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Commentaire De la Boétie, Discours sur la serviture volontaire

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Par   •  19 Mai 2019  •  Commentaire de texte  •  1 206 Mots (5 Pages)  •  1 366 Vues

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Étienne de La Boétie est un écrivain français (1530-1563). Il fait partie du courant humanisme. Nous commenterons un extrait de l’ouvrage pour lequel il sera reconnu, Discours de la servitude volontaire (1576), publié bien après le décès de l’écrivain. Il écrit cet œuvre à l’âge de 18 ans. Le texte fut édité à titre posthume. Nous sommes alors dans un contexte historique lorsqu’il écrit où, François 1er entreprend une œuvre de centralisation monarchique mais meurt et lui succède Henri II. Le commentaire se fera de la 1ère à la 26ème  ligne de l’extrait proposé. Dans l’extrait, l’ami du philosophe Montaigne nous écrit et pose la question de légitimé que le pouvoir tyrannique exerce sur le peuple, et il amène à la réflexion en évoquant le fait que le peuple accepte le contrôle de la société par le tyran. D’où le titre de l’ouvrage, il démontre à travers celle-ci que le peuple servit volontairement à cette société, et que lorsqu’ils voudront s’en sortir ils le pourront. Il dira même  « Soyez donc résolus à ne plus servir et vous serez libres ». Il propose ici un court réquisitoire contre l'absolutisme. Il essaie alors d’analyser les raisons de la soumission du peuple. Nous répondrons à la question suivante : « En quoi le texte est-il humaniste ? » Pour y répondre nous verrons dans un premier temps en quoi nous avons à faire à une réflexion politique et en deuxième temps sur la foi en l’Homme qu’écrit de La Boétie.

Tout d’abord, nous observons une critique de la monarchie dans le texte. Il y a d’ailleurs un champ lexical du malheur dans le texte pour démontrer la souffrance qu’engendre la monarchie pour le peuple : « horrible » « souffrir » « cruautés » mais également et un champ lexical assez proche, un champ lexical de la tyrannie : « obéir » x2 « suprématie» « vice » x2 « gouvernés » « tyrannisés » « barbares » « sang » « nation ». Il fait une critique du régime à travers des questions de rhétoriques : « N’est-ce pas honteux […] qui soient à eux ? » « Souffrir […] Samson » « Qui n’a jamais […] femmelette ».  C’est à travers ces questions que l’auteur fait un lien entre le lecteur et sa complicité involontaire ou pas avec le régime. Il le fait alors culpabiliser. Il utilise des oppositions « bien » « mal » pour montrer à quel point le vice est poussé loin « il faisait bien, pour le placer là où il pourrait mal faire » ou encore «  celui qui nous a procuré tant de biens et de ne pas craindre que le mal vienne de lui ».  Avec ses questions de rhétoriques on voit une forme d’antiphrases ironiques, de dévalorisation du propos. On peut alors trouver une dimension de registre polémique dans son discours, car il a également des procédés d’insistances avec les nombreuses énumérations avec la répétition du « non » : « non seulement obéir, mais ramper, non pas être gouvernés, mais tyrannisés »  répétition du « ni » aussi, « ni biens, ni parents, ni enfants, ni leur vie […] », et encore après « non d’une armée, non d’une horde de barbares […] mais d’un seul […] » avec la comparaison  d’Hercule et Samson. Nous avons ici des références antiques, qui font alors un lien avec le courant littéraire de La Boétie. La dimension de dénonciation est alors bien présente. Ensuite nous voyons qu’il y a cette envie d’impliquer le lecteur dans le discours avec, dès le début « Nous » x5 « notre » x2, il se place alors dans le peuple et se place comme un porte-parole de ce dernier dans le but d’éveiller les esprits. Pour autant, il ne nomme point l’ennemi directement il utilise des formules très implicites : « à lui obéir » « à lui » « pour celui qui » « en lui ». Il conclut même par « Nommerons-nous cela lâcheté ? ». Il ne dit pas clairement qu’il le caractérise par les actes ignobles, le tyran est représenté par ses actions et non comme un homme à part entière, il y a déshumanisation et même une allégorie du mal à travers le tyran. La Boétie est même dans l’exagération avec son superlatif : « le plus lâche, le plus vil et le plus efféminé ». Il y a ici des accusations homosexuelles à l’égard du tyran qui pour la société de l’époque, qui était une chose péjorative. Le texte est assez hyperbolique mais cela est dans le but de provoquer et d’ouvrir les esprits. La Boétie fait aussi une allusion religieuse avec son apostrophe : « Mais, ô grand Dieu ! Qu’est donc cela ? » Nous pouvons nous demander si les questions suivantes lui sont adressées ou sont adressées au lecteur lui-même. C’est à travers la foi de Dieu, que La Boétie se questionne alors sur la domination de l’homme exercé sur les siens.

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