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Commentaire 'Les Animaux' de Jean de La Fontaine

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Par   •  25 Janvier 2018  •  Commentaire de texte  •  1 520 Mots (7 Pages)  •  738 Vues

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Commentaire Littéraire

HENNOU Ryan                                                  
1eS1

                          La fable : « Les animaux malades de la peste » est une fable tragique tout en restant dynamique et complexe. La Peste est présenté dans le titre et dès le début de la fable, (v.4). La Fontaine nous plonge dans un contexte tragique en insistant sur elle. L’auteur va utiliser une périphrase pour  introduire la Peste et cela sur 3 vers (v.4-6). Le vocabulaire employé appartient au champ lexical de la terreur et cela très tôt dans la fable: « fureur (v.2), « guerre » (v.6). Les vers 1 à 3 lui permettent d’amplifier la terreur de la situation grâce à des répetitions : « Terreur » - « Fureur » (v.1 ;2). Ici, la Peste est personifié, on « l’appelle par son nom » (v.4) et elle commet des actes semblables aux Hommes : elle « Faisait aux animaux la guerre. » (v.6). En employant dans sa fable un fleuve séparent les mortels des défunts, l’Achéron, La Fontaine nous plonge une dernière fois dans le côté tragique que la Peste peut apporter (v.5). On pourrait imaginer qu’il veut amplifier ce côté tragique tout de même en employant une hyperbole en écrivant « Capable d’enrichir un jour l’Achéron » ce qui montrent que plusieurs personnes succombent de la maladie. Des vers 10 à 14, La Fontaine insiste sur la répétition des octosyllabes afin de lister les effets dévastateurs de la Peste. « Ni loups ni renards n’épiaient » ; « Les tourterelles se fuyaient » On remarque que les prédateurs ne chassent plus à cause de la maladie qui les a frappés.
                Dans cette fable, on comprends que les animaux – qui sont crées pour interpréter les humains – ont besoin de trouver un coupable à tout se désarroi, tout ce malheur, le besoin de sacrifier quelqu’un pour tenter de stopper la maladie et donc de survivre.  Aux vers 18 et 19, le lion demande un sacrifice auprès du céleste courroux : « Que le plus coupable de nous Se sacrifie aux traits du céleste courroux ». Au vers 22, le terme « dévouement » est employé ; à l’époque de La Fontaine , se dévouer voulait dire mourir pour Dieu. Au vers 30 on retrouve encore le terme « dévouement ». Mais au vers 57 on comprends la nécessité de tuer avec les mots « Falloir » et « Dévouer » dans le même vers (v.57). Au vers 62, le sacrifice est commis, et c’est l’âne qui se fait tuer : « On le lui fit bien voir »  et on sait qu’il meurt par pendaison lorque la façon de le sacrifier au vers 59 est énoncé : « cas pendable » or la mort n’est pas explicite dans la fable, il suit le courant du classicisme (règle du bien séance).
                Cette fable est magnifiquement structuré. Elle commence par introduire l’élément néfaste à la communauté des animaux, la Peste, et explique ses effets (v.1 – v.14). Au vers 15, c’est au Lion – représenté comme le roi – qui intervient et qui est présenté au passé simple comme pour se détacher du contexte, le valoriser : «  Le Lion tint conseil », puis lorsque le Roi parle, il utilise le discours direct ce qui va donner un rythme à la fable, qui déjà bien rythmé, il y a aussi une diérese sur le mot « Lion » au vers 15 et à l’aide des octosyllabes et des alexandrins, et qui nous permet de ne pas nous détacher du discours et de vouloir connaître la suite. La Fontaine joue sur cela pour alimenter la curiosité du lecteur ( où à l’époque de ceux qui l’écoutaient dans les salons mondains). Ensuite, le Lion propose une solution, le sacrifice. Il donne la marche à suivre, il faut donc que tout le monde admettent ces fautes : « Que le plus coupable d’entre nous Se sacrifie aux traits du céleste courroux ». Après avoir annoncé le fait qu’il fallait se dévouer, il va annoncer un de ses péchés, il fait un aveu : « J’ai dévoré force moutons ». Au vers 34, c’est l’entrée du renard. Ici aussi, le discours du renard est très vif, très vivant en créant une question de rhétorique pour y répondre ; les discours dans cette fable sont très oraux.Au vers 60, le Loup intervient mais à l‘aide du discours indirect libre. Grâce à cela, la Fontaine mêle sa voix à celle du loup : « ce pelé, ce galeux » (v.58). Et au vers 60 on voit bien la superposition des deux voix. La morale vient ensuite terminer la fable en deux vers. Au final, pour rendre sa fable structuré, La Fontaine utilise des ralentissements,  des accélérations, il joue aussi sur l’apparition de certains personnages. Il y a aussi le rythme donné par les alexandrins et les octosyllabes et le vers de 3 syllabes « Le berger ». Renforcé par maintes enjambements et à la fin de la fable par le mélange du discours indirect libre.

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