Commentaire composé: la mort de Gavroche

Au XIXème siècle, Victor Hugo, poète, dramaturge, romancier et homme politique, chef de fil du romantisme, publie en 1862 son roman iconique Les Misérables, dont nous allons étudier un extrait. Dans cet extrait, une manifestation républicaine en l’honneur des funérailles du Général Lamarque, dégénère en une émeute violemment réprimée. Lors de cette émeute, Gavroche, le fils des Thénardier, trouvera la mort en quittant la barricade pour aller récupérer des cartouches non brûlées sur les cadavres. Nous pourrons alors nous demander comment Victor Hugo, dans cette scène, rend hommage à un misérable. Pour ce faire, nous verrons le récit animé d’un jeu enfantin, puis la dramatisation du récit et enfin l’hommage à un enfant élevé au rang de mythe.

      D’emblée, nous pouvons remarquer la description d’un jeu enfantin et animé.  L’utilisation du champ lexical de la petitesse, nous fait comprendre que nous avons à faire à un enfant : « moineau, gamin, nain, l’enfant ».  Nous trouvons également le champ lexical du jeu : « riaient, taquinait, s’amuser beaucoup, pieds de nez, il jouait, pichenette, cache-cache ». De plus, l’analogie faite entre les balles, munitions et la balle de jeu, accentue cet effet.  

      Par ailleurs, le spectacle de ce jeu est, selon V.Hugo lui-même, charmant. Nous y retrouvons le champ lexical du spectacle : « spectacle, un couplet, lui chantait, se mit à chanter » et l 'énumération des verbes d'action et de mouvement : Il se couchait...et remplissait son panier »l'4-6 donne l'impression  de voir un oiseau sautillant de ci de là.

      Or ce spectacle nous semble bien iréel, car les métaphores concernant Gavroche nous plonge dans un univers féerique : « gamin-fée, moineau, Antée, pygmée... » et laisse croire qu'il est invincible. D’ailleurs, l’absence d’indications spatio-temporelles précises concourt à cette impression.

Néanmoins, ce récit animé évoque aussi le caractère tragique de la scène.

          Le récit prend une tournure dramatique.

      Tout d’abord nous pouvons remarquer que V.Hugo utilise  différents procédés pour ralentir le récit qui accroissent la tension jusqu’à la mort de l’enfant. Les verbes à l’imparfait donnent l’impression que l’action ne progresse pas, qu’elle se répète: “ Il se couchait, puis se redressait, s’effaçait …et remplissait son panier.”Ensuite, l’auteur interrompt plusieurs fois le récit de l’action par ses propres commentaires qui eux sont au present: “

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