesse montrent bien ses sentiments car ils renvoient à l’image du duc, et également la condamnation de leur amour de part le fait

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