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Commentaie de Texte Ronsard , les Derniers vers : En quoi la mort concerne chacun des locuteurs ?

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Par   •  1 Mai 2021  •  Commentaire de texte  •  1 404 Mots (6 Pages)  •  521 Vues

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                                                                      Français

                Ronsard vient d'une famille de noble, il étudie les lettres grecques sous la direction de Jean Dorat et d'autres jeunes qui deviendront ses amis et les Poètes de la Pléiade. Poète de la cour de Charles IX, il a écrit Les Amours et Les Hymnes.
Les Derniers vers de Pierre de Ronsard est un poème vibrant d'émotions qui a été écrit juste avant sa mort. Il s'agit d'un poème mais qui n'est pas désespéré. Au Moyen-Âge, la mort est intégrée à la vie, elle apparait comme une déchéance, un drame personnel.

Notre problématique sera la suivante : « En quoi la mort concerne chacun des locuteurs ? »

Dans un premier temps, nous allons voir par quel moyens et registres Ronsard exprime son angoisse dans se poème. Puis dans un second temps, nous allons voir comment il parle et met en scène la mort. Enfin nous allons voir comment le thème du « pathétique » est utilisé afin de mettre en scène ses adieu.

                 L'angoisse de Ronsard s’exprime dès le premier vers : « Je n'ai plus que les os, un squelette », il s'agit d'une hyperbole, l'auteur exagère. Sans transition, le lecteur est pris à la gorge, plongé au cœur de l'angoisse ; brutalité, violence ; la mort est imminente. On a un portrait de l'auteur en mort-vivant, il parle mais il est déjà mort. Il y a une ambiance inquiétante, cela donne un effet glauque. La morbidité montre que son corps lui échappe, il a du mal à accepter son image. Il est piégé entre lui et son corps, il y a un fort déchirement d'où l'angoisse. On a la même idée entre les deux hémistiches (os et squelette) ; il a besoin de temps. L'angoisse continue au deuxième vers où on a une accumulation, des répétitions de la même idée et la répétition du suffixe privatif « dé » qui souligne l'angoisse (décharné, dénervé, démusclé, dépulpé). Le "dé" et une répétition obsessionnelle du vide, du manque, de la destruction, de la mort. La rime « semble-tremble » met en valeur la peur (se faire peur à soi-même), on a le comble de l'angoisse car il n'y a pas d'issue possible. Au vers 4, on a un présent d'habitude qui augmente l'angoisse car elle devient familière, elle hante le quotidien. L'angoisse se manifeste physiquement, sa cause vient du physique. Au vers 8, on sent l'enfer qui se cache derrière ; on a l'image d'un naufrage, il ne contrôle plus son corps (il utilise la 3ème personne). Cette perte de contrôle souligne l'angoisse. Tout comme le noir, qui montre une absence de lumière donc une perte de vue. Nous pouvons en déduire que c’est la mort qui se rapproche peu à peu de lui. Cette angoisse est due à l'horreur d'être assez vivant pour vivre sa propre mort. La vision de soi-même est insoutenable. De plus, c’est poème est régulier (qui suit la structure ABBA ABBA CCD EED), rédigé en alexandrin réguliers.

Le registre tragique caractérise ce texte où on a un sentiment d’échec, d'impuissance, de non-issue, de situations désespérer. Il est souvent associé au thème de la mort. Le tragique va créer un sentiment d'horreur. Le tragique renvoie donc à la terreur, aux sensations de frayeur. Le tragique concerne les 2 premiers paragraphes alors que le pathétique est évoqué dans les 2 dernier. Au vers 6 l'emploi du passé composé veut dire qu’on ne peut pas revenir dessus. C'est irrémédiable/irréparable. Le conditionnel donne l'impression d'irréel (plus d'espoir). Les vers 7 et 8 décrivent un bilan désespéré ; « mon œil est étoupé », cella montre qu'il est victime d'un ennemi invisible donc invincible. Le verbe « étouper » accentue le fait que son œil soit bouché. On retrouve le champ lexical de la vision : « voyant », « œil », « mes yeux ». Mon corps s'en va descendre » est une périphrase verbale qui augmente le sentiment d'impuissance. L’auteur est complétement perdu et immobile, il n'ose pas jeter un coup d'œil sur son corps. Il est pris au piège par la mort. On a donc bien une situation sans issue caractéristique du registre tragique.

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