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Commentaire La Princesse de Clèves

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Par   •  16 Avril 2020  •  Commentaire de texte  •  2 375 Mots (10 Pages)  •  478 Vues

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Le XVIIe siècle est marqué par l’apparition d’un nouveau genre de roman : le roman d’analyse psychologique. Madame de Lafayette est la première à l’initier. Cette célèbre femme de lettre français appartenant au mouvement du classicisme est née en 1634 dans une famille aisée de petite noblesse et meurt à l’âge de 59 ans à Paris. Ce nouveau genre apporte une modernité sans précédent à ses œuvres, notamment « La Princesse de Clèves », paru en 1678, d’abord anonymement.

Elle met en scène la belle et jeune Mademoiselle de Chartres, remplie de vertu, mariée au prince de Clèves face aux tumultes de la Cour des Valois, se retrouvant confronté à un amour impossible envers le duc de Nemours. A travers cette œuvre, Madame de Lafayette offre un témoignage des mœurs de son époque à la cour de Louis XIV.

Dans cet extrait faisant parti du quatrième tome, la princesse se retire dans sa propriété de Coulommiers pour fuir l’amour qu’elle éprouve pour le duc de Nemours. Cependant, ce dernier s’y rend également pour tenter de l’observer à la dérobée, la nuit. Il s’aperçoit qu’il occupe son esprit, ses pensées et que son amour est réciproque.

Nous pouvons alors nous demander comment l’intensité de la passion entre le duc de Nemours et la Princesse de Clèves est-elle représentée dans ce texte ?

Dans un premier temps, nous analyserons la description du duc de Nemours dans son environnement puis nous étudierons la Princesse de Clèves dans son intimité avant de distinguer les effets de ses actes sur le duc.

Dans le début du texte, le duc de Nemours est décrit dans sa quête d’apercevoir sa bien aimée. Un portrait chevaleresque est d’abord dressé.

Premièrement, une description positive est faite de cet homme. Le vocabulaire mélioratif en témoigne, notamment «  difficile », « hautes palissades » et « vint à bout ». Ici, le duc est représenté comme viril. Il n’hésite pas à prendre des risques pour voir sa belle : il escalade des palissades ... Ce dernier prend des initiatives et mène ses actions à bien de telle sorte qu’il est dépeint comme un héros de contes.

De plus, il apparaît comme un homme aux nombreux atouts. Les rubans « qu’il avait porté au tournoi » et le « tableau du siège de Metz » sont mis en parallèle afin de mettre en avant ses qualités au combat. Il sait se battre et est un guerrier valeureux et accompli comme le stipule l’idéal chevaleresque de l’époque. Cela procurera à la Princesse une jouissante considérable.

En outre, le duc de Nemours demeure prêt à tout. Prenons pour preuve l’extrait allant de « les palissades » à « se faire passage », dans les premières lignes, dans lesquelles se trouve une phrase complexe, mais surtout de nombreuses propositions. Ici, le duc apparaît comme un véritable conquérant Malgré la complexité de la situation, il se bat courageusement et est déterminé à apercevoir la Princesse. Les palissades sont désignées symboliquement comme les barrières de codes moraux qui la protègent de la passion. Elles ont une dimension tragique, puisque celles-ci seront franchies et mèneront à terme à la mort de son mari.

Effectivement, cette dimension est cachée par la présence du registre comique : tandis que Nemours « se rangea derrière une fenêtre », l’espion envoyé par le prince de Clèves le piste. Ce cas nous rappelle le comique de situation utilisé dans le théâtre. Malgré cela, les informations erronées que rapportera l’espion conduira à la mort du prince de Clèves.

Sous l’aspect mélioratif du duc de Nemours demeure une passion incommensurablement pour la Princesse de Clèves.

Ce dernier se trouve clandestinement près de la maison de campagne de sa bien-aimée. En effet la cadre spatio-temporel nous y est indiqué avec l’utilisation des expressions « dans ce jardin », « dans le cabinet », « il faisait chaud » et « au milieu de la nuit ». La situation est insolite, il est au beau milieu d’une nuit, secrètement dans le jardin du cabinet où se trouve la Princesse , celle-ci se trouvant en tenue intime en vu de la saison chaude, pensant être seule.

Par ailleurs, la passion du duc le pousse à développer chacun de ses sens. L’imparfait de description des verbes « avait », « était » et « faisait » par exemple témoigne du fait qu’il est attentif à chaque détail et chaque faits et gestes de Mme de Clèves. Il décrit également les objets et choses qui l’entoure, chacun ayant une valeur poétique et un rôle essentiel dans le bon déroulement du texte.

D’autre part, on peut remarquer une gradation de la description du jardin puis du cabinet de la jeune femme. En effet elle commence d’abord avec l’espace extérieur, à savoir le jardin, « les palissades » jusqu’à l’intérieur et notamment le  « tableau du siège de Metz ». Cette description commence à la lisière de la propriété jusqu’aux détails du cabinet. Cela va de même pour les sentiments grandissants éprouvés par le duc ainsi que Mme de Clèves, ce qui élèvera le niveau d’intimité mais également le réalisme de la scène.

Pour terminer, par cette nuit d’été, « toutes les fenêtres étaient ouvertes ». Nous pouvons retrouver la métaphore du cœur, de la passion dans cette citation. Ces fenêtres sont le symbole du cœur véritable de Mme de Clèves, apparaissant ici ouvert à la passion, étonnement, loin des codes de la Cour et de ses exigences souvent hypocrites. Les sentiments de Nemours ne font que tressaillir.

Dans cette première partie, nous avons pu dressé le portrait de Monsieur de Nemours, courageux vaillant, et comblé par la passion. Nous pouvons alors nous pencher sur les actions de la Princesse, et leurs significations.

Cette seconde partie insistera sur Madame de Clèves dans son intimité. Tout d’abord, nous analyserons sa description méliorative, voir idéalisée.

Premièrement, Nemours exagère ses qualités. En effet, on retrouve une hyperbole à travers la suite de termes « beauté », « grâce », « douceur », « une personne qu’il adorait ». Le duc voue une admiration immense à cette femme qu’il porte dans son cœur et idéalise cet amour en lui attribuant toutes les qualités classiques de son époque . Elle est décrite comme proche de la perfection aux yeux de son bien -aimé.

En plus de cela, une autre description physique et psychologique est faite de la Princesse. Prenons pour preuve les passages «si admirable beauté », « rien sur la tête et sur la gorge que ses cheveux confusément attachés » puis « sentiments qu’elle avait sur le cœur ». Ici la gorge désigne le haut de

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