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Commentaire du texte du discours de Dominique de Villepin l'ONU

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Par   •  3 Avril 2018  •  Commentaire de texte  •  2 763 Mots (12 Pages)  •  3 715 Vues

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Commentaire du discours de Dominique de Villepin

« L’option de la guerre peut apparaître a priori la plus rapide. Mais n’oublions pas qu’après avoir gagné la guerre, il faut construire la paix. Et ne nous voilons pas la face : cela sera long et difficile, car il faudra préserver l’unité de l’Irak, rétablir de manière durable la stabilité dans un pays et une région durement affectés par l’intrusion de la force. Face à de telles perspectives, il y a une autre option offerte par les inspections, qui permet d’avancer de jour en jour dans la voie d’un désarmement efficace et pacifique de l’Irak. Au bout du compte, ce choix-là n’est-il pas le plus sûr et le plus rapide ? »

Discours de Dominique de Villepin prononcé devant le Conseil de sécurité lors de la crise irakienne, le 14 février 2003.

Selon le général Pete Cosgrove qui dirigeait les forces australiennes lors de la guerre d’Irak de 2003, « toutes les guerres sont des erreurs ». Pourtant, dans le cas de la guerre d’Irak, les 8 années de souffrance et de destruction auraient pu être évitées. En effet, un mois avant la seconde guerre du Golfe menée par les Américains comme étant une « guerre préventive » (la première en son genre) contre le Parti Baas de Saddam Hussein. Les raisons invoquées officiellement pour mener cette guerre par les Etats Unis sont la lutte contre le terrorisme, l’élimination des armes de destruction massive dont la détention par l’Irak est encore controversée aujourd'hui, l’arrestation de Saddam Hussein et la mise à bas de sa dictature pour mettre en place un régime démocratique et des raisons économiques liés à la production et à l’exportation du pétrole afin de protéger les richesses pétrolières du pays. Les Etats Unis visaient également de prévenir une attaque contre son allié, Israël. Mais si ce sont les arguments officiels avancés par les Etats Unis pour justifier d’une attaque armés, ceux-ci poussaient à cette guerre pour des objectifs plus officieux comme par exemple le désir pour Bush d’être vu par son pays comme un rempart protecteur de l’Amérique après les attentats du 11 septembre ou pour bénéficier de puits de pétrole.

En cas de non-coopération, les Etats Unis, soutenus par la Grande Bretagne, prônent la répression armée de l’Irak. Mais la France, appuyée par le Chine et la Russie, refuse d’en arriver à de telles extrémités.

En premier lieu, le Conseil de sécurité va voter le 8 novembre 2002, la résolution 1441 a pour but de désarmer pacifiquement l’Irak et a été adoptée à l’unanimité. L’Irak a, à partir de ce moment, une semaine pour accepter la résolution qui envoie des inspecteurs de la Commission de contrôle de vérification et d’inspection de l’ONU (COCOVINU) et de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA). Mais, alors que les inspections viennent tout juste de commencer début 2003, les Etats Unis déploient leurs premières unités dont la détermination d’en découdre est confirmée par le chef de la diplomatie américaine Colin Powell. Ils vont jusqu’à produire des preuves présentées au Conseil de sécurité pour prouver le danger que représente l’Irak et ses présumées armes de destruction massive. Le 14 février 2003, le rapport des inspections en Irak tombe et est négatif ; les inspecteurs n’ont trouvé aucun trace d’arme de destruction massive et affirment que l’Irak a pris des mesures qui semblent se conformer la résolution 1441. Le ministre des affaires étrangères, Dominique de Villepin, prend la parole par la suite pour répondre au réquisitoire de Colin Powell et prône une résolution pacifique en passant par toutes les voies d’inspection possibles. Ce discours, fait exceptionnel, en conclut sur des applaudissements. Par la suite, les Etats Unis vont ainsi peiner à obtenir l’amont du Conseil de sécurité pour entrer en guerre. Ils vont donc s’en passer et le 17 mars 2003, George W. Bush pose un ultimatum à Saddam Hussein qui débouche sur la seconde guerre du Golfe, le 19 mars 2003.

Cet extrait analysé est un extrait du discours de Dominique de Villepin, ministre des affaires étrangères sous le quinquennat de Jacques Chirac. Ce discours prononcé devant le Conseil de sécurité le 14 févier 2003, 11 jours après celui de Colin Powell, est un discours pacifiste et idéaliste qui propose condamne le recours à la force et propose une solution pacifique dans un discours idéaliste au problème irakien.

On peut alors se demander quelle solution propose Villepin et comment celle-ci se positionne comme plus judicieuse par rapport au recours à la force.

Pour cela, il commence par condamner le recours à la guerre en soulignant les conséquences qui en résulteraient (I) pour proposer par la suite la solution plus pacifique et plus efficace selon lui du désarmement de l’Irak par les inspections (II).

I- La condamnation de la guerre

Dans la première partie de cet extrait, de l’option de la guerre à l’intrusion de la force, Dominique de Villepin condamne la volonté des Etats Unis d’entrer en guerre en la décrivant comme une solution de facilité (A) et qui provoquera des difficultés pour reconstruire la paix (B).

A- La guerre décrite comme une solution de facilitée

Dès les premiers mots de cet extrait, on peut deviner quelle position Dominique de Villepin tient sur le recours à la force et à la guerre. Il la décrit comme étant « l’option de la guerre » (l.1) lorsque Colin Powell, 10 jours plus tôt, l’appelle de ses vœux en faisait référence à l’article 4 de la résolution 1441 et a fortiori, aux articles 11 et 12 de la même résolution, qui dispose que « de fausses informations ou des omissions dans les déclarations soumises par l’Iraq en application de la présente résolution et le fait à tout moment de ne pas se conformer à la présente résolution et de ne pas coopérer pleinement dans sa mise en oeuvre constitueront une nouvelle violation patente des obligations de l’Iraq » .

Ainsi, une violation entrainerait une répression de la part de l’ONU que les Etats Unis souhaitent être un recours à la force armée. En mentionnant cette répression comme une « option », Dominique de Villepin sous-entend que d’autres options sont donc possibles. Il fait ainsi référence implicite au chapitre VII : « action en cas de menace contre la paix,

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