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Analyse scène V acte II Phèdre

Analyse sectorielle : Analyse scène V acte II Phèdre. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Octobre 2018  •  Analyse sectorielle  •  691 Mots (3 Pages)  •  638 Vues

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Dans cette scène on trouve Phèdre, l’épouse du héros Thésée,qui tombe amoureuse de son beau-fils Hippolyte et elle lui avoue son amour, mais celui-ci ne la correspond pas.

Premièrement cette scène est une déclaration tragique et pathétique, on pourrait parler du champ lexical de la mort qui lui aussi est accompagné du champ lexical du crime: “rivage des morts”(v.623), “sombres”(v.624), “proie”(v.626).

L’aveu même de Phèdre a un effet tragique. En effet, cet aveu ferme toute possibilité d’action : il n’y a rien à faire pour éviter cette honte. Ainsi, Œnone est comme un agent du destin : son insistance, qui mène Phèdre à avouer son secret, lance une scène tragique. Puis on peut trouver aussi des personnages pathétiques. Les deux personnages, dans cette scène, sont dans un état de grande souffrance.

Si, par sa violence et ses supplications, elle a eu raison de Phèdre, elle souffre de se sentir impuissante à la guérir : c’est également cette impuissance qui en fait un personnage pathétique. Racine a voulu que Phèdre apparaisse dans la scène V de l’acte II, immobile, épuisée, exténuée, aux portes de la mort. Les répliques de Phèdre sont saccadés. Elle reste partagée entre mutisme ou aveu et craint de parler : “ Que dis-je? “(v.627)– “ Aurais-je perdu tout le soin de ma gloire?” (v. 666) – “Cet aveu si honteux, le crois-tu volontaire?”(v.694).

Usant de la troisième personne du singulier pour parler d’elle, Phèdre se distancie d'elle même : « connais donc Phèdre et toute sa fureur» (v. 672).

Deuxièmement, nous savons qu’au XVIIème siècle les femmes ne pouvaient se permettre d’avouer leurs amours. C’est donc par une confusion entre Thésée et Hippolyte que Phèdre avoue son amour à hippolyte, plusieurs effets de style rendent compte de cette substitution. D'une part la gradation : “ je languis, je brûle pour Thésée” (v.635) contredit l'accumulation : “Il avait votre port, vos yeux, votre langage” (v.641). Ensuite, l'utilisation du pronom personnel “vous”à la place de “nous” dans “En vain vous espérez qu'un dieu vous le renvoie” (v.625), Phèdre se désolidarise de Thésée en n'espérant plus sa venue et s'éprend d'Hippolyte en cachant ses sentiments par sa ressemblance avec son père. Ensuite elle reproche à Hippolyte son absence lors de sa rencontre avec Thésée. L'auteur, en utilisant le conditionnel, exprime le souhait inaltérable de Phèdre d'avoir maintes fois voulu changer le cours de l'histoire.

D'une part on peut penser à une confusion volontaire de Phèdre pour se justifier de son acte, et d'autre part à la fatalité de la situation qu'elle ne maîtrise plus. Il est déjà trop tard, elle s'est trop avancée dans son aveu, elle doit continuer.

Nous nous pouvons nous demander quel est l'objectif des paroles de Phèdre à ce moment-là, convaincre Hippolyte de ses sentiments ou le persuader que l'aveu n'est pas volontaire. Cela semble être une argumentation du propos, de l'aveu. Ces dires se rapprochent d'une quête, une recherche d'approbation.

En effet, le champ lexical de l'aventure et de la quête renforce cette impression : “ détours, labyrinthe, héros, vaisseau, péri, monstre, fil, secours,

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