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Commentaire : Alain Robbe-Grillet, La Jalousie, 1957

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Par   •  15 Juin 2019  •  Commentaire de texte  •  683 Mots (3 Pages)  •  1 641 Vues

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C'est dans un monde touché par la Guerre Froide et encore traumatisé suite à la seconde Guerre Mondiale que naît le Nouveau Roman. Les auteurs s'intéressent à la psychanalyse, l’existentialisme et donne de plus en plus d'importance aux objets. Alain Robbe-Grillet est le précurseur de ce mouvement littéraire, avec La Jalousie paru en 1957. Dans ce livre, le mari est le narrateur et le seul témoin de l'histoire. Très jaloux, il guette tous les faits et gestes de sa femme, A... et se méfie de leur voisin, Franck. Le roman retrace ses observations de manière à montrer l’obsession du mari par un jeu de répétition. Dans cet extrait, A... et Franck se retrouvent à dîner que tous les deux et semblent très proches. Nous allons nous demander en quoi cet extrait de roman peut-il faire penser à une mise en scène théâtrale ? Nous verrons tout d'abord que les personnages forment un triangle amoureux, puis nous verrons que tout est mis en scène méticuleusement.

Tout d'abord, la relation entre A... et Franck est très ambiguë. A... le sert et fait en sorte de bien s'approcher de lui « elle se penche vers Franck » (l.11), « si près que leur tête sont l'une contre l'autre » (l.18). Ils ne sont que tous les deux, la femme de Franck n'est pas venue « il n'est pas rare, à présent, que son mari vienne sans elle » (l.2-3). A... donne l'impression d'être heureuse que Christiane, la femme de Franck ne soit pas venue « elle donne l'ordre d'enlever tout de suite celui qui ne doit pas servir » (l.7). Le narrateur les représente comme un mélange homogène avec la métaphore « un mélange de cognac et d'eau gazeuse » (l.14).

Le mari quant à lui observe et rapporte ce qu'il voit. Il n'est pas toujours objectif, « Franck est encore là » (l.1), « A... paraissait l'attendre. Du moins avait-elle fait mettre quatre couverts » (l.6), « le dos au mur évidemment » (l.25), l'utilisation d'adverbes et d'antiphrase laisse paraître ce qu'en pense le mari. Celui-ci est est représenté comme étant ''de trop'' la métaphore « un petit cube de glace » (l.14) montre qu'il ne se mélange pas avec le mélange homogène de Franck et A..., de plus il finira par disparaître. La métaphore « troisième verre » (l.20) représente encore une fois le mari qui est « beaucoup moins plein » (l.21) sûrement donc moins intéressant en comparaison avec Franck.

Par ailleurs, A... a tout préparé « c'est elle-même qui a disposé les fauteuils ce soir » (l.23), elle a disposé tous les objets où elle le voulait. C'est elle qui met en scène ce repas de manière à ce qu'elle ne soit pas dérangé pendant ce moment avec Franck « Cette disposition oblige les personnes qui s'y trouvent assises à de fortes rotations de tête vers la gauche, si elles veulent apercevoir A... » (l.31-32), « Bien qu'il fasse tout à fait nuit maintenant, elle a demandé de ne pas emporter les lampes, qui -dit-elle – attirent les moustiques. » (l.12-13).

On remarque également que le cadre dans lequel A... passe un moment avec Franck ressemble à la scène d'un théâtre. A... cherche à recréer les 4 murs présents dans un théâtre « celui qu'elle a désigné à Franck et le

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