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Comment les auteurs présentent-ils l’accouchement dans ces deux textes ?

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Par   •  17 Octobre 2016  •  Commentaire de texte  •  805 Mots (4 Pages)  •  736 Vues

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Au XIXème siècle, l’accouchement est un grand sujet d’écriture auquel de nombreux romanciers naturalistes se sont penchés, tels que Maupassant et Zola. Le premier texte de ce corpus est un extrait du roman Une vie, de Maupassant, paru en 1883. La même année, Zola parut, dans le cycle romanesque des Rougon-Macquart, le récit La joie de vivre, ce dernier étant le second texte de ce corpus. Le naturalisme s’inscrit dans la continuité du réalisme mais offre une vision plus documentaire, scientifique et philosophique de la réalité. Dans ces deux extraits, les auteurs parlent de l’accouchement mais vu sous un différent point de vu. Dans le premier texte, on voit tout à travers les yeux de Jeanne et non à travers Julien, tandis que dans le second texte, le regard est plus omniprésent avec une vue sur la globalité des actes : ce que la femme ressent mais aussi ce que les autres personnages font. Nous allons donc nous demander comment les auteurs présentent l’accouchement dans ces deux textes.

Tout d’abord, les auteurs appuient leur vision de l’accouchement par la douleur ressentie par les deux femmes. En effet, nous retrouvons dans les deux textes un vaste champ lexical de la souffrance à travers les termes « douleurs » (ligne 2, 13, 32), « coup avec violence » (ligne 2), « épouvantables » (ligne 3), « cris involontaires » (ligne 4), « souffert » (ligne 5), « crise ... violente » (ligne 10), « souffrir » (ligne 11), « déchirait si cruellement les entrailles » (ligne 14 et 15), « convulsion effroyable » (ligne 20), « spasme si cruel » (ligne 20), « Je vais mourir. Je meurs » (ligne 20 et 21), « tuait » (ligne 22), « souffrance » (ligne 24), « débattit brusquement » (ligne 32) et « torturaient » (ligne 45). Néanmoins, on remarque que le vocabulaire de la douleur est plus présent dans le texte de Maupassant que dans celui de Zola. Ce champ lexical présente bien un aspect de la réalité grâce de la souffrance des femmes de l’époque puisqu’il n’y avait pas autant de soins médicaux que de nos jours.

Par ailleurs, la haine des femmes est très décrite bien que ce ne soit pas pour les mêmes raisons. Jeanne ressent de la haine envers son mari qui l’a trompé mais aussi envers la bonne Rosalie puisque cette dernière a accouché sans douleur et « contre l’enfant inconnu qui la tuait » (ligne 22). Sa haine se fait en silence : « elle maudissait Dieu » (ligne 8) et « un besoin de maudire emplit son âme et une haine exaspérée contre cet homme qui l’avait perdue » (lignes 21 et 22). Alors que Louise exprime de la haine et « une crise de rage » (ligne 45) envers toutes les personnes qui l’entourent car, sous l’effet de la douleur, elle pense qu’on veut la torturer et l’assassiner. Sa douleur et sa rage se manifeste par les gestes comme nous le prouve les expressions « sa rébellion éclata si violente, qu’elle échappa à sa cousine, et que l’enfant glissa des mains du docteur » (lignes 34 et 35), « elle se secouait, elle se soulevait, dans un raidissement irrésistible de la nuque » (lignes 42 et 43) ou encore « elle détendait violemment les jambes, avec l’idée fixe de se débarrasser de ces gens qui la torturaient » (lignes 44 et 45).

Etant des auteurs naturalistes, Maupassant et Zola ont recours à de nombreux termes techniques, ce qui

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