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Ronsard, sonnet sur la mort de Sophie

Commentaire de texte : Ronsard, sonnet sur la mort de Sophie. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Janvier 2013  •  Commentaire de texte  •  1 125 Mots (5 Pages)  •  1 403 Vues

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Ce sonnet est un extrait de l’œuvre des Amours de Ronsard (œuvre publiée en 1578) que nous avons lu dans le second livre Sur la mort de Marie. Il s’agit du sonnet IV. C’est un poème officiel rédigé sur la demande d’Henri III c'est-à-dire qu’il s’agit d’un poème de circonstance ; ce roi venait de perdre sa maitresse marie de Clèves décédée alors qu’elle n’avait que vingt et un an en 1574. Ce sonnet est un hommage a une femme aimée et décédée et il fait un parallèle avec la vie de Ronsard qui a succombé au charme de la belle marie Dupin, morte en 1573. Ce poème est écrit en alexandrin mais il comporte une particularité des rimes.

Nous étudierons d’abord la composition de ce sonnet et nous verrons ensuite dans notre problématique en quoi ce sonnet élégiaque, lyrique est un poème de deuil et comment la mort est –elle transfigurée.

Ce sonnet Sur la mort de Marie comporte deux quatrains dans lesquels Ronsard traite le thème de la vie et de la mort de la rose (vers 1 à 8).

Dans ce huitain, le poète évoque Marie par le détour de la rose qui est une jolie métaphore pour sa bien aimée.

Nous pouvons constater la présence de deux tercets. Le premier évoque la vie et la mort de Marie. Le deuxième tercet quant à lui constitue la chute du sonnet : Ronsard fait une offrande à Marie dans les vers 11 à 14 : « Pour obsèques reçois mes larmes et mes pleurs » jusqu’à « Afin que vif, et mort, ton corps ne soit que roses »

On note donc un déséquilibre mais pour autant la composition de ce sonnet n’est pas anodine. Elle se justifie par le recours à la comparaison ( qui permet à Ronsard d’amplifier le pathos, ses sentiments envers la belle paysanne) débutant au vers 1 : « Comme on voit sur les branches au mois de Mai la rose »… jusqu’au vers 9 : « Ainsi en ta première et jeune nouveauté ». Les vers 11 et 14 reprennent les sonorités des 2 premiers quatrains. Il y a une alternance de rimes féminines et masculines

Nous remarquons deux éléments de comparaisons dans ce sonnet. Tout d’abord la rose et ensuite Marie ; ce qui crée « la force » de ce bel hommage.

Ce sonnet au-delà d’être un hommage rendu à Marie est un poème de deuil.

Le premier quatrain est empli d’insouciance. C’est à travers la description d’un jardin (dans le vers 1 : « Comme on voit sur la branche») et l’évocation de la jeunesse et de la beauté (au vers 2 :« En sa belle jeunesse, en sa première fleur ») que Ronsard nous la percevoir. Nous distinguons même les caractéristiques de cette jeunesse puisque le poète nous parle du mois de Mai : « au mois de Mai la rose » (vers 1). La rose est personnifiée. En effet elle évoquée avec un vocabulaire humain que nous lisons : « jeunesse », elle possède une jeunesse. De plus, la présence des déterminants possessifs renforce le fait que la rose est bien vivante. La mort est ignorée.

Nous remarquons dans les vers 2 et 9 un parallélisme entre la fleur et la femme : la fleur est dotée d’une beauté (vers 2 : « belle jeunesse »). Pour Ronsard, la rose est la plus belle des fleurs tout comme Marie était la plus belle des femmes et il y a donc une sorte de défi jeté au ciel que nous voyons dans une autre personnification

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