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Commentaire composé Aimé Césaire, discours sur le colonialisme

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Par   •  23 Janvier 2022  •  Commentaire de texte  •  1 577 Mots (7 Pages)  •  5 018 Vues

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AIME CESAIRE, discours sur le colonialisme :

Avant tout poète, Aimé Césaire s’est engagé jusqu’à la fin de sa vie en politique. Né en Martinique en 1913, ayant étudié en France, il est avec Léopold Sédar Senghor, le théoricien du concept de « négritude » qui cherche à promouvoir la culture noire, alors sous-estimée. Mais Discours sur le colonialisme, écrit en 1950, est un véritable pamphlet ; c’est un des premiers textes où le poète met son art au service de la cause civile et populaire.
Dans cette partie du discours engagé, Aimé Césaire cherche à démontrer les abominations faites par les Colons et les idées reçues du colonialisme. Cette cause est en effet très importante pour lui, car, Aimé Césaire est un homme noir ; et donc toute cette culture supprimée expliquée dans ce discours polémique et aussi sa culture à lui, celle de sa famille et de ses ancêtres.
Ainsi ;
quelle est la réalité des peuples colonisés par rapport au discours des colonisateurs démontrés par Aimé Césaire dans ce texte ?

Pour le comprendre, nous étudierons dans un premier temps la déshumanisation du colonialisme ; pour ensuite mieux cerner la chosification des peuples indigènes ainsi que le rapport de domination et de soumission entre colonisateurs et colonisés.
Puis nous nous concentrerons sur le stéréotype du colonialisme, alors se diriger vers les possibilités d’évolution arrachées de ces peuples, et de leurs cultures et Terres confisquées et imposées.

Ce discours est un discours délibératif, c’est-à-dire qu’Aimé Césaire cherche à persuader à son assemblé que le colonialisme est déshumanisant et veut que son auditoire peine les indigènes de cette maltraitance. Dans cette argumentation directe, Aimé Césaire utilise un langage engagé afin de marquer son auditoire. Il utilise comme preuves extras-techniques ses origines, ses appartenances, son histoire.

Le poète nous montre par des champs lexicaux profonds et violents la chosification des aborigènes. Comme avec le champ lexical d’exploitation ou encore du travail acharné que les coloniaux les forcent à faire, (la corvée ; la police ; la suffisance ; des masses avilies ; L1 à 3). En effet cette gradation nous fait prendre conscience de la chosification des peuples ; avec le terme de « masses avilies » par exemple qui veut littéralement dire faire perdre sa dignité de quelqu’un, et là, en l’occurrence de ces gens. Il y a une maltraitance de ces peuples colonisés, en effet « des milliers d’hommes sacrifiés au Congo-Océan » (L 15), qui « sont en train de creuser à la main le port d'Abidjan » (L16) nous montre que ces conquêtes ne servent qu’a servir les besoins des Colons ; « creuser à la main » et une hyperbole mais montre que ces gens ne sont pas pris en charge.
C’est l’argument principale, la colonisation est une oppression et une déshumanisation. Aimé Césaire résume cela dans une formule choc : « À mon tour de poser une équation : colonisation = chosification. » Il y a la simplification formelle de l’équation ; c’est invoquer la logique mathématiques, irréfutable et convaincante. Il y a d’autant plus une paranomase des deux termes par leur ressemblance.

Afin d’insister sur cette deshumanisation, Aimé Césaire analyse le rapport de domination des deux peuples. « L’intimidation ; la pression ; le mépris ; la méfiance » (L 1 et 2) qu’exerce l’homme colonisateur sur ses esclaves. Il veut nous montrer le contrôle qu’ils ont sur eux, ils les « viol » (L2) ; « l’impôt ; la morgue ; le vol » (L3) nous montre leur pouvoir. Il n’y avait aucun contact humain, mais des rapports de domination et de soumission qui déshumanise le colonisateur, il est aussi toucher par cette deshumanisation. C’est une idée forte qu’il faut souligner, le système colonial soumet le colonisé, mais aussi le colonisateur. Il y a retournement, ou plus élargissement de l’argument principal. Le système colonial oppresse les colonisés, mais aussi les colonisateurs ! « Des rapports de domination et de soumission qui transforment l’homme colonisateur en pion, en adjudant, en garde-chiourme, en chicote » Le système colonial est mauvais pour tout le monde, il sert la machine et fait des hommes des rouages. Il y a une analogie de l’homme indigène en instrument de production (L5-6) qui nous fait prendre conscience de cette déshumanisation des deux camps ; l’un devient un instrument de production tandis que l’autre le transforme en cet instrument.
Ce rapport de force est également rappelé ligne 19 à 20 « à qui on a inculqué savamment la peur, le complexe d'infériorité, le tremblement, l'agenouillement, le désespoir, le larbinisme ». Encore une fois nous retrouvons une gradation qui amplifie et nous montre les dégâts de ce rapport, de cette peur infligée.

Aimé Césaire est constamment en opposition et compare les idées reçues du colonialisme avec la réalité des choses, ce que les indigènes ont réellement vécus. Cela commence dès la ligne 8 avec les termes « on me parle » et ensuite énumère les innovations, ce que les gens se targuent de dire sur ce colonialisme ; puis répond par « moi, je parle » (L 10). Le poète parle en son nom, comme témoin, et avec force. Il utilise le pronom personnel « je » ; « j’ai parlé » ; « j’entends » ; « moi je parle ». Il répète ce processus jusqu’à la fin. (On me lance ; moi je parle ; je parle ; moi, je parle ; on m’en donne ; moi, je parle ; on se targue ; moi aussi, je parle ; on me parle ; mais je constate ; on me parle ; je parle).

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