En quoi les textes du groupement illustrent-ils la thèse de Robbe-Grillet sur le roman ?

En quoi les textes du groupement illustrent-ils la thèse de Robbe-Grillet sur le roman ?

Alain Robbe-Grillet est un romancier français du XXè siècle. Dans le document 5, Robbe-Grillet dans Pour un nouveau roman explique que les romans qui mettent en scène des héros avec un vécu, un caractère bien à eux, un nom reconnu dans la société, des qualités grandioses, appartiennent au passé.

En effet, on assiste au XXè siècle à la chute de l’ascension du héro, il devient impossible de s’identifier au destin du héros, de s’attacher à lui par son histoire et son vécu contrairement aux romans du XIXè siècle.

Le premier texte : Chrétien de Troyes, Yvain, le chevalier au lion date du Moyen Âge, c’est un roman de chevalerie. Il met en scène des chevaliers aux qualités surnaturelles et exceptionnelles. Une véritable idéalisation du héros est montrée dans ce roman. En effet, Yvain, ne connaît pas la peur et on sait qu’il a une force et un courage hors du commun. On a donc bien ici un roman paru avant le XXè siècle qui montre un héro avec des qualités époustouflantes.

Le second texte, Voyage au bout de la nuit, Louis Ferdinand Céline, date de 1932. Son œuvre met en scène Bardamu, un véritable anti-héros, il a en effet que des défauts qu’il assume entièrement. Louis Ferdinand Céline nous offre ici une vision réaliste et sombre sur la société accompagné d’un regard lucide sur la guerre. Le personnage de Bardamu correspond bien à la description faite par Robbe Grillet, en effet il n’a rien de spécial, rien d’exceptionnel, il n’a pas de nom reconnu dans la société, aucune qualité digne des héros de l’épopée. Le lecteur aura plus tendance à s’apitoyer sur le sort de cet anti-héros que de l’envier.

Le troisième texte est un extrait tiré de L’étranger, d’Albert Camus, écrit en 1942.

Cet extrait illustre parfaitement la thèse de Robbe-Grillet, en effet, le personnage de Meursault ne semble pas du tout ambitieux. Il mène une existence banale.

Les faits et gestes de Meursault se font « malgré lui » : à cause de cette brulure que je ne pouvais plus supporter... ». Le temps semble s’être immobilisé : « Il y avait deux heures que la journée n’avançait plus... ».

Le personnage est le fruit de la fatalité. Il subit les éléments du décor : la lumière qui trouble sa vision (le couteau va se transformer en épée)

Mais aussi La chaleur : il est question à plusieurs reprises de la brulure qui le pousse vers l’arabe. Cette chaleur ajoute au trouble de la vue : « la sueur amassée dans mes sourcils... »

Le personnage manque de volonté́: il pense qu’il faut faire demi tour mais ne le fait pas. Il sait que c’est stupide mais il le fait quand même.

Les déterminants employés laissent penser que le corps de Meursault ne lui appartient plus : « « les paupières », « le front », « la peau » (et non, mon front, mes paupières...) ; Meursault parait donc pour le lecteur étranger à lui-même.

Le quatrième texte est un extrait du roman Un homme qui dort, de Georges Perec, sorti en 1967.

La encore, la thèse de Robbe-Grillet est illustrée avec en premières loges un personnage qualifié de commun dans

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